Le samedi 16 décembre dernier, les fans de techno et de dubstep s’étaient donnés rendez-vous au Parc des Expos de Montpellier. Un lieu où s’est déroulé le I Love Techno, festival reconnu au yeux du monde entier où des grands noms comme Carl Cox ou les Daft Punk ont joué. Retour sur l’évènement et plus particulièrement sur la Blue Room.
(Comme indiqué dans le titre, nous avons principalement foulé le sol de la Blue Room, étant avant tout des amateurs de dubstep et drum’n’bass. Nous ne parlerons donc pas des artistes des autres stages).
Organisation :
Avant d’aborder le festival en lui-même, il est nécessaire de revenir sur l’organisation de ce dernier. Lors de notre arrivée, nous avons fait face à une queue assez impressionnante. Finalement, lorsqu’on s’y faufile, cela passe vite, les vérifications arrivant juste avant d’entrer dans l’enceinte du Parc des Expos. Lors de notre arrivée sur les coups de 22h30, le personnel de la sécurité semblait complètement « overbooké », devant gérer à la fois le trafic des festivaliers et les déboires de certains. Les nombreuses personnes présentes furent alors redirigées vers de multiples portes d’entrée, les dernières à passer avant d’entrer. Malgré certains reproches entendus à la fin du festival (compressé, mal de dos, mouvements de foule), l’attente ne fut pas si longue et l’on pu rapidement avoir accès à l’enceinte.
C’était une première pour nous, à notre entrée, nous avons alors visité les lieux. Première chose qui nous sauta aux yeux, c’est la grandeur du Parc des Expos. Après avoir passé la « Purple Room » avec les stands de Pioneer ou Fun Radio, on se retrouva dehors. De grands blocs étaient disposés un peu partout avec des panneaux indiquant la localisation des autres salles. Pour faciliter le repérage, les noms des scènes ainsi que leurs couleurs respectives étaient projetés sur les différents halls.
A chaque sortie des halls, on tombait sur une multitude de food-trucks en tout genre. Les toilettes étaient également bien gérées par le festival qui en avait disposé à divers endroits pour l’occasion, généralement à proximité de chaque stage. Autre bon point, les quelques points d’eau pour remplir les bouteilles et pallier la chaleur étouffante de chacune des salles à laquelle on pouvait aisément s’attendre.
Après avoir visité les autres stages (« Green » et la « Red »), toutes blindées, surtout la dernière citée avec le show « Back To The Future » de Paul Kalkbrenner, nous nous sommes dirigés vers la « Blue », scène drum’n’bass / dubstep où Dimension ambiancait la foule, la soirée pouvait commencer.
Programmation :
Pour cette édition, le I Love Techno avait mis le paquet en proposant une line up riche et variée, comme à son habitude finalement. Les amateurs de techno trouvaient leur bonheur avec Paul K cité plus haut mais également avec Boris Brejcha ou encore le légendaire Jeff Mills. Les amateurs de bass et de dubstep pouvaient eux se briser la nuque avec le jeune talent Herobust et le très confirmé Zomboy. De quoi trouver aisément son compte dans chacune des 4 stages.
Dispositif scénique :
Même si nous n’avons pas tellement pu nous rapprocher de la scène de la « Red » et de la « Green », l’aspect esthétique, sonore et visuel n’avait clairement pas été négligé par le festival. En effet, dans chaque salle, les lasers et autres jeux de lumière étaient au rendez-vous, à chaque fois en respectant la couleur de la salle (Bleu, Rouge, Vert et Violet). Aucun effet pyrotechnique ou jet de fumée ne fit son apparition tout au long de la soirée mais finalement, cela n’avait pas vraiment d’importance, les lumières faisant parfaitement l’affaire. Contrairement à la « Red » ou la « Green », la « Blue » paraissait quelque peu simple.
Cette dernière était composée de deux écrans devant et derrière l’artiste, le tout fixé par un échafaudage. Pour les festivaliers, on retrouvait les barrières en métal qui se sont à plusieurs reprises soulevées suite aux brisages de nuques répétitifs des personnes du premier rang. Cela faisait l’affaire mais c’était la scène la moins esthétique de la soirée. Cela n’empêcha pas les artistes de retourner la salle.
TOP 3 :
Dimension
Malgré notre arrivée au cours de son set, le britannique nous a conquis avec sa drum’n’bass épurée et mélodieuse à souhait. Alternant les drops et les break jouissifs, ce dernier ne fit clairement pas les choses à moitié. Les festivaliers semblaient en phase avec ce dernier, cela faisait plaisir à voir. Un artiste que vous pourrez revoir le 27 janvier prochain à Paris pour la soirée Get In Step.
Herobust
Même si nous l’avions déjà vu lors de l’Animalz, c’est toujours un plaisir de revoir le jeune américain Herobust. Depuis son EP « Vertebreaker », ce dernier a acquis une belle notoriété, ses fans français étaient présents en masse. Un set puissant, parfois même trop, les drops s’enchainant sans arrêt. Mais un set complet où l’on retrouvait ses nombreux succès « Giant Squiddim », « Vertebreaker » ou encore son tout dernier banger « Blockbuster ». On peut cependant regretter l’absence de « Move Mint », clairement l’une de ses meilleurs productions. Une deuxième date française de toute beauté, on en redemande.
Zomboy
Juste après, un autre américain faisait son apparition, un artiste reconnu depuis de nombreuses années maintenant dans le monde de la dubstep. Zomboy revenait en effet en France et il nous avait clairement manqué. Un artiste qui sait clairement faire le show, alternant les prises de micro, les sauts en tout genre et les demandes de mosh pit (pogo). Ce dernier proposa un set puissant avec plusieurs breaks contrairement à Herobust. On trouvait de tout, ses succès comme « Like A Bitch », les sons de son dernier EP comme « Rotten » mais également ses remix comme celui de « Follow » de Bro Safari. Ce dernier alterna plusieurs styles, le public étant à chaque fois réceptif, en atteste les nombreux pogos. Zomboy n’était pas venu pour rigoler, il le prouva durant un set d’1h15 plus que virevoltant.