Hands Up s’est glissé dans les coulisses des Vieilles Charrues pour en capturer les plus beaux moments. En passant de Gesaffelstein à Philippe Katerine ou encore de Ben Mauzé, les Vieilles Charrues revendiquent un éclectisme assumé. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Les Vieilles Charrues, toujours dans le top 3 des plus grands festivals de France !
Après le Hellfest et les Solidays, les Vieilles Charrues défendent fièrement leur place de troisième plus grand festival français, avec une affluence de 280 000 spectateurs répartis sur quatre jours. L’impression de grandeur est saisissante. Pourtant, le festival conserve un esprit chaleureux et bienveillant que seuls les Bretons savent nous offrir.

Grâce à la mobilisation exceptionnelle de plus de 7 000 bénévoles, le festival instaure chaque année un cadre de confiance et de sécurité que l’on ressent tout au long des festivités. À peine arrivés sur les champs agricoles transformés pour l’occasion, nous avons été surpris du nombre de stands sur place pour se désaltérer ou se restaurer entre deux concerts. Mettant en avant des produits locaux qui défendent bravement le terroir Finistérien.

Les Vieilles Charrues entre electro, pop et rock !
Vendredi
Côté concerts, le vendredi était placé sous le signe de la pop française et de l’indie rock. Nous avons pu suivre les performances de Pamela, Julien Doré ou encore Solann qui ont su captiver un public déjà bien chauffé.
Au fil de la soirée, la programmation a glissé vers des sonorités électro planantes et enivrantes avec le set de Quinquis. Elle nous a littéralement embarqués dans son univers singulier, entre douceur et intensité, hypnotisant les milliers de festivaliers.

Puis le virtuose masqué, Gesaffelstein a envoûté le public des Vieilles Charrues dans une expérience sensorielle totale. Nous offrant un show à la fois sombre, théâtral et magnétique, nous sommes repartis conquis. Chaque morceau semblait s’inscrire dans une dramaturgie calculée, entre violence rythmique et élégance glaciale. Fidèle à son image mystérieuse dès les premières basses, l’atmosphère s’est densifiée.

Gessafelstein par Margot Trovo
Les visuels, épurés et puissants, jouaient sur les contrastes entre ténèbres et éclairs de lumière orangée. Il défend plus que jamais son trône : celui d’un artiste unique, à part, qui transforme chacune de ses apparitions en un rituel quasi mystique. Gesaffelstein ne donne pas un simple concert, il convoque une émotion, une tension, un vertige. Et ce soir-là, à Carhaix, nous y avons plongé tête la première.

Gessafelstein par Margot Trovo
Samedi
Le réveil sous la pluie fut difficile, mais les sourires ne s’étaient pas échappés de nos visages. Prêts à attaquer notre samedi avec enthousiasme, nous avons attrapé un petit déjeuner, pris une bonne douche… et nous voilà repartis de plus belle. Le retour sur le festival s’est fait en douceur et de manière poétique avec l’électro enivrante et organique de Fleuves. Le trio nous a proposé en ouverture une expérience collective inédite avec 200 danseurs et danseuses dans la prairie de Kerampuilh. Une surprise qui a su émerveiller le public et donner le ton d’une journée magique aux Vieilles Charrues.
Les bonnes performances se sont enchaînées, le rythme est monté, le feu s’est propagé jusqu’à l’embrasement. Théodora a tout simplement tout raflé sur son passage. Par sa présence scénique, intensité, sincérité: elle a tout simplement envoûté le public et laissé une trace indélébile.

Theodora
Une montée en puissance qui a parfaitement préparé le terrain pour Amélie Lens, venue en reine de la nuit. Son set, brut et viscéral, a gardé la flamme bien allumée chez les festivaliers jusqu’au passage de Rosalie pour clôturer en beauté notre deuxième jour.

Aurora
Dimanche
La dernière journée du festival a été un concentré d’émotions, portée par une programmation résolument tournée vers le rock et l’électro. Les festivaliers, survoltés, ont pleinement joué le jeu : dès les premières notes, le chanteur des Sex Pistols s’est offert un bain de foule, littéralement porté à bout de bras par un public en transe. Dans la foulée, le chanteur de Last Train a repris le flambeau, se laissant à son tour porter par la foule, debout, guitare en main, telle une véritable légende du rock.

Last Train
À la nuit tombée, les guitares électriques ont laissé place aux synthétiseurs et aux instruments analogiques, ouvrant la voie au duo Kompromat. Malgré la pluie, la foule est restée fidèle au poste pour danser sur une techno sombre avec une forte influence berlinoise que seul Kompromat sait nous offrir. Le festival s’est clôturé en beauté par le duo Ofenbach qui a su faire chanter et pleurer les derniers festivaliers qui ne voulaient pas quitter les plaines bretonnes.

Ofenbach
Pour conclure, on tient à remercier et féliciter l’équipe des Vieilles Charrues pour cette édition. Merci à Margot Trovo pour l’article et pour sa présence au festival. Malgré les conditions de vents et pluies, l’énergie et la bonne humeur était au rendez-vous ! Une expérience inoubliable et magique qui, nous l’espérons, sera renouvelée l’année prochaine. Kenavo les Vieilles Charrues !
Crédits photos : Margot Trovo

