Chaque été, Musilac revient comme un rendez-vous fidèle, presque intime. Cette 22e édition, du 9 au 12 juillet 2025, n’a pas dérogé à la règle : elle a su conjuguer folie musicale, cadre idyllique et émotions collectives. Retour sur un festival qui a une fois de plus fait battre le cœur d’Aix-les-Bains.

Une claque musicale dès le mercredi
Le festival a démarré en douceur, porté par la brise du lac et les riffs bien sentis de Vannye et Cutting Corners, duo coup de poing qui a réveillé la scène Korner dès l’après-midi. Mais c’est dès l’arrivée d’Amyl and The Sniffers que la tension est montée d’un cran : la transe rock a envahi la Mainstage.
Plus tard dans la soirée, The Last Dinner Party et Air ont envoûté le site d’une élégance rare.

The Last Dinner Party
La soirée s’est poursuivie entre la pop disco étincelante de Clara Luciani sur la scène Lac et la fureur de Chalk sur la scène Korner.
Puis Fontaines D.C. est arrivé comme un ouragan. 1h15 de rage, de ferveur et de communion avec le public. La journée se clôture enfin par l’énergie contagieuse du duo Jersey avec une sublime scénographie intimiste.
La définition même d’une journée éclectique
Sous le soleil éclatant, le jeudi a livré un patchwork musical audacieux. Entre les riffs britanniques de Black Plant et les délires pop de Philippe Katerine (en Reine d’Angleterre puis en slip), les sourires étaient partout.

Philippe Katerine
Puis l’esplanade s’est transformée en dancefloor sous les grooves de L’Impératrice, avant que les Wampas ne fassent tout exploser côté scène Korner : slams, câlins avec les enfants, rock brut et joyeux.

Dj Snake
Et enfin, DJ Snake. Une déferlante. Feux, flammes, murs de la mort. Une fosse survoltée, des titres iconiques et des souvenirs gravés dans les jambes. Même si la densité humaine a parfois compliqué les déplacements, ce set entrera dans l’histoire du festival.

Dj Snake
Vendredi : entre poésie, feu et famille
Le vendredi a offert une transition tout en nuance. Adé a mis le public en confiance, Benjamin Clementine l’a capté d’un souffle. Une performance rare, habitée, suspendue.
Mais Musilac ne dort jamais : Santa, suspendue la tête à l’envers, a mis le feu, avec slam, piano volant et une générosité scénique impressionnante. Et puis Soprano. Le showman XXL. L’un des plus grands moments d’un festival déjà plein de sommets.

Soprano
La soirée s’est achevée avec le voyage musical de Lamomali, emmené par -M- et Fatoumata Diawara. Danse, communion, guitare dans la foule…
Le public a flotté longtemps sur les ondes de cette nuit généreuse. Puis Meute a pris le relais, cuivres et beats en transe jusqu’à 2h du matin.

Meute
Samedi : une dernière montée d’émotions
La dernière journée a commencé dans la douceur et l’ensoleillement, entre Bouki, Marlene Larsen et Clara Ysé, avant que Hoshi ne fasse vibrer le public avec puissance et sincérité.

Zaho de Sagazan
Claude sur la scène Korner et MC Solaar sur la scène Montagne a ensuite renversé l’ambiance dans une vague de nostalgie et de groove, préparant le terrain à deux performances magistrales : Jean-Louis Aubert, éternel, rassemblant toutes les générations sur les hymnes de Téléphone, et Zaho de Sagazan, lumineuse et viscérale, offrant un final vertigineux.

Apashe
Pour clôturer parfaitement le festival, Apashe (récapitulatif du Zénith de Paris) était de passage à Musilac dans le cadre de sa tournée estival française avec la présence de Wasiu et son ensemble de cuivre. Et comme toujours, c’était incroyable !

Wasiu
Et enfin sur la scène Korner, Orange Blossom et Théa ont conclu cette édition comme une tornade entre world music et néo-pop, un dernier frisson pour celles et ceux qui n’étaient pas prêts à dire se dire au revoir.
Musilac, toujours plus vert, toujours plus humain
Cette année, Musilac a aussi franchi un cap : premier grand festival français à être entièrement raccordé au réseau électrique public, il réduit ainsi ses émissions de CO₂ de 90 %. Une démarche éco-responsable concrète, portée par la ville d’Aix-les-Bains et Enedis.
Côté accessibilité, des concerts chant-signés et des gilets vibrants pour les malentendants ont marqué une vraie volonté d’inclusion avec le concert d’Hoshi et de Jean-Louis Aubert.
Musilac 2025 a prouvé qu’un festival peut encore être un lieu de partage, de découverte, de souvenirs à créer. On s’y retrouve comme chez soi, avec un peu plus d’éclats dans les yeux chaque année.
Découvrez l’aftermovie de cette édition exceptionnelle
À l’année prochaine !
Crédits cover : @vincent.arm Crédits photos : @simon.bianchetti / @bazildesiles / @bianchinthomas / @pessinflorian

