Le 11 octobre, la Turbinenhalle d’Oberhausen a vibré au rythme du Blacklist Festival, véritable temple européen de la Bass Music. Cette édition 2025 a été un condensé de puissance, d’innovation et de communion. Une nuit de folie pure où la scène internationale, et française, a brillé plus fort que jamais.
Une atmosphère explosive dès les premières basses
Dès les premiers instants, on savait que la soirée allait être mémorable. Les portes à peine ouvertes, les basses résonnaient déjà dans les couloirs industriels de la Turbinenhalle. Le public, venu d’un peu partout en Europe, répondait présent, prêt à plonger dans une nuit où chaque drop ferait trembler les fondations.
L’ambiance ? Brute, électrique, fédératrice. Une seule règle : tout donner !
Des performances magistrales, entre brutalité et maîtrise
Cette édition a offert une programmation monumentale où chaque artiste a repoussé ses limites.
Le trio Black Tiger Sex Machine a livré une performance digne d’un film dystopique : narration sombre, visuels millimétrés et drops cataclysmiques.
Sullivan King a, lui, brisé les frontières entre métal et dubstep avec un show à la fois viscéral et ultra musical. Mais la scène française a littéralement volé la vedette cette année.
Habstrakt : la démonstration d’un patron
Difficile de décrire le set d’Habstrakt autrement que comme un masterclass sonore.
Le Français a livré un show d’une précision chirurgicale, alternant entre bass house groovy et drops massifs qui ont retourné la foule. Moment fort de la soirée : lorsqu’il a lâché l’ID très attendue en collaboration avec Skrillex, déjà teasée plus tôt dans l’année lors de l’Ultra Miami.
L’énergie dans la salle à cet instant était indescriptible, un mélange d’admiration, de surprise et de pure folie collective. Et comme si ça ne suffisait pas, il a teasé une nouvelle collab à venir, confirmant que 2026 risque d’être une année explosive pour lui.
Les oreilles attentives auront aussi reconnu plusieurs IDs d’Elmyx, jeune producteur français à surveiller de près, probablement à venir sur Distorted Reality, le label lancé par Habstrakt lui-même. Un clin d’œil parfait à la nouvelle génération de talents français qui monte en puissance.
The Outlaw (DJ Snake) : la face sombre du géant
Autre moment fort de la nuit : The Outlaw, le side project Bass Music de DJ Snake.
Fidèle à son image d’artiste imprévisible, le Français a livré un set radical et viscéral, loin de ses productions grand public.
Une heure de Hard Techno, de Trap industrielle, de Dubstep saturée et de textures sonores brutes, une plongée directe dans les ténèbres, à la manière du Blacklist.
Un choix qui en dit long sur les affinités artistiques du projet : sombre, précis et sans compromis.
Avec The Outlaw, Snake a montré qu’il pouvait quitter les stades pour renouer avec les clubs et les caves, là où la Bass Music respire encore l’underground.
Une scénographie d’un autre monde
Visuellement, cette édition a mis la barre très haut. Des lasers tranchants comme des lames, des visuels 3D immersifs, des écrans panoramiques et une pyrotechnie parfaitement synchronisée : chaque détail participait à la création d’un univers total.
Chaque scène avait sa propre identité visuelle, entre futurisme industriel et esthétique dystopique.
La Turbinenhalle n’était plus une salle, mais une créature de métal et de lumière, vivante au rythme des basses.
Organisation fluide, public exemplaire
Sur le plan logistique, c’est presque un sans-faute. Entrée rapide, son maîtrisé sur chaque scène, zones extérieures bien pensées et bars réactifs : tout était calibré pour que le public puisse vivre une expérience sans accroc. Mais le vrai bijou de cette édition, c’est son public.
Une foule cosmopolite, passionnée, bienveillante, toujours dans l’énergie juste. Cette ambiance de respect et de communion est l’une des marques de fabrique du Blacklist.
Blacklist Festival 2025, le triomphe absolu !
Difficile de revenir à la réalité après une telle expérience.
Le Blacklist Festival 2025, c’est plus qu’un festival, c’est une transe collective, un exutoire, une parenthèse hors du monde.
On en ressort épuisé, souriant, mais surtout inspiré, parce que la musique, ici, se vit dans le corps autant que dans l’âme.
Avec une programmation visionnaire, une production visuelle hors norme et une scène française en feu, le Blacklist 2025 s’impose comme la référence Bass Music européenne.
Une édition historique, vibrante, sans fausse note. Rendez-vous en 2026 pour une nouvelle descente dans les abysses de la basse.






