Annoncé en Mars dernier, le nouvel album de Para One, « Machines of Loving Grace », est aujourd’hui disponible ! Retour sur ce projet colossal.
Para One s’intensifie
Quel retour triomphant pour Para One. Après 7 ans de conception, le français nous gâte d’une trilogie épaisse : « SPECTRE ». Trois oeuvres d’art n’en formant qu’une. L’album, le long métrage puis le live, que nous avions traité en détail ici.
Une émancipation artistique totale, où Para One compose « Machines of Loving Grace » avec brio :
“J’avais besoin de sortir de patterns et de systématismes liés aux formats et de prendre des virages inattendus. Pour cela il a fallu avant tout m’autoriser ...”
S’autoriser tout … S’autoriser bien ! Le producteur explore des horizons nouveaux, sans contraintes ou barrières, et crée un vent de liberté dans la scène électronique française. De la fraîcheur par la lourdeur ? Exactement. Mais une lourdeur nécessaire qui octroie au projet cette densité musicale qui nous a tant plu. Une élaboration éparse et maîtrisée, qui est de celles qui font les disques de légende …
Machines of Loving Grace
Mais entrons dans le vif du sujet. Car si nous avions pu entrevoir l’esthétique globale du projet avec les singles et clips sortis récemment (« Alpes« ou « Shin Sekai« par ex), l’album fait réellement sens dans son ensemble. Une unification mélodique de onze titres, marqués par une diversité riche.
Car Para One s’étant « autorisé« , nos oreilles d’auditeurs sont face à une exquise surprise. On explore tant de thèmes, d’idées et de lieux. Cet album est un voyage inter-dimensionnel depuis l’intérieur d’un vaisseau unique. Nous sommes guidé par la tracklist dans des bulles et des parenthèses musicales plus belles les unes que les autres.
Il y a la puissance brute de « Vertigo », l’introduction du projet. L’hypnotique et Tangerine Dream-iesque « Virtual Satori ». Ou encore le contraste électronique/acoustique, au sein de titres comme « Shin Sekai », « Yret » ou « Silicon Jungle ». Bref : tout le monde y trouve son compte.
L’album de l’aboutissement
Para One établit un véritable tour de force musical avec « Machines of Loving Grace ». Le français qui nous avait habitué à une rigueur et une stabilité artistique s’élève encore plus, et engendre une oeuvre d’art comme on en a peu fait dans la musique électronique française. Comme « Discovery » d’un certain duo casqué, le producteur transcende la musicalité pour proposer une oeuvre d’art globale, en passant par cette triade album/film/live.
On ne peut donc que vous recommander d’aller voir et écouter ce qu’a proposé Para One récemment. Et dans l’attente du film “Sanity, Madness and The Family” prévu pour l’Automne 2021, nous vous encourageons à visualiser ses clips, comme celui de « Sundial » sorti aujourd’hui pour l’occasion :