Interview Basstrick : "Au lieu d'essayer de me mettre dans une case j’ai voulu taper plus global"

Basstrick sort aujourd’hui sa nouvelle release en collab’ avec le rappeur HKA. Après un set explosif à l’Elektric Park, Handsup a eu la chance de s’entretenir avec lui sur son projet. Global Street Music ça ne vous dit rien ? Ne manquez pas alors cette interview exclusive de Basstrick !

Crédits photo : @Limepic

Salut Basstrick, merci pour cette interview ! Comment ça va ? Est-ce que tu peux te présenter ?

Ça va super après un set pareil, ça ne peut qu’aller mieux !

Je m’appelle Romain, je fais de la musique sous le nom de Basstrick. Je viens de Tours dans le 37, et je fais de la musique que j’appellerai Global Street Music. C’est un mélange de Trap, de House et d’influences qui viennent de la rue.

Comment es-tu tombé dans la musique ?

Grâce à ma mère ! Elle m’a fait écouter à balle de Rap : Nas, Wu-Tang. Aussi du R’n’B comme Sisqó, R-Kelly tout ça. J’ai kiffé, j’ai commencé par faire de la danse au début donc du Hip-Hop, il y a toujours eu un lien avec la musique.

Quand j’ai eu l’âge de pouvoir avoir mon premier MP3 et une connexion internet j’ai pu faire des recherches sur les sons que je kiffais, je suis resté dans le Rap mais à l’âge de 12-13 la musique électronique a pris une place importante dans ma vie et je ne voulais pas être que consommateur, je voulais avoir un rôle dans l’industrie de la musique et j’ai décidé de faire de la musique.

Je ne me suis pas vraiment posé la question, à un moment mon oncle m’a offert un clavier maître et je me suis dis c’est un signe : il faut que j’aille jusqu’au bout du truc !

Comment décrirais-tu ton projet musical ?

Moi je définis ma musique sous Global Street Music : ça peut être de la Trap, ça peut être de la House, ça peut être de la Bass House. Il y aura toujours des références liées à la rue. Que ce soit la House qui vient de la rue, le Rap, le Trap, le Drill, la Baile Funk.

Toutes ces influences qui viennent de la rue on les retrouve pratiquement tout le temps dans mes sons, c’est de là que viens la majorité de mon inspiration. Et plutôt qu’essayer de me mettre dans une case, à dire je fais tel style ou je fais tel style, j’ai voulu taper plus global. Au fond l’énergie elle reste la même que ce soit dans la house, dans la trap, ça reste une énergie qui est commune et qui est liée à la rue.

Retrouvez le mix de Basstrick pour notre série de mix Bassline !

Quelles sont tes influences ?

Ça peut aller des rappeurs des années 90, ça peut être Nas, Wu-Tang mais des rappeurs aussi actuels comme Koba laD, Gazo. J’écoute aussi vachement de House de l’époque comme les Daft Punk, DJ Mehdi, Skrillex, Dj Snake, en fait j’écoute de tout. Je suis très curieux.

Ta collaboration de rêve ?

Ça reste Skrillex dans tous les cas. Parce qu’il est polyvalent, il dégage un charisme, et parce que la musique est bonne ! L’humain derrière est adorable, j’ai eu la chance de le rencontrer une fois en studio quand Habstrakt et lui ont fait « Chicken Soup » et vraiment c’est un humain qui est vraiment incroyable. Donc Skrillex sans hésiter !

Comment as-tu vécu la période de Covid ?

Au début ça allait parce que en vrai, je ne suis pas quelqu’un qui sort trop. Je reste beaucoup à la maison, à faire du son tout ça. Et quand je sors je reste avec très peu de personnes. En soit ça n’a pas été vraiment quelque chose de différent, j’ai ma routine j’ai continué de faire du son je restais bloqué en studio et moi c’est pas quelque chose qui me dérange.

Mais au bout de 4-5 mois quand il y a eu les restrictions, tous les petits plaisirs, les petites libertés que tu peux prendre après le travail… Il n’y avait plus rien, ça a été vraiment dur mentalement. Essayer de voir la fin du tunnel, essayer de voir un bout d’espoir, un show, une release…Galère pour sortir sur un label, galère pour avoir des shows, et on a un peu l’impression de taffer dans le vide. Parce qu’on fait des sons, mais la concrétisation du truc n’est plus là. Oui c’est bien de l’écouter dans la voiture ou sur le home cinéma mais c’est pas comme partager comme là à l’EPK avec des gens, et d’avoir un kiff collectif.

Photo : @marcelo.tns / mème : @paulozlf Instagram : @basstrickmusic

Ça été dur mentalement mais maintenant on est là aujourd’hui, on s’en est sortis et il faut rester positif dans tous les cas !

De grosses releases de prévues prochainement ?

J’ai le projet avec le rappeur français HKA. Si on devait donner un début de définition pour Global Street Music ce serait ça. Un rappeur français, sur un son house. On s’est dit pourquoi pas ? Personne le fait et nous on kiffe le délire. Global Street Music a sa première définition ! Si les gens sont chauds et qu’ils kiffent on continuera le délire.

J’ai ensuite un prochain single qui sort au mois d’octobre qui a été joué par DJ Snake et Malaa. J’ai hâte de voir les réactions !

Tes objectifs pour la suite ?

Mon objectif c’est de sortir le maximum de sons possibles, faire plaisir à mes fans, à la communauté et aux gens qui ne me connaissent pas. Être carré sur les releases, avoir une sortie par mois et continuer les shows, continuer à rester positif, et voilà que de l’amour !

Ton meilleur souvenir de show ?

C’est la première partie de DJ Snake ! Quand je suis arrivé, et qu’ il est resté pendant mon set pendant 10-15 minutes. A un moment donné je sais pas il est derrière il kiffe il y a même Malaa, je le regarde je prends le micro et je lui dis « tiens je sais pas fais un truc ». Il a été grave réactif il a pris le micro et il a enjaillé tout le monde c’était incroyable. Ca c’est gravé à vie dans mon cœur , dans ma tête, partout ! Gravé dans la roche, où tu veux. Merci DJ Snake, merci William encore une fois.

Ton pire souvenir de show ?

C’est compliqué car j’arrive toujours à retrouver du positif dans chaque show, chaque expérience. Mais je dirais l’EMF… Ca a été un bête de show, j’ai kiffé mais les platines elles étaient cassées les gars ! Quand on jouait ça sautait donc un track sur deux on avait un son qui coupait. On a appelé le stage manager, on lui a dit ça coupe et tout il nous a regardé il nous a dit non.

Les Loge21 ont eu le même problème, les DJ d’après ont eu le même problème et il fallait que ce soit Don Diablo qui soit légitime de dire qu’effectivement les platines buguent. Du coup ça a pas été mon pire souvenir mais c’est quand même compliqué de jouer sur des platines cassées. Mais sinon que de l’amour à EMF pareil c’était vraiment du kiff, malgré ce petit problème, c’était du kiff de fou.

On a la chance de t’avoir vu à l’EPK, tu t’es aussi récemment produit à Electrodub et tu seras également au Spot Club à Rouen le 11 septembre : Qu’est-ce que ça fait de retrouver la scène ?

Retrouver la scène ? C’est indescriptible. C’est cool d’écouter de la musique à la maison ou dans la voiture, mais partager ton travail avec des gens qui kiffent comme ça et dans un gros système son c’est indescriptible c’est un kiff. Moi c’est pour ça que je vis, je fais des sons c’est pour derrière les partager et kiffer avec les gens. Là les gens ont été réactifs de fou ils ont kiffé ils m’ont suivi jusqu’au bout. Merci Paris et merci Elektric Park ! C’est quand vous voulez moi je suis chaud !

Crédits photo : @valou_c

Un message à faire passer à ton public ?

Un grand merci pour la patience parce que ça fait assez longtemps que j’ai pas sorti de son mais ça arrive ! Merci d’être venus à l’EPK, merci de me soutenir, merci de regarder mes conneries sur Instagram, merci les T-shirt Contrebande, merci les tatouages Contrebande. Vous êtes là, vous êtes présents. Je sais que c’est compliqué parce que j’ai un style assez particulier et les règles et les codes rentrent pas forcément dedans, mais vous êtes là vous appréciez vous kiffez vous donnez de la force et c’est tout ce qu’il me faut pour pouvoir continuer donc un gros big up à vous, je vous aime !