A l’occasion du festival Woodstower, nous avons eu l’occasion de discuter quelques minutes avec Suzane, nouvelle figure de la pop française. Voici donc l’interview de Suzane où l’on parle du prochain album, de l’Olympia et de la French Touch !
Quelques mots pour te présenter ?
Suzane, j’écris en français, je compose mes chansons et j’aime beaucoup danser. Et j’ai un petit accent car je suis d’Avignon !
Est-ce que tu peux nous parler de tes futurs projets, notamment ton prochain album ?
Alors oui, gros projet. Je suis un peu dans le moment où le projet n’est plus entre tes mains car elle dépend désormais de l’équipe qui se charge des derniers masterings. C’est à la fois excitant et un peu stressant mais c’est un bon feeling. Hâte de vivre cette aventure et je remercie encore tout ceux qui ont rendu l’album « Toï Toï » disque d’or !
L’album va s’appeler « CAMEO », et sa sortie est prévue pour le 4 novembre !
On continue de se projeter avec un nouvel objectif… l’Olympia !
C’est le 22 Septembre 2022, c’est complet et c’est une date qui est attendue depuis toujours par moi ! Au Trianon, j’ai passé un très bon moment avec un public toujours dans la bienveillance et dans l’amour. Cette ambiance sera sûrement présente à l’Olympia…
Tu es toute seule sur scène, tu danses, tu chantes avec ton grand écran derrière toi, pourquoi ?
C’est une bonne question, parce qu’il y a certainement un petit côté kamikaze à monter seul sur scène.
De base, je viens de la danse classique et j’en avais un peu marre d’être dans un cadre très précis. Avec ce projet, je me sens bien dans cette formule là. Je suis toute seule avec une totale liberté !
Crédit photo : Laura Bec
Quel est ton rapport avec les musiques électroniques ?
Notamment sur le premier album, j’ai vraiment creusé cette vibe là. Je pense comme tout le monde, j’écoutais beaucoup de French Touch notamment avec « Homework » des Daft Punk ou encore du bon Justice. Pour moi, c’est très ancré dans notre ADN.
Je pense que j’y reviendrais toujours. Je m’en suis un peu éloigné parce que je ne veux pas qu’on m’associe à « Suzane la chanteuse pop electro ». Mais j’aime l’électro et je pense qu’on en retrouvera toujours tout au long de mon projet.
Que penses-tu du rayonnement des femmes dans l’industrie musicale ?
On commence à en voir de plus en plus à différentes échelles. Je commence aussi à avoir une équipe de plus en plus mixte notamment sur les métiers technique de la scène.
Mais je ne sens pas qu’il y a autant de femmes bookés que les hommes même sur les gros noms. Malheureusement quand il y en a, c’est du full girl power ce qui n’est pas un réel objectif. Au final, je souhaite que ce ne soit plus de la curiosité de voir une femme seule sur scène. J’espère également que les femmes seront de plus en plus dans un espace safe dans le domaine musicale.
Cet été pour ma tournée des festivals, j’ai vu énormément d’espaces de préventions et de sensibilisations. C’est clairement une bonne chose pour le public, les artistes et les organisateurs.
Au travers de tes morceaux, tu dénonces les stéréotypes, les inégalités de genre ou encore les discriminations. Quel rôle et impact la musique peut avoir sur la société pour la faire évoluer vers une société plus juste selon toi ?
Je me rends pas vraiment compte de l’engagement que je peux mettre dans la musique. Cela me parait tellement évident d’en mettre. Notre génération doit être engagé, ce n’est plus un choix, c’est évident. Pas forcément en tant qu’artiste mais citoyenne.
Quand je prends ces sujets sociétaux, c’est que c’est très souvent une grosse angoisse pour moi : changement climatique, homophobie, conditions de la femme, plaisir féminin. C’est quelque chose où je pense qu’on manque encore de liberté. On en parle pas assez !
Quand j’étais enfant, j’avais l’impression qu’on entendait que des musiques acidulés où il y avait un vrai décalage entre les sons et les images. Cela peut mettre un peu d’anxiété d’en parler, mais on a sûrement un message à porter en tant qu’artiste. Et certaines personnes s’y retrouvent. Avec « SLT« , « Petit Gars« , je vois une sorte de mouvement libérateur car des personnes de mon public s’y retrouve.
Il y a de plus en plus de chanteur qui parle de ces sujets.
Ton titre du moment ?
Un dernier petit mot ?
J’invite tous les lyonnais à me retrouver lors de ma prochaine date dans la région au Transbordeur le 26 Novembre 2023.
Un grand merci à Suzane pour avoir répondu à toutes les questions de cette interview ! Nous remercions également les équipes du Woodstower, sans qui cela n’aurait pas été possible. L’actualité de Suzane risque d’être chargée pour la suite ! Et pour découvrir nos interviews, ça se passe ici !