La semaine dernière avait lieu la 14ème édition du festival « Le Cabaret Vert » à Charleville-Mézières dans les Ardennes. Implanté au stade Bayard en plein Charleville, ce sont 94 000 festivaliers qui se sont retrouvés pendant les 4 jours du festival. Hands Up y était et vous livre son récap.
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Jeudi 23 Aout
Tout d’abord, l’entrée.
17 heures : La foule se précipite à l’entrée du festival, on y trouve un parvis reprenant le slogant du Paris-Saint-Germain » Ici c’est Paris » devenu pour cette occasion « Ici C’est Charleville » (de quoi faire plaisir à DJ Snake, fan absolu du PSG qui jouait sur la mainstage ce soir-là). Après avoir été fouillé correctement, la sécurité nous laissait enfin entrer dans le festival.
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Alors que les premiers festivaliers allaient tout droit au stand pour échanger leur monnaie du festival, le « bayard » (monnaie qui a changé d’allure cette année, produit devenu 100% ardennais), le Raspect Crew pouvait à 17h30 commencer son festival sur la Greenfloor, une des nouvelles scènes du festival.
Une scène électro, qui aura surement régalé les fans de techno avec sa programmation impressionnante, Helena Hauff, Darius et Amelie Lens entre autre ce jour-là. Une petite scène bien sympathique, 15 panneaux leds en fond de scène et des lyres situées dans les 4 coins de l’espace réservé à cette scène.
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Une heure plus tard, voilà le premier concert sur la 2ème plus grande scène du festival nommé « Les Illuminations » avec SWMRS, un groupe Punk-Rock. Cette scène a comme beaucoup de lieu sur ce site, eu sa petite retouche. La voici désormais couverte par un énorme chapiteau, qui donne une impression incroyable d’agrandissement.
Vers 19 heures, à 10 minutes d’intervalle, les 2 dernières scènes du festival avaient eux aussi leurs premiers concerts en route, la scène « Razorback » situé au célèbre bar du fest’ le « Groin Groin« qui accueillait pour la première fois cette année une scène rien que pour eux (Rock, Punk et Métal). Et enfin la scène « Zanzibar » la Mainstage, accuellait elle PROTOJE &THEINDIGGNATION.
Le Cabaret Vert, c’est une quarantaine de concerts sur 4 jours oui, mais aussi, une programmation Art de Rue situé au bout du festival dans un lieu à part, magnifique et calme où les festivaliers pouvaient s’y retrouver pour jouer à quelques jeux ou se poser et admirer les quelques spectacles proposés. Au bout du festival se trouvait également un espace BD ainsi qu’un cinéma.
Après avoir fait un premier tour complet du site, vient alors l’heure pour l’équipe d’HandsUp, de goûter la fameuse gastronomie ardennaise. Énormément de stands étaient proposés, que ce soit pour les fans de pâtes, les « viandars » ou les végétariens, il y en avait pour tout le monde, un gros plus pour le festival réputé également pour son excellente gastronomie. Après un début de soirée calme, nous allions assister à une soirée mémorable, entre les courses pour ne pas louper les plus gros lives et les performances des artistes, la soirée allait vite devenir agité.
22h30 sur la Mainstage, la foule immense était présente, prêt a accueillir notre Frenchi favori, DJ Snake pour sa première fois dans les Ardennes. Après quelques minutes de retard dû a la circulation sur la route, le serpent finit par arriver sur scène avec son show surpuissant, mélangeant trap, dubstep, hip hop, et pop. Un live qu’il ne terminera pas sur Middle puisqu’il voulait terminer sur son mur de la mort répété 3 fois.
Nous tenions à le féliciter pour cette performance, car, si son set n’était pas différent de ce qu’il fait depuis quelques mois, sa santé elle, n’était pas au rendez-vous. Prise de micro pour nous annoncer qu’il tenait absolument à être ici ce soir, chez lui en France, même s’il avait une grosse migraine à ce moment-là. Un grand respect.
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A peine le live fini, il fallait se diriger vers la scène « Les Illuminations » pour y trouver Dillon Francis, puissant, amusant, un des meilleurs lives de ce festival (Et dieu sait qu’il y en a eu). La première fois pour nous de se rendre compte de la beauté de la scène sous ce chapiteau. Petit tour ensuite sur la Greenfloor où Amelie Lens retournait à sa façon le sol Ardennais.
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Il a fallu courir entre Amelie Lens et Travis Scott qui jouait en même temps, mais à l’autre bout du festival. Tout comme Amelie, Travis Scott retournait le festival avec ses plus gros tubes. Un premier jour mémorable donc qui se termina à 2h.
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VENDREDI 24 AOUT
Après une bonne nuit dans l’un des 3 campings du festival, la 2ème journée pouvait démarrer. Les portes s’ouvraient à 14h. Au programme du jour pour la Team HandsUp, Rap et Electro, entre la Grenfloor et la Zanzibar. Avant d’assister au show légendaire du duo Suprême NTM, petit tour au Merch du festival pour s’acheter le sweat de l’édition 2018, car oui, malheureusement, il a fait légèrement froid durant ces 4 jours. Suprême NTM donc, nous renvoyait dans les années 90 à base de Popopopop, de punchlines du déchaîné Joey Starr.
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Direction ensuite la Greenfloor où 3 gros artistes nous attendaient, Contrefaçon pour commencer, une véritable boucherie. Felix Da Housecat qui nous a fait voyager à Chicago durant 1h30, une bonne vague de House Music qui nous a tous réchauffé suivi de la douceur d’Agoria, qui nous aura fait apprécier cette scène avec de magnifiques couleurs.
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SAMEDI 25 AOUT
Rock et Electro au programme de ce jour. On commence avec la touche classe du festival, Arnaud Rebotini, défini de la meilleure des manières par le Cabaret Vert « MOUSTACHE ET COSTARD », accompagnés de ces claviers et d’un micro. Vient alors l’heure de l’un des meilleurs set electro, celui de Vladimir Cauchemar. Que dire … Puissant, déjanté, des mashups complètement fou, notamment celui d’Orelsan x Cardi B, bref, bravo et respect Vladimir.
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Sur la Zanzibar ce soir là, 2 grands noms de la scène française. Phoenix dans un premier temps. La pop française qui cartonne toujours, un live magnifique reprenant leurs titres les plus connus, avec un show live splendide. Personne ne sera passé a côté de l’affaire Booba début août dernier. Ce dernier s’est vu annuler son concert au Cabaret Vert, la direction ne sachant pas si l’artiste pouvait assurer son concert, le programmateur du festival a dû s’activer sur de nouvelles recherches et ce, dans de minces délais.
Rare sont les artistes qui voulait assumer ce remplacement, ce n’est pas le cas de Shaka Ponk qui ont une réel belle histoire avec le Cabaret Vert. Déjà venu alors qu’ils n’étaient absolument pas connus en 2009, puis revenu en 2014, ils se produisaient donc ce samedi là pour la 3ème fois au Cabaret Vert. Une ambiance à couper le souffle, un concert incroyable, nous ne pouvons vous donner le nombres de pogos durant ce lives, nous irons compter les bleus de quelques festivaliers avant de vous donner la réponse.
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Pour terminer ce dernier soir mouvementé du festival, nous retournons sur la scène Greenfloor pour y voir la talentueuse Charlotte De Witte. Un public en fusion devant la « bouille » souriante de la Belge. Nous vous avouons qu’on en tape encore du pied tellement ce live était top. Un live qui se termine par la chanson de la Reine des neiges « Libéré, Délivré » de la part de la régie, reprit en cœur par les festivaliers, un moment assez marrant dans une ambiance toujours aussi sympathique.
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DIMANCHE 26 AOUT
Un dernier jour au Cabaret Vert ça ressemble à quoi?
Une ambiance très familiale (tarif du jour à 8 euros, de quoi passer un bon dimanche en famille), de la joie, de la bonne humeur, mais aussi de la tristesse, car oui, nous voilà arrivé au dernier jour du festival… Les campeurs commençaient dès le début de l’après-midi à faire le chemin inverse jusqu’au parking pour remettre dans leur voiture, leur tente, table, piscine etc…
Une conférence de presse avait lieu à 18h à l’espace « L’idéal » avec entre autres le directeur du festival, Julien Sauvage, ainsi que le président de l’association FLAP (association qui présente le festival) ainsi que le directeur artistique Christian Alex. Une conférence où l’on apprendra beaucoup de choses, dont, l’envie de passer les 100 000 festivaliers.
Nous apprendrons également que 94 000 festivaliers étaient présents pour cette édition soit 4 000 de moins que l’année précédente qui était le record du festival. Chose dont les responsables ne s’inquiètent absolument pas, expliquant qu’avant l’affaire Booba, le festival était en avance sur leurs précédents records de ventes. La programmation quant à elle, qui a été critiqué de nombreuses fois par quelques habitués du Cabaret Vert, est une satisfaction pour la direction : « Une vraie ambition de faire rayonner les Ardennes en Europe »
Chose faite, puisqu’en y attirant les plus grandes stars de la planète comme DJ Snake ou encore Travis Scott, le Cabaret Vert ainsi que Charleville-Mezières ont fait parler d’eux. Après la conférence de presse, direction la Zanzibar pour le concert des Negresses Vertes, ramenant une foule impressionnante pour un dimanche devant la scène. Feu ! Chatterton ajouté a la programmation 2 petits jours seulement avant (Stephan Eicher ayant annulé sa tournée pour cause de santé) clôturait le festival sur la Mainstage. Sur les autres scènes, Soul, Folk et Reggae faisait résonner une dernière fois le stade Bayard.
LE BILAN
Une 14ème édition très réussite, 4 000 festivaliers de moins certes, mais toujours un nombre très important à gérer et à satisfaire du mieux possible. Nous avons trouvé un seul petit défaut au site, la poussière qui nous faisait parfois plisser les yeux au vu du trafic entre les scènes.
Une sécurité très présente est très satisfaisante que ce soit à l’entrée ou sur le site, et cela est d’autant plus respectable que le site a été légèrement agrandi ce qui signifie une sécurité en plus. Le personnel était même très sympathique, nous avons eu l’occasion d’échanger et de rire avec beaucoup d’entre eux, très peu de débordements à noter également. Un énorme respect aux 2300 bénévoles qui sont tous géniaux, un travail monstrueux, une énergie débordante et une joie de vivre très respectable.
Cette édition aura été beaucoup critiqué des mois avant le début du festival, que ce soit niveau programmation ou niveau communication (nous ne reviendrons pas sur les polémiques). Et pourtant cette édition fût un réel plaisir, programmation ouverte à tous, rock, punk, rap, electro, soul, folk, reggae pour les concerts… des artistes mondialement connus pour les têtes d’affiches qui ont déjà fait parler du festival dans certains pays étrangers, un plaisir également de découvrir des artistes de la région Grand Est que défend le Cabaret Vert, comme Kikesa qui explose en ce moment. Une ambiance très familiale qu’on aimerait retrouver sur tous les festivals.
Nous voulions également remercier toute l’équipe du Cabaret Vert, que ce soit l’équipe communication, les responsables et tout le reste de cette équipe, qui nous ont offert un accueil admirable.
A L’ANNÉE PROCHAINE !