Solidays 2025, c’est une nouvelle fois une promesse tenue : celle de faire vibrer Paris sous le signe de la musique, de l’engagement et de la fête. Cette 27e édition a rassemblé 258 842 festivaliers à l’hippodrome de Longchamp, galvanisés par une programmation éclectique et une atmosphère toujours aussi chaleureuse !
Solidays 2025, une nouvelle édition exceptionnelle !
Pour sa 27e édition, Solidays 2025 n’a pas dérogé à la règle : chaleur, foule et moments suspendus ont encore une fois fait vibrer l’hippodrome de Longchamp. Le festival parisien engagé contre le sida a su conjuguer comme chaque année diversité musicale et messages de solidarité, réunissant une foule éclectique sous un soleil de plomb. Malgré les 34 degrés affichés tout le week-end, le public a répondu présent en nombre, avec une ambiance plus que bouillante !
Entre rap, électro, pop et découvertes alternatives, les 258 842 festivaliers présents ont dansé, chanté et partagé trois jours d’une intensité folle. Retour sur un week-end de fête et de combats.
Le vendredi : un grand écart entre Damso, Sean Paul et James Hype
Dès le vendredi, la scène a pris feu, au rythme des artistes les plus attendus. Damso a littéralement sidéré le public avec une scénographie à couper le souffle. Le belge a proposé un show millimétré, intense, aussi percutant visuellement que musicalement. Dans un autre registre, Sean Paul a joué les showmen pour un public chauffé à blanc, enchaînant les classiques dancehall qui n’ont pas pris une ride.
La chanteuse belge Shay était très attendue, et sa performance fut au rendez-vous. D’autres découvertes ont illuminé la journée, comme Myd. Fidèle à lui-même, il nous a offert un moment de pur bonheur, un condensé d’énergie solaire qui donne envie de le revoir partout cet été. Côté scène électronique, PICHE a été LA pépite du jour : un live puissant, captivant, à ne pas manquer sur les prochaines dates. Enfin, le très attendu James Hype a rassemblé une foule impressionnante, curieuse de voir l’un des poids lourds actuels de la Tech House. Si la scénographie était impeccable, la setlist a divisé : sans grande surprise pour les puristes, mais un pur régal pour les amoureux du genre.

Timoleo Chaudel
Le samedi : de la soul, des cuivres et du Chipiecore
LAMOMALI a livré un concert généreux et vibrant, 1h30 d’une énergie incroyable portée par un mélange unique de musiques africaines, de rock et de rap. Zaho de Sagazan a offert quant à elle un temps suspendu, entre amour, sensibilité et engagement. Le grand moment électro de la journée fut sans doute APASHE avec son Brass Orchestra : si vous l’avez manqué au Zénith de Paris, son passage à Solidays était l’occasion rêvée de le découvrir. Ses titres s’accordent à merveille avec l’ensemble de cuivres, transformant la Mainstage en un véritable champ de bataille de pogos et de sauts, menés par les kicks ravageurs et la voix de Wasiu.
Ambiance plus underground ensuite avec DJ Schnake, qui a emporté le public dans l’univers Chipiecore gang (notre interview à découvrir juste ici). De l’autre côté sur la mainstage nous avons pu découvrir FISHER pour un set tech house électrisant. Mention spéciale pour Akalex qui a littéralement transformé Solidays en soirée Mauve avec son esthétique radicale. On note aussi la belle découverte de Bagarre et la performance captivante de Marion Di Napoli (notre interview disponible ici).

Brice Delamarche
Le dimanche : les beats électro et les icônes du rap français
Le dernier jour a continué de surprendre : Miki a ouvert la voie, suivi par Yelle, qui célébrait ses 20 ans de carrière avec son énergie contagieuse et ses beats électro affûtés. Bonne Nuit nous a plongé dans une new wave envoûtante, parfaite pour se laisser porter. L’après-midi a ensuite glissé vers des sonorités plus sucrées avec L’Impératrice, toujours aussi chic et rétro avec sa pop lascive, des synthés acidulés et des rythmes exotiques qui sentent bon les années 70. La soirée a ensuite pris un virage rap avec SCH, MC Solaar et Kalash, avant que GIMS ne vienne clôturer le festival avec une énergie folle, une ambiance digne des plus grandes scènes pop-urbaines.

Maxime Photographie
Une organisation fluide malgré la chaleur
Malgré l’affluence, la circulation dans le festival est restée fluide, avec des temps d’attente raisonnables aux bars et food courts (hors pics d’affluence et stands très prisés comme les smash burgers ou les kebabs). Seul bémol : l’accès aux points d’eau, pris d’assaut en raison de la chaleur écrasante. Difficile de blâmer l’organisation, qui a fait son maximum face à un pic de température autour de 34°C, mais c’est un axe à renforcer pour les prochaines éditions. Il faudrait peut-être prévoir l’année prochaine plus de zones d’ombres pour un souffle d’oxygène et d’air frais plus important.
Au-delà des scènes, le Love Club, espace militant et de réflexion, a encore joué un rôle clé cette année. Discussions, conférences, interventions d’artistes ou d’associations : il a rappelé que Solidays n’est pas qu’un festival, mais aussi un acte de résistance et de conscience face aux crises sociales et environnementales qui traversent notre époque.
Solidays reste un rendez-vous estival indispensable, autant pour la fête que pour son engagement. L’esprit solidaire y est omniprésent, grâce aux bénévoles, aux associations et aux nombreux dons récoltés pour Solidarité Sida. C’est un festival où l’on danse autant qu’on réfléchit, où la musique devient un outil de lutte et de résistance. On repart donc de Longchamp rincés mais galvanisés, avec la promesse de revenir encore plus nombreux l’année prochaine. En attendant, la 28e édition se prépare déjà : Solidays doit tenir, parce qu’il nous tient !

Brice Delamarche
Pour conclure, on tient à remercier et féliciter l’équipe de Solidays pour cette édition. Malgré une chaleur intense, l’énergie était là grâce à une programmation complète et fidèle à son public ! Rendez-vous pour la 28ème édition, à l’année prochaine !
