Le mexicain le plus connu de la scène bass, Boombox Cartel, a sorti une masterclass dans son dernier EP « Cartel II » bourré de bangers semi-agressifs semi-mélodiques.

Image de couverture de son EP "Cartel II"

Boombox Cartell est en grande forme !


Premier gros projet de cette année, avec cet EP qui rassemble 3 singles et 4 exclus. Second volet de son arc « Cartel », il fait donc suite aux 5 sons du premier volet qui sont aujourd’hui devenus des gros classiques. On pense surtout à « Jefe » qui est devenu son anthem et même un classique de l’Hybrid Trap.

Voyons voir maintenant si Boombox Cartel va réussir à se surpasser et expérimenter son style (spoil : c’est dans le titre de l’article).

1./ « MONTA »


L’EP commence avec une intro qui rappelle « Phoenix » tiré de « Cartel » premier du nom, du même artiste. Très ambiant et planant, c’est un peu le calme avant la grosse tempête. Premier fait surprenant, c’est le changement de tonalité à la deuxième partie du morceau qui fait office de break. Arrive ensuite ce qui peut s’apparenter à un pont d’une majestuosité grandiloquente, qui fait écho directement au drop. Il reprend la même mélodie et le même synthé mais avec une rythmique semi trap semi drum’n’bass.

Arrive ensuite l’outro qui rappelle exactement encore celle de « Phoenix » qui finit par une intro faisant une liaison directe à la prochaine track. Ici, la fin rappelle complètement « Máquina »,  comme une intro edit. Logique puisque c’est le son suivant.

Boombox Cartel devant une bannière faisant la publicité de son EP "Cartel II"

2./ « Máquina »


Première track sortie en single de cet EP. Une beauté incroyable qui s’étend sur toute la durée du morceau. Ce son est comme le Yin et le Yang. Les deux drops sont différents mais complémentaires. Le premier, un drop hybrid trap très violent mais assez mélodique et le deuxième, un drop axée future bass, calibré sur des gros accords et un arpège harmonieux mais le tout avec une touche de puissance et de violence.

3./ « Shadow » avec Moody Good (feat. Calivania)


Deuxième extrait de l’EP « Cartell II », où Boombox Cartell collabore avec le très talentueux Moody Good. Collaboration très intéressante et assez originale qui se base sur une structure décalée dans les temps et qui peut se trouver dérengeante lors de l’écoute. Au final, après plusieurs écoutes, le morceau se laisse apprécier et se dévoile authentique.

Boombox Cartel pendant son live "Cinco Mode"

Boombox Cartel pendant son live « Cinco Mode »

4./ « Rock Dem »


Grosse référence et hommage aux premiers sons Hybrid Trap avec des voix pitchées dans tous les sens. Le pari était risqué de ne pas rendre ce drop dépassé ou trop cheap, surtout avec ce break très mélodieux, qui est donc en total contraste avec le drop. Mais c’est une totale réussite, il a su gérer les deux ambiances avec perfection avec un mixage aux petits oignons.

5./ « Fatal Attraction » (feat. Reese LAFLARE)


Voici le track qui peut paraitre la moins travaillée et moins intéressante à la première écoute. Cependant, il apporte une réelle fraicheur et originalité dans le milieu du rap. C’est toujours une bonne initiative de mélanger les univers bass et rap. On voit de plus en plus de producteurs talentueux qui, on ne va pas se mentir, mettent une grosse claque à tous les beatmakers spécialisés dans le rap.

6./ « Reaper » (feat. JID)


Voici LA track qui était la plus attendue de la part des fans. C’est le troisième et dernier extrait de ce projet. Teasé depuis 2017, cet énorme banger festival fit vite grande impression en partie grâce au rajout de l’acapella du célèbre « In The Pit » de Skellism, Terror Bass et Lil Jon. Au début, ce son était présumé être une collaboration avec Rickyxsan, mais uniquement instrumental.

Mais quand l’intro est lancée, rien ne nous fait penser à cette ID. Malgré tout, on a là une prod d’une grande qualité avec le rappeur JID lâchant un flow plutôt intéressant et collant hyper bien avec l’ambiance de l’instrumental. Toujours pendant le build-up, la voix de JID a été considérablement pitchée. Et c’est à ce passage qu’on commence à reconnaitre le son joué en live, grâce à cette petite voix dans le fond, grimpant dans la tonalité. Et c’est au moment du drop qu’on peut enfin admirer ce son après quatre ans d’attente, et Boombox Cartel remet une couche en nous régalant encore avec un second drop différent.

Retrouvez ici une des versions live jouée à l’EDC Las Vegas 2019.

7./ « Veneno »


Boombox Cartell vient clôturer à merveille son EP « Cartell II ». Encore un son teasé depuis un moment et joué avec « Dio$ No$ Libre Del Dinero » de ROSALÍA pendant le second break. Nous retrouvons ce dernier quand même dans la version album pendant les pre-drop. Le son se veut vraiment comme une outro mélodieuse afin de clôturer en beauté ce projet.

Nous retrouvons à la toute fin, un extrait de ce qui pourrait être une prochaine track. A l’instar de Marvel, qui tease leur prochain film grâce à leurs célèbres scènes post génériques. Vous pouvez d’ailleurs vous replonger dans « Cartell » en cliquant ici !

 

C’est ainsi que le second volet de l’arc « Cartel » se finit. Un mélange homogène d’ambiance joyeusement mélodieux et sombrement foudroyant. Boombox Cartel nous montre encore son niveau et défend sa place dans ce milieu en tant que précurseur de l’hybrid trap.

Bonne écoute !

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