Le jeune prodige Keeper Lo vient de nous délivrer un sublime album au doux nom de « Moly ». Le producteur nous plonge dans son univers mêlant euphorie et renouveau avec 10 titres sensationnels. Bienvenue dans l’univers d’un artiste aux multiples aspects !
Keeper Lo, la puissance artistique
C’est sûrement la première fois que vous entendez parler de Keeper Lo, mais une chose est sûre : ce n’est pas la dernière.
Penchons nous légèrement sur son parcours. D’abord intéressé par la folk, Lois décida d’apprendre à jouer de la guitare. Egalement passionné par l’audiovisuel, il fît ses premiers pas dans une école de cinéma. Pendant ses études, l’anxiété prit le dessus. Afin d’y remédier, l’artiste préféra se retrancher sur quelque chose qui lui faisait du bien : Créer de la musique.
Après avoir réaliser quelques clips institutionnels là-bas, il arrêta toute activité et se lança dans la production musicale. Sa passion envers les sonorités expérimentales et l’impact qu’a eu la House Music pour lui sont essentiels. C’est ainsi que l’on retrouve naturellement cette puissance et ce caractère propre dans son sound design.
Ayant déjà proposé « Blind Blind Blind« en 2018, l’artiste ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin ! Keeper Lo vient d’intégrer cette année le laboratoire musical Gum Club avec, entre autre, les producteurs LAAKE, Fhin ou encore Gracy Hopkins déjà présents.
S’inspirant d’autres artistes comme Flume, Lapalux , Disclosure ou bien SOPHIE, il nous offre là un album intime et envoûtant. On semble arriver dans une dimension variable où l’on se laisse facilement alpaguer par les émotions que nous procure ce projet.
« Moly », l’expérience de la musique
« Moly » marque une période où j’ai pris de la hauteur après un épisode traumatisant dans ma vie, c’est un voyage stellaire à travers une euphorie retrouvée.
De par ces quelques mots, Keeper Lo nous indique clairement que cet album est vécue comme une renaissance pour lui. Le fait de graviter autour de ses propres émotions permis au producteur de lâcher prise plus facilement sur sa composition musicale.
Pour la petite histoire, « Moly » est un jeu de mot faisant référence au Problème de Molyneux, expérience théorique formulée par William Molyneux. Elle suppose qu’un homme né aveugle retrouverait la vue à l’âge adulte et pourrait distinguer deux objets aux formes différentes non plus par le toucher mais par la vue.
La recherche musicale de cet album est profonde et minutieuse. Chaque détails sonores est une ode à la sensation et aux émotions que veut nous faire ressentir l’artiste. Rien n’est laissé au hasard comme les synthés, les textures, les samples … Un pur feeling auditif !
Toutes les personnes présentes sur les différents artwork de l’album sont une seule et même entité nommée « Moly ». On notera par ailleurs que les visuels ont été créer et imaginer par l’artiste Odák (Directeur Artistique et Photographe du projet), qui fût un travail exceptionnel en ce qui concerne l’identité de celui-ci. Ami proche du producteur, il nous partage son ressentit vis à vis de cette dernière release :
Quand Keeper Lo m’a envoyé sa première démo, j’ai su que c’était un point de rupture pour lui. […] J’ai décidé de me concentrer sur comment il s’était senti pendant cette période sombre. J’en suis venu avec l’idée d’une vision altérée de la réalité.
Il n’hésita donc pas à mettre sa main à la pâte et proposa de réaliser des images uniques, travaillées et surtout impressionnantes à voir. En voici de courts extraits ici.
Quelques mots pour définir « Moly »
Il faut savoir que toutes les tracks présentent sur cet album ont une histoire lié à des passages de la vie de Lois. Nous passons de l’isolement total à l’euphorie retrouvée, tout en traversant une sorte de guérison, comme nous indique l’artiste. De quoi vous témoigner à quel point cet album est très personnel.
Keeper Lo inaugure son projet avec 3 titres puissants : « Obéissance« , « Moly » et « DIWK« . Le premier parle de l’abandon du conformisme. Le second, plus oppressif, est la première démo qu’il a composé pour l’album. Quant au troisième, il marque le point de rupture de cette phase remplie de colère et de chagrin. L’ambiance chaotique et poignante est particulièrement présente ici.
Les titres suivant illustrent les différentes étapes du rétablissement de l’artiste. L’enchaînement entre « Lickypop » et « Anima » est notable de par l’aura musical qu’il soulève.
On termine l’album avec 3 autres tracks, tout aussi prenantes que les premières. De grands changements avec « Morphose« , une redécouverte de l’amour grâce à « Luxure » et cette ambiance paisible et euphorique qu’apporte « Venus« . Voilà comment on pourrait définir au mieux l’atmosphère de l’album du jeune prodige.
Un clip (réalisé par son ami Odák) est désormais disponible pour vous introduire dans le monde merveilleux de Keeper Lo sur son projet « Moly » : A Journey Into Euphoria
Nous préférons évidemment ne pas trop en dire sur cet album et vous laisser découvrir ce pur bijou auditif par vous-même …
Prenez une belle dose musicale en découvrant le 1er album de Keeper Lo :
BONNE ÉCOUTE !