Il sortira son 8ème album studio le 20 Septembre intitulé Digital Shades Vol. II. Il est donc temps de revenir sur une personne qui a su innover la musique électronique et de parler de ces 3 premiers extraits.

Chanteur et producteur, M83 est un artiste d’une ampleur énorme et ses musiques sont d’une richesse incroyable. Des mélodies magnifiques, jouées par des synthés sublimes et très puissants. Mélangeant éléments électroniques et orchestral, où l’on pourrait le comparer à des compositeurs d’oeuvres cinématographiques comme Hans Zimmer.

De plus les accords joués sont souvent bien réfléchies de manière à avoir une production très riche et détaillée comme dans « Solitude » ou « Splendor« . Alors que d’autres sons peuvent avoir une même boucle pendant une bonne durée pour intensifier l’effet de progression comme dans « Lower Your Eyelids To Die With The Sun » ou « Moonchild« , pour imposer une ambiance assez unique.

Cette atmosphère qui parcourt toute la discographie est très posée et relaxante, ce qui est parfait pour des écoutes nocturnes, par exemple. En outre, en s’intéressant à l’univers d’M83, on sent aussi du côté d’Anthony qu’il a voulu nous faire passer cette image. Il est déjà très fan d’astronomie et le mystère qui entoure l’espace y compris les UFO’s. Pendant une interview, il a dévoilé les prémices de « Midnight City« , c’est-à-dire quel événement lui a fait penser à l’imaginer : étant un petit nouveau aux Etats Unis, il découvrait toutes les grandeurs que ce pays offrait. Il était tout particulièrement fasciné par toutes les lumières des grands buildings de Los Angeles quand il conduisait la nuit aux alentours de minuit. Il aimait bien l’atmosphère qu’offrait cette ambiance, ce qui a donné « Midnight City » (Ville De Minuit, en français).

D’autre part, la jaquette de son 3ème album : « Before The Dawn Heals Us » est tout simplement une grande ville pendant la nuit, aussi simple que ça mais qui accentue bien l’ambiance. Issu de ce projet, « Slight Night Shiver » est composé de 2-3 synthés, accompagnés d’une mélodie très lente et répétitive, le tout sur des bruits de cigales, et à ce qui pourrait ressembler à une circulation d’autoroute. Tout ces éléments viennent bien confirmer l’une des grandes influence d’M83 qui est le monde de la nuit. Quoi de mieux que de se poser avec sa musique en regardant les constellations et les étoiles et peut-être apercevoir la galaxie M83.

En effet, M83 est une galaxie et c’est le nom qui a été choisi par le créateur du groupe, Anthony avec son ami Nicolas Fromageau en 2001. A la base c’était un groupe et en avançant avec le temps plusieurs membres se sont rajoutés et retirés jusqu’à ce qu’Anthony se retrouve tout seul en studio même s’il se fait toujours aider sur quelques sons. Par contre en concert, c’est un vrai live show en groupe qui est présent.

La majorité des personnes le connait uniquement avec le célèbre « Midnight City » (co-écrit avec le frère d’Anthony : Yann Gonzalez), single de platine en seulement quelques semaines après la release. Ce qui est incroyable à cette époque (2011) où le streaming était moins utilisé qu’aujourd’hui et n’était pas pris en compte pour les certifications. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, la majorité des sons d’M83 est tout le contraire de « Midnight City« , tout le contraire d’un univers dansant et club.

En écoutant la totalité de la discographie, on s’aperçoit rapidement de la direction musicale et de l’univers qui est pris : un sound design de qualité et détaillé, des sons qui prennent leur temps, très progressifs, posés et reposants. De très belles mélodies, qui vont vous stupéfier.

On pourrait séparer cette discographie en 2 catégories : une avec des chants très plaisants, comme « Wait« ; « Outro« ; « Intro« ; « Farewell/Goodbye« ; « Splendor« ; « For The Kids« ; « Solitude » et l’immense « Oblivion » avec la chanteuse Susanne Sundfør… Ou bien uniquement instrumental avec « Lower Your Eyelids To Die With The Sun« ; « Moonchild« ; « My Own Strange Path« ; « By the Kiss« ; « The Highest Journey » où ces 3 derniers sont tirés de « Digital Shades Vol.1« , le grand frère du volume 2 qui arrive demain.

Le volume 1 était très instrumental et riche en progression, partant avec un petit synthé pour finir avec une flopée d’effets et de synthés layés accompagnés de pads, ce qui rend tout les sons très majestueux et cosmiques. 12 ans après, le volume 2 va remettre au gout du jour ce que le 1er a très bien su faire. Cet album qui arrive, est produit complètement en analogique, confirme Anthony. Ce qui rajoute une assez grosse touche d’originalité, au temps de notre génération où beaucoup de musiques électroniques sont faites numériquement

Parlons donc du premier extrait de « DSVII« : « Temple Of Sorrow » qui est une perfection et du pur M83. Le son est séparé en 2 parties, le premier très posé avec un synthé qui va jouer les mêmes accords pendant la moitié de la track et peut nous faire penser à « When Will You Come Home?« . Accompagné de légers drums et d’autre fx qui détaillent le son comme pour chaque production (sa force est de ne jamais avoir de sons trop plats). Les drums s’intensifient au fur et à mesure que le son progresse avec d’avantage de fx et d’autres pads qui viennent se rajouter progressivement jusqu’à un gros blanc marqué pendant quelques secondes.

Et arrive d’un seul coup l’autre partie de la track. De très belles voix de chœurs jouées nettement plus fort que la première partie. Se rajoute ensuite un synthé très reconnaissable d’M83 et une guitare avec toujours plus d’fx. Vient ensuite un premier build up pour arriver sur un second drop, rajoutant des drums et où les fx vont s’intensifier. Puis quelques secondes encore plus tard un second build up se fait entendre pour aboutir à un troisième et dernier drop davantage majestueux et où l’ensemble des éléments va s’amplifier et s’accentuer. Le tout pour finir en beauté avec une outro jouée au piano, très simple mais efficace.

Au final, voilà une production très qualitative. Tout est fait pour donner un côté très épique et majestueux comme par exemple dans « Outro » où le son est aussi coupé en 2 parties. On peut aussi rajouter que ce n’est pas la première fois que des voix de chœurs sont utilisées, on pouvait en retrouver dans « Intro« , « Splendor« , « Echoes Of Mine« , « Coloring The Void« , « Moonchild« , « Safe » et « Lower Your Eyelids To Die With The Sun« . 

Ce premier extrait annonce clairement la couleur de l’ambiance qui a été choisie pour accompagner le projet. Une production typique M83 comme on aime bien. Tous les ingrédients sont là pour aimer le titre, rien ne manque, 7 minutes de bonheur. Et il n’a fallu que quelques jours pour que le deuxième extrait arrive. S’intitulant « Lune De Fiel« , il correspond exactement à l’inspiration choisie par Anthony pour concevoir cet album.

En présentant son projet sur son site officiel http://ilovem83.com/, Anthony dévoila son amour pour les jeux rétros et œuvres des années 80 et il a voulu transmettre cette passion dans ce nouvel album. »Lune De Fiel » comme dit plus haut, est vraiment un parfait exemple, que ce soit par le choix des synthés, de l’ambiance, des accords… Comme à son habitude, un son très progressif. 3 mélodies différentes vont très bien ressortir du lot, celle de l’intro, du drop et de l’outro.

Le début de morceau reste assez simple mais tout se joue sur le drop. La mélodie choisie est sublime et ressort un côté très épique qui va ensuite être accentué sur la deuxième partie du drop, reprenant exactement la même mélodie mais une gamme au dessus. S’en suit l’outro jouée par une mélodie faisant ressortir un côté très énigmatique et sonne vraiment comme un thème de jeux vidéo lors d’une rencontre contre un boss. Une musique très fantastique et qui aurait très bien eu sa place dans un jeu comme Castlevania entre autres ou dans un film SF de la même année.

3ème et dernier extrait avant la sortie du projet : « Feelings« . Un son plus posé que les 2 premiers mais qui reste néanmoins très appréciable. Une track séparée en 2 parties comme pour « Temple Of Sorrow« . La flûte de l’intro peut nous faire penser à celle de Zelda, ce qui rajoute cette volonté de vouloir s’inspirer de cette époque. Autrement, tout le son peut s’apparenter à une balade dans un jeu vidéo ou bien au départ d’une aventure.

Le retour d’un artiste aussi talentueux qu’M83 fait toujours peur, peur d’être déçu et de voir apparaître un gros point noir sur la discographie de l’artiste mais ce n’est pas le cas pour les 3 premiers extraits (et on espère pour le projet entier). Plus qu’à attendre le sortie de « Digital Shades Volume 2 » le 20 Septembre.

On peut rajouter le fait qu’il veut partir sur une trilogie de clips comme pour son plus grand album « Hurry Up, We’re Dreaming » avec « Midnight City« ; « Wait » et « Reunion« .

Bonne écoute!

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer