Lors du Main Square 2023, on partait à la rencontre d’Apashe pour une seconde interview. Le producteur s’est ainsi livré à nous sur des sujets d’actualité : la consommation de la musique, l’utilisation de l’IA, mais surtout de son nouvel album qui arrive à grands pas !

📸 @hpdvn

Hello Apashe, comment vas-tu depuis ton Bataclan en février dernier ?


Ca va super ! J’ai l’impression que c’était hier, mais en même temps il y a 2 ans. Il s’est passé beaucoup de choses, et c’est cool ! Je pense que le show qu’on a fait au Bataclan avec les cuivres c’était un peu notre deuxième test. Au final ça s’est tellement bien passé qu’on se retrouve maintenant ici au Main Square avec les cuivres ! Donc très content, c’était un test qui a été concluant, et on peut en faire profiter des milliers de personnes.

Notre récap du Main Square 2023, c’est par ici !

📸 Nicko Guihal

Tu as annoncé un summer tour très chargé, ainsi qu’une tournée nord américaine. Est-ce que tu es excité ?


Oui, vraiment. Je pense justement que c’est l’excitation qui me tient en vie en ce moment :rire: !

Comment ça se passe la tournée avec l’ensemble de cuivre ?


En fait, on a deux équipes : une nord-américaine et une européenne. Ceux avec qui on joue ce soir, ce sont ceux qui étaient présents au Bataclan. Mais par exemple la semaine dernière j’étais dans le Michigan pour l’Electric Forest, et c’était l’autre équipe, avec qui j’avais déjà fait des shows. Pour l’instant je n’ai pas encore eu l’expérience de vivre en mode « tournée« . Ça va plus se faire quand on sera en bus, et qu’on aura 40 dates. J’ai hâte !

📸 @hpdvn

Tu nous annonçais l’arrivée prochaine d’un album. Comment tu le décrirais, et surtout, est-ce qu’il est fini ?


Il est pas fini :rire:. Pas encore ! Je travaille dessus quand j’ai le temps. Mais dans mon nouveau set, il y a déjà 7 tracks du nouvel album. J’en ai aussi 6 – 7 qui sont presque terminés. Soit ils ne sont juste pas dedans, soit ce sont des tracks qui ne sont pas très ‘festival friendly‘, car c’est plus calme. Ceux là je ne les jouerai pas en festival, mais je les ajouterai pour la tournée !

Cet album, c’est un peu une suite de « Renaissance« . Je pense que j’ai ouvert des portes avec mon album précédent. Et j’ai vraiment l’impression que je suis en pleine découverte de sons, et de possibilités surtout. Depuis que je commence à écrire pour un orchestre symphonique, il y a pleins de choses que je pensais impossible, ou trop compliquées. Là j’arrive à un stade où j’ai pleins de possibilités, je suis un peu en expérimentation. C’est pour ça que je dis que le nouvel album est une continuité. Ca sera tout de même un peu similaire, mais je pense plus mature. Ou en tout cas c’est un peu moins maladroit. Je sais un peu plus ce que je fais. Même si pour les gens « Renaissance » n’est pas maladroit, pour moi ça l’est.

Et surtout dans « Renaissance« , je n’avais pas de chœur, c’était juste un orchestre symphonique. Et là il y a les deux, donc ça ouvre une autre dimension sonore, qui se mélange aussi bien avec la musique électronique.

Tu as une notoriété qui grandit sans cesse. Comment tu le vis ?


Je pense pas que je réalise vraiment, mis à part que les shows soient plus gros. En fait, ça change pas grand chose pour moi, dans le sens où je continue à faire ma musique et vivre ma vie. Je ne vois pas vraiment un avant / après, à part le fait de faire plus de dates, et de plus gros festivals. En fait si, la vraie différence c’est de pouvoir partager ça avec plus de monde. Mais effectivement dans ma vie de tous les jours, je ne vois pas de changement !

📸 @hpdvn

Récemment tu as dévoilé « Gasoline » avec Raga. Comment s’est faite cette connexion ?


Je suis parti en Inde pour 1 mois à la base, pour jouer au Lollapalooza Mumbai. Et j’avais toujours rêvé d’aller en Inde, parce que j’ai de la famille dans le sud. C’est pour ça que je me suis dis que j’allais y rester longtemps. J’ai ramené ma mère, qui n’y avait pas été depuis 20 ans, pour voir ce côté là de la famille. Et en parallèle, comme j’y restais un moment, je me suis dis que ce serait trop cool de faire un morceau là bas et un clip. J’ai un ami avec qui je fais tous mes clips, Adrian Villagomez, qui était trop motivé ! Donc on s’est un peu lancé dans un délire, où au final on avait déjà les plans de faire un clip avant même d’avoir vraiment un titre.

Donc en étant en Inde, j’ai juste commencé à écouter pleins de rap indien, et à découvrir la scène locale. C’est comme ça que je suis tombé sur Raga. Je trouvais qu’il avait un timbre et une voix un peu feutré, super originale. C’est comme ça que je suis rentré en contact avec lui. Après on a fait de nombreuses version du track. On l’a terminé, puis on l’a enregistré le matin même du Lollapalooza. Puis le lendemain on partait shooté le clip. Ça s’est fait assez rapidement, parce qu’on avait peu de temps, mais le track est là !

3 raisons d’ajouter Apashe dans nos playlists ?


Mmmh. Parce qu’avec mes prochaines musiques, je propose quelque chose de nouveaux et différent. Ça, ça compte pour 2 ! Et surtout, parce que je suis gentil !

Désolé d’avance : tu préfères Worakls ou Vladimir Cauchemar ?


Wow, c’est vraiment traître. C’est tellement pas la même chose du tout. Je les adore vraiment tous les 2 en tant qu’humain. J’adore leur musique à tous les 2 également. Je pense être plus proche de Vladimir. Je me sentirai moins traître de citer Vladimir Cauchemar, sans dire son vrai nom bien sûr, car on a plus de vécu ensemble, et je suis plus proche de lui. Mais j’adore les deux vraiment, et j’ai hâte que vous découvriez notre titre avec Worakls !

La collab’ avec Worakls ne devrait pas tarder à arriver 👀

Qu’est ce que tu penses de la consommation de la musique de nos jours ?


Je pense qu’elle est assez réaliste avec notre ère du temps, où tout est consommé assez rapidement. Et il y a tellement de contenus, on est tellement gourmand, et il y a tellement de chose possible que ça va très vite. Moi je ne me plains pas de cette réalité là, car je consomme la musique de cette manière là aussi.

Aujourd’hui c’est très rapide, et c’est dur de faire quelque chose de spécial, qui passe au travers des années. Moi c’est quelque chose que j’essaye de faire. Dans ma scène, plutôt dance, les gens sortent des bangers, les artistes l’over-jouent pendant 2 mois, et après le public l’oublient complètement. Étrangement, moi c’est le contraire. Je sors quelque chose qui ne fonctionne pas très bien sur les prochaines semaines, et sur le long terme ça devient des incontournables. Au point même où je suis « obligé » de les jouer 5 ans plus tard, sinon j’ai des fans qui sont tristes ! Je ne l’explique pas vraiment, mais c’est mon travail : créer quelque chose qui va à l’encontre de la consommation de la musique. Je pense que faire des choses différentes, mais qui se rapprochent de la réalité présente, c’est la solution magique. Suivre un peu les codes de ce que les gens aiment aujourd’hui, mais avec des éléments et des sonorités différentes de ce que les gens connaissent. Ma façon à moi, c’est d’utiliser la musique classique, car c’est intemporel. Les gens écoutent plus des compositeurs morts il y a 200 ans, que certains artistes hyper populaires aujourd’hui. C’est comme si la musique classique avait prouvé qu’elle sait traverser les âges. Mais en même temps elle n’est pas adapté au format de ce que le public écoute aujourd’hui. C’est là où ma solution à moi, c’est de mixer les deux.

Comment tu utilises l’IA dans ton quotidien ?


Concrètement, il y a de plus en plus de plugins qui utilisent l’intelligence artificielle. Le grand classique et le plus utilisé, c’est quelque chose qui extrait les pistes, par exemple extraire l’acapella d’une chanson, ou bien une guitare ou les percussions. Tu peux séparer les choses, alors qu’avant tu pouvais pas vraiment le faire, en tout cas pas avec ce résultat. L’IA est très bonne pour ça, pour denoiser les trucs. Plus récemment, j’ai commencé à utiliser Izotope Ozone, un système de mastering qui est quand même très bon. Et en fait je l’utilise surtout par flemme ! Quand je masterise mes morceaux, il va tout de suite me pointer ce qui ne va pas dedans. C’est un outil qui me guide. Il va par exemple me dire « Dans cette section, tu as de la place pour mettre plus de stéréo« . Ça a ouvert pleins de portes, et ça va aider à démystifier le processus de mastering. Mais je suis sûr que dans 6 mois, je vais ajouter pleins de trucs à cette liste d’IA !

Une exclue à annoncer pour nos lecteurs ?


Là je vais pas vous annoncer l’arrivée de mon album, ce n’est plus vraiment une exclusivité ! Allez, une vraie exclue : la tournée qu’on vient d’annoncer aux Etats-Unis, on va la faire en Europe. Et surtout, ça va passer par la France, je vous le confirme !

Un petit avant goût 👀

Un mot pour la Majestic Squad ?


Merci de supporter autant le projet. Je dois tout à ce Majestic Squad, car je ne serai pas là aujourd’hui sans eux.

Pour rejoindre le groupe Facebook, c’est par ici !

On tient à remercier Apashe et son équipe pour cette seconde interview, et tout le temps accordé. Merci également à l’équipe presse du Main Square pour l’accueil tout le long du week-end, ainsi qu’à Hugo PDV pour les magnifiques photos !

📸 @hpdvn

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