Alors qu’il n’accorde que peu d’interviews, Joris Delacroix a accepté une entrevue au Métaphone, après un excellent set dans le cadre de son Night Visions Tour, pour promouvoir son 3ème album « Night Visions ».
Après un set d’environ 1H30 où il a pu nous envoyer ses meilleurs tubes, mais également nous présenter ses nouveaux morceaux, le prodige français a répondu à nos questions sur sa carrière!
Salut Joris! Déjà, super set, merci pour ce régal! Mais aussi merci d’accorder de ton temps pour Hands Up, ça nous fait super plaisir! Pour commencer, comment as tu su gérer ton succès depuis « Air France »?
Alors j’ai pas trop compris ce qu’il s’est passé quand c’est arrivé, je l’ai pris à la cool. Mais justement peut-être trop à la cool. A un moment donné j’aurai du réaliser qu’il se passait quelque chose et je pense que par rapport à ça j’ai certains regrets. Il y a certaines opportunités que j’ai pas pris parce je me disais « Mais non j’en suis pas là ». Après ça a été cool, j’ai continué à faire ce que j’avais à faire! C’est arrivé d’un coup, j’étais chez mes parents, c’est dans ma chambre chez eux que j’ai composé Air France. Je pouvais pas être préparé, mais dans l’ensemble ça va j’ai pas trop mal géré!
Qu’est ce qui t’a inspiré pour ton troisième album Night Visions?
Je me suis vraiment nourri de ce que j’ai vécu, des soirées où je joue tu vois. Ce que je voulais c’est raconter comment je ressens ça, et ce que les gens me donnent aussi. Je voulais raconter un petit peu tout ça, d’où les visuels un peu fou des clips. Des gens qui se lâchent, qui hésitent pas à s’oublier un petit peu. Je trouve ça beau. Donc l’esprit c’était de retranscrire ce que je ressens un peu au quotidien.
Est ce que tu as déjà des festivals de prévus cet été?
Pour l’instant l’été on n’y est pas encore. Ça arrive, doucement, mais pour l’instant j’ai plutôt des dates en Allemagne et en Belgique qui sont en train de se caler. Mais je pense que ça va arriver courant janvier pour les festivals!
Quel est ton son préféré de 2018?
Alors pour le coup ça n’a rien à voir, et je pense que c’était en 2017, mais c’est l’album DAMN de Kendrick Lamar, il m’a mis une claque énorme dont j’arrive toujours pas à me remettre.
Dans le même genre, est ce que tu as un artiste incontournable, électro ou autre?
J’en ai plusieurs, mais pour parler d’un truc qui est pas très connu en France, c’est un hollandais, Eelke Kleijn. Certes c’est pas très facile à prononcer, mais je l’ai découvert il y a 2 ans, j’adore tout ce qu’il fait et je le joue beaucoup en DJ set. Y’a pas que lui, mais s’il faut en retenir un là de suite, c’est à lui que je pense.
Dans le même genre, avec quel artiste révérais-tu de collaborer?
Honnêtement, je saurai pas te dire. Y’en a beaucoup, mais je serai plus du genre à attendre que ça tombe. Je saurai même pas qui aller voir pour faire une collab’, moi limite je m’excuse d’exister. Je me vois pas aller voir quelqu’un en mode « Hey, tu veux pas faire un morceau avec moi? », faut plutôt que ça vienne de l’autre.
Sur toute ta discographie, quel est le son dont tu es le plus fier?
Je pense que dernièrement c’est le morceau Start The Engine, en featuring avec Ornette, qui est sur le dernier album. J’en étais déjà fier quand je l’ai fait, mais quand je vois le retour du public dessus ça me rend fou.
On sait que vous êtes assez proches avec Feder, Synapson, The Avener. Est ce que vous prévoyez un projet commun?
Alors on a essayé de le faire, surtout à l’époque où on se croisait beaucoup en 2015, quand on a fait la tournée. On a essayé de faire un morceau ensemble pour cette tournée, mais comme tout le monde était beaucoup pris et devait bosser sur son live pour la dite tournée, on a eu du mal à le faire. Mais en fait, sur mon album tu verras un morceau avec Synapson (I Wanna, dispo sur Night Visions). En fait, c’était celui la qu’on devait faire tous ensemble.
Après j’ai 2 – 3 projets avec Feder mais c’est pas officiellement du « Joris Delacroix » car le style est différent. Après c’est des gens que je continue de côtoyer, ça reste les potes. De manière générale, toute la musique qu’on fait, on en parle entre nous, on se file des conseils, on se donne des coups de mains, donc c’est un peu interconnecté.
Après ce dernier album, tu projettes une petite pause, ou tu continue la production?
Je me suis remis à produire, mais je pense changer de format sur les sorties. Je vais laisser le format album de côté, pour l’instant. Là, j’ai plus envie d’en faire moins, mais plus souvent. Je préférerai balancer 1 ou 2 morceaux, plutôt que 10 d’un coup! Ça va être un peu plus distillé.
Merci à Joris Delacroix pour cet entretien, et au Métaphone pour l’accueil. Ci dessous, l’album du maestro, qu’on adore écouter! Une réussite!