Les 19 et 20 août derniers, le Plein Air Festival tenait sa troisième édition à Douai. Avec des artistes de haute voltige comme Myd ou Boston Bun, mais surtout une scène Noir sur Blanc très attendue, l’événement a frappé fort. Retour sur cette édition record !
Plein Air, un festival qui dure !
C’est en 2021 que voit le jour ce nouvel événement, en plein cœur de la ville de Douai. La promesse ? Un festival électro, dans un territoire souvent délaissé, en travaillant avec des acteurs locaux. Mais surtout, l’événement se veut engagé dans le développement durable. C’est situé dans un cadre idyllique : le Parc Jacques Vernier, en bord de lac. Et forcément, il y a une équipe de choc derrière ce projet. Il s’agit de l’association du Jardin Électronique, derrière l’événement du même nom à Lille.
En seulement 3 ans, le Plein Air Festival s’est hissé dans la liste des festivals incontournables de l’été. Les raisons de ce succès, en plus de celles énoncées au dessus, sont un tarifs très abordables, des mobilités simplifiées pour y accéder, mais surtout sa sélection d’artistes. Des artistes de renommées internationales, et qui donnent tout devant ce public nordiste. Sur les deux précédentes éditions, on a pu voir Étienne de Crécy, Joachim Pastor, Vladimir Cauchemar, Irène Dresel, NTO, ou encore Reinier Zonneveld. Maintenant, parlons de l’édition 2023 !
Troisième édition, toujours plus grand !
Chaque année, le Plein Air Festival voit toujours plus grand. L’année dernière, une deuxième scène voyait le jour, pour accueillir encore plus d’artistes. D’ailleurs, notre récap’ de 2022 est dispo ! Pour 2023, afin de mieux gérer le flux et pour améliorer l’expérience du festivalier, le Plein Air a changé de configuration, et s’est également agrandi. Le parking a été delocalisé à plusieurs centaines de mètres, et la scène Temple se trouve désormais à l’entrée du festival. De ce fait, d’énormes espaces prévus pour la restauration ont été installé entre les 2 scènes. L’espace chill, avec stand de prévention, est toujours présent pour se reposer entre 2 shows.
Côté Food Trucks, il y avait largement de quoi se restaurer, avec des attentes modérées (hors pics d’affluence). Les bars aussi proposaient de nombreuses boissons, d’une grande majorité d’acteurs locaux. L’accès à l’eau potable était très pratique, et très apprécié par ce beau temps. Bémol pour le samedi, où une panne de réseaux est venue stopper les paiements par carte bancaire. Mais l’équipe a su rapidement réagir, et bravo aux bénévoles pour leur professionnalisme !
Des artistes électro à gogo !
La programmation est le gros point fort du festival. Elle propose des artistes français et internationaux, avec un panel de styles large. Nouveauté de 2023 : la prog de la scène Temple est gérée par deux labels du Nord. Et elle s’est métamorphosée cette scène ! Composée de caisses en bois, et avec un décor efficace (énorme boule de disco spotted), le Plein Air prouve qu’il passe au step supérieur. Il en va de même pour la Main Stage, qui a vu de belles améliorations ! Lances-flammes et écrans LED supplémentaires sont venus nous surprendre.
Samedi en folie
On avait qu’une hâte pour ce jour 1 : découvrir la scène Temple hosted par Noir sur Blanc. L’occasion parfaite pour le label lillois de montrer sa montée en puissance, et faire rayonner les artistes qui gravitent autour du label. De ce fait, on a pu commencer la journée avec Merow, suivie du lyonnais Keeld. Bourlingue assurée !
Capozzi prend ensuite les commandes, elle qui ne que trop rarement en France. Très bonne découverte live. Asdek et STO débarquent sur scène, et proposent un show inédit alliant électro et rap. On a senti le public un peu perdu de retrouver du rap live sur une scène Bass, mais le pari est osé et il nous a plu ! Un bon « House Electro Bounce », et c’est reparti.
Le parisien Aazar vient ensuite nous régaler avec ses nombreuses sorties chez Confession, et un bon lot d’IDs. L’ambiance est là, la foule est en folie, et les pogos s’enchaînent. Gros coup de cœur sur sa collaboration avec Koos ! Au tour de Tony Romera de nous régaler avec ses IDs. Son récent virage Tech House est remarquable, et on a pu l’apprécier avec un super couché de soleil. Un moment inoubliable !
« Bohème », que vous avez certainement entendu au Plein Air, c’est dispo !
Habstrakt, encore trop peu présent en France, est venu déchaîner la foule. Il n’avait pas prévu de faire dans la dentelle, et c’est tant mieux. Enfin, le boss du label Noir sur Blanc Koos, est venu terminer le public qui enchaînait les sets. On a senti en début de set le public se diriger vers Boys Noize, présent sur la main stage, mais la Scène Temple s’est vite remplie de nouveau. Pour clôturer cette journée aux couleurs de la bass, un B2B final est venu nous rassasier. En plus de tous les artistes, on a pu voir Elmyx, SPATE, et le belge Honey & Badger. Un set de 30 minutes illustrant la belle cohésion de nos artistes français ! Avec un public de connaisseurs et en demande de violence musicale, on se serait presque senti sur la Perry’s Stage de Lollapalooza Paris. Bravo à toutes l’équipe NSB et aux artistes pour cette belle réussite !
Côté mainstage, de beaux artistes sont venus régaler une foule très nombreuses. Myd, Mezerg, Mokado ou pour le final Boys Noize, les noms étaient pointus. Énorme coup de cœur pour le superbe feu d’artifice sur « Fine Day Anthem« , la collab’ entre Boys Noize et Skrillex.
Au final, 6000 personnes ont foulé le sol douaisien pour ce jour 1 !
Dimanche pour bien terminer
C’est reparti pour un tour. On commence la journée avec Mokado. L’artiste venait défendre son dernier album « MASKOJ« , et ça nous a conquis. C’est ensuite au tour des lyonnais Trinix de chauffer la main stage ! Et c’est réussi, le public était bouillant, grâce à leurs nombreux hits et remixes de tubes. On reste dans un registre électro pop avec The Avener ! Le producteur a envoyé ses meilleurs titres comme « Fade Out Lines« , « Quando Quando » ou encore son dernier remix pour Lost Frequencies.
Le duo 2 Many DJ’s est venu pour un DJ set bien énervé ! C’était parfait pour nous préparer pour le closing. C’est La P’tite Fumée, connu pour leur énergie sur scène mais aussi leur passage remarqué dans « La France a Un Incroyable Talent« . Malgré un retard d’une vingtaine de minutes, le groupe a su rapidement effacer ce désagrément. Psytrance à gogo et instruments non identifiés, LPF a mis tout le monde d’accord. Le closing s’est fait à coup de pogos et de feux d’artifice.
La scène Temple était hosted par la radio Galaxie, avec 6 artistes techno ! Pour ce jour 2, 4000 festivaliers sont venus taper du pied à Douai.
Pour voir le Plein Air Festival de l’intérieur, rendez-vous ici 🤯
On tient à féliciter l’équipe de passionnés derrière ce projet. Chaque année, le Plein Air Festival devient l’un des rendez-vous incontournables de l’été pour les fans d’électro. Avec des nouveautés et des prises de risque, l’événement se métamorphose d’édition en édition et c’est très appréciable. Et bravo à la team Bénévole pour leur présence indispensable ! Le Plein Air sera de retour en 2024, l’événement et la billetterie sont déjà lancés !