Après quatre éditions précédentes réussies, le Marvellous Island Festival donnait une fois de plus rendez-vous aux addicts de la techno les 6 et 7 mai dernier. Le lieu ne changeait pas, c’était donc en toute logique la plage de Torcy qui accueillait les festivaliers. Pour l’occasion, les places early et advanced était sold out tout comme les places donnant accès au festival avant 16 heures. Hands Up s’y est rendu pour la première fois. Retour sur l’un des évènements techno parisien de l’année.
Le Lieu
Comme les années précédentes, le lieu restait le même : la base de loisir de Torcy. Après environ 50 minutes de voiture, nous étions sur place aux alentours de 13 heures. Un peu trop tôt semble-t-il. En effet, après avoir pris la direction de l’entrée, plusieurs bénévoles et responsables nous ont dit que le festival n’était pas encore ouvert.
Cependant, on entendait de la musique dans l’enceinte du Marvellous. Finalement, après 30 minutes, les bénévoles ont pris pitié de nous et nous ont laissé entrer. Seul bémol, nous n’avons à aucun moment été fouillés alors que de multiples vigils étaient présents devant nous. Nous avons été des exceptions car en étant revenu voir plus tard, les fouilles des sacs battaient leur plein.
Après cette légère attente, nous avons enfin pu découvrir l’enceinte du festival et autant dire que l’organisation avait mis les gros moyens. En effet, plusieurs stands étaient mis à disposition des festivaliers (food-trucks, stand de t-shirts, casquettes, bars,…).
On retrouvait également les caisses pour recharger les cartes cashless ainsi que les casiers. En plein milieu des food-trucks, nous étions étonnés d’apercevoir un grand bac à sable remplis de plusieurs types de mobiliers assez âgés (canapés, ordinateurs, chaises, lampes,…). Les festivaliers se sont montrés très réceptifs et ont rapidement assiégés ce coin du festival. Tout comme les différents bars mais également le stand Red Bull qui avait mis en place un dispositif très original. En achetant une canette, les festivaliers pouvaient se prendre en photo et customiser ensuite leurs gobelets.
Sur ce plan là, l’organisation a bien assuré et nous tenions à les féliciter. Généralement, il n’y avait pas de temps d’attente sur ces différents stands. Chapeau.
Malheureusement, la gestion du temps n’a pas été totalement optimale. Même si la Hippie Stage était couverte tout comme la Digital, la pluie a rendu le sol impraticable. Malgré quelques dalles au niveau de la Beach Stage, plusieurs zones s’avéraient être extrêmement glissantes. De nombreuses personnes sont tombées devant nos yeux (sans doute lié à l’alcool aussi). Nous sommes conscients que ce facteur est difficile à gérer mais de trop nombreuses zones étaient négligées et la paille n’a pas forcément comblé ce problème.
Les animations
Heureusement pour les festivaliers, l’organisation du festival s’est très bien rattrapée dans le domaine de l’animation. En effet, beaucoup d’activités étaient mis à disposition des festivaliers comme un terrain de volley, une slack-line, des frisbee, un puissance 4 géant ou encore divers objets du monde du cirque.
Malgré un temps pluvieux (moins le dimanche), cette zone fut souvent remplie de monde. Le sable mouillé n’a en aucun cas refroidit les ardeurs des festivaliers et cela faisait plaisir à voir. Quand certains festivals optent pour des manèges ou des animations à gros budgets, le Marvellous a démontré qu’avec quelques activités de plein air, les festivaliers pouvaient prendre tout autant (voir plus) de plaisir et nous les félicitons pour cela.
Les stages
Pour cette quatrième édition du Marvellous, trois stages étaient mis à disposition des festivaliers (Beach Stage, Digital Stage et Hippie Stage). Pour contrecarrer la pluie, deux d’entres elles étaient couvertes.
- Beach Stage
On commence par la Mainstage qui se situait sur la plage de la base de loisirs. Une miniature de la Yellow Stage de l’Inox Park. En effet, cette dernière était composée de plusieurs écrans LED disposés sur des échafaudages.
La scène était protégée bien évidemment et le tout rendait bien. Au niveau des dispositifs scéniques, on pouvait retrouver de multiples bouteilles de Co2 en dessous de la scène. Ces dernières étaient par ailleurs régulièrement changées puisqu’en effet, les jets de fumées étaient récurrents, peut être trop par moment.
- Digital Stage
On passe maintenant aux deux scènes couvertes. La première étant la Digital Stage disposée sous un grand chapiteau. Une scène finalement assez vaste qui a permis aux festivaliers de danser aisément sans être serrés les uns contre les autres. Au niveau du visuel, on faisait face à une sorte de mur de cubes multicolores. Ces derniers s’allumaient de toutes les couleurs et cela rendait bien la plupart du temps. Certains espaces étaient volontairement délaissés pour laisser place à des projecteurs, une alliance parfaite. Malgré une coupure d’électricité le dimanche, dans l’ensemble, ce dispositif a bien fonctionné et a plongé les festivaliers dans un espace finalement assez sombre mais très praticable.
- Hippie Stage
Dernière scène, la plus petite mais pour autant, cette dernière n’était en aucun cas délaissée par l’organisation du festival. Au contraire, c’était même la première que l’on pouvait apercevoir en entrant dans l’enceinte du Marvellous. Une scène protégée elle aussi mais cette fois-ci sous une grande tonnelle.
Une scène qui nous plongeait dans un univers finalement très proche de la jungle avec de multiples imitations de végétations que cela soit au dessus des festivaliers ou même autour de la scène. Un grand masque vert venait surplomber le tout. Il est clair que les organisateurs n’ont pas chômé sur ces trois dispositifs scéniques et c’est encore un très bon point.
L’ambiance
Autre point positif du festival, l’ambiance générale qui y régnait. Très voir trop souvent, nous avons assisté à des festivals où les personnes finissaient complètement bourrés et où les organisateurs étaient finalement dépassés. Au Marvellous, ce n’est pas le cas, l’ambiance est vraiment bonne enfant, les festivaliers dansent et s’amusent seul ou en groupe.
On a également pu apercevoir plusieurs personnes déguisées. Plusieurs d’entre eux s’équipaient de K-way grandeur nature tandis que d’autres bravaient la pluie en dansant devant le bar Desperados. Un bar à l’ambiance rap/hip-hop qui a ramené une jolie foule, encore une fois très à l’écoute les uns des autres.
Durant tous les sets auxquels nous avons assisté, aucun pogo ou mouvement de foule n’a eu lieu et généralement, les festivaliers s’aidaient entre eux lorsque certains étaient un peu trop alcoolisés. Finissons par ce point, bien sur nous n’avons pas pu échapper au fait de rencontrer quelques personnes saoules, cela fait partie de l’ambiance festive. Mais nous en avons également rencontrer d’autres qui elles, étaient dans des états un peu plus grave (généralement celles couvertes complètement de boue).
Mais encore une fois, les festivaliers s’entraidaient et à de nombreuses reprises, nous avons vu des groupes de personnes accompagnant des malades vers le stand de la Croix Rouge. On tenait à féliciter ces personnes-là, on aimerait voir cela plus souvent.
Ce qu’il faut retenir
Avant de vous laisser regarder notre vidéo, un dernier point sur nos trois sets favoris du festival. En troisième position, nous mettons celui de Charlotte de Witte. La belge s’est particulièrement donnée même en dehors de son set (en atteste ses chaussures pleines de boues à la fin du festival).
En deuxième position, nous mettrons le grand Kolsch. Ce dernier était particulièrement attendu en terre parisienne et il n’a pas déçu. Pendant deux heures, il a bien retourné la mainstage avec des kicks puissants et des transitions maitrisées.
Enfin, en première position, nous mettons sans hésitation le trio SILENS qui lui s’est occupé de la Hippie Stage. Ce que nous avons aimé c’est le mélange entre le synthé, la guitare électrique et les multiples pads. Les trois artistes ont réussi à créer une belle atmosphère avec un public qui lui semblait conquis et en totale osmose avec eux.
Bravo et merci à l’organisation du festival. Malgré un léger temps d’attente le samedi, nous avons dans l’ensemble été très bien accueillis au sein d’un festival maitrisé de A à Z. Malgré quelques difficultés liés au temps pluvieux, l’organisation s’est très bien rattrapée sur le reste (les scènes, les artistes, les animations, l’ambiance générale).
Nous vous laissons désormais regarder notre vidéo du festival. N’hésitez pas à la liker et à la partager si elle vous a plu !
Photos : Gaspard Wenner (Instagram : @gaspard_wenner)
Vidéos : Rémy Kobeissi