Para One marque aujourd’hui son retour avec « Shin Sekai » ! Il s’agit de la première pierre de son nouveau projet : SPECTRE !
Para One, une touche particulière
Difficile de ne pas évoquer Para One lorsque l’on s’attarde sur la musique électronique française des 15/20 dernières années. Jean-Baptiste de Laubier, aka Para One, démarre sa carrière début-2000’s avec quelques groupes, d’Expert en la Matière jusqu’aux Svinkels, à La Caution en passant par le Klub des Loosers et même TTC. Il produit pour de grands noms, mais se laisse aussi aller vers l’aventure solo.
Il passe par une multitude de labels prestigieux : Ed Banger Records, Institubes, Sound Pellegrino, Arcade Mode, et Marble, qu’il fonde aux côtés de Surkin et Bobmo. En parallèle, Para One assure aussi une flopée de remixes, pour Daft Punk, Justice, MSTRKRFT, Boys Noize, ou même Jean-Sébastien Bach ! Para One compte alors aujourd’hui quatre albums solo à son actif.
C’est un artiste pluridisciplinaire qui sait conquérir chaque univers dans lequel il s’aventure. Comme le cinéma par exemple. Car en plus de la composition de bandes originales (nominé aux Césars 2015 pour la meilleure musique de film pour Bande de filles), Para One est aussi réalisateur. Sa patte est alors présente sur une dizaine de court-métrages, moyen-métrages et documentaires.
SPECTRE : un projet colossal
Et récemment, le français a mis à exécution la combinaison de ses talents dans une nouvelle œuvre : SPECTRE.
SPECTRE c’est le couronnement ultime d’un artiste complet. Une œuvre d’art totale, dont l’ombre pèse sur tous les aspects artistiques du musicien. Une trilogie construite durant 7 années, liant au son l’image, à l’image le visuel, et au visuel le son. Une boucle parfaite et mystique, qui se traduit concrètement par trois projets conséquents.
Le premier est un album prévu chez Animal63 pour ce Printemps 2021, et dont Shin Sekai est un premier extrait. Machines of Loving Grace fait suite à Passion et Club, et s’inscrit comme un tournant dans la carrière de Para One. C’est un brillant mélange acoustico-éléctronique, dont la richesse sonore n’a pour égale que la complexité de construction. L’album traduit une multitude de sujets, dont le thème commun au reste de la trilogie : la quête identitaire. Une véritable enquête personnelle autour de la famille et de la figure du père, comme le déclare le producteur lui même :
« Quand on part sur les traces d’une œuvre, d’une personne, du passé-, on ne retrouve jamais vraiment ce qui était. On se trouve soi …«
Le deuxième projet contenu dans SPECTRE s’intitule « Sanity, Madness and The Family ». Un long métrage prévu pour l’automne 2021 qui vient compléter l’album. Fort de ses expériences de réalisation, Para One a donc décidé de se livrer totalement en liant ses deux point forts artistiques. Et cette sortie de sa zone de confort marque une réelle expansion de sa richesse artistique :
« J’avais besoin de sortir de patterns et de systématismes liés aux formats et de prendre des virages inattendus. Pour cela il a fallu avant tout m’autoriser ... »
Enfin, la troisième marche de l’édifice est Operation of the Machine, le live-show liant physiquement le français à son public. Un live (si tout se déroule comme prévu) qui devrait être présenté en hiver 2021. Le programme de Para One semble donc être bien chargé …
Shin Sekai, le Nouveau Monde, par Para One :
Pour annoncer ce nouvel album, Para One a dévoilé aujourd’hui le clip de Shin Sekai. Un morceau puissant, libéré de contraintes, servant d’annonce à la future libération de Machines of Loving Grace. Durant plus de six minutes, de Laubier sort des formats habituels, et se permet de suivre son instinct.
On y retrouve ainsi en premier lieu le Mystère des Voix Bulgares:
« Leurs harmonies particulières à la limite de la fausseté volontaire, entre Orient et Occident me fascinent depuis longtemps. Le texte qu’elles chantent est une langue inventée L’idée, c’était vraiment de créer un chant traditionnel, cosmique, d’une autre planète… »
À celles-ci se mêlent les percussions enregistrées avec KODO sur l’ile japonaise de Sado, l’arpège synthétique typique du compositeur ou encore le violon joué par Arthur Simonini. Le titre est signé Para One, Arthur Simonini mais aussi … Quentin Lepoutre (aka Myd) !
Cette synthèse est liée à un clip splendide dirigé par William Laboury. Une vidéo mettant parfaitement en lumière cette dualité homme et machine, électronique et acoustique, luminosité et obscurité. Et si le fond est magnifié, la forme n’est pas en reste. L’esthétique globale est superbe : un format inhabituel, un grain parfaitement cinématographique, et une chaleur, tantôt solaire, tantôt électronique, qui guide le spectateur dans un cheminement spitituel et auditif.
Nous ne pouvons donc que vous conseiller d’aller écouter Shin Sekai, la nouvelle chanson de Para One en cliquant ici. Et pour voir le clip réalisé par William Laboury, cliquez sur le lien ci-dessous :
Bon visionnage !