Lors de la dernière soirée Matière Grise, organisée par les SQWAD à Toulouse, nous avons rencontré Keeld, et lui poser quelques questions pour cette interview. Le lyonnais y parle de ses dernières dates, une anecdote très sympa, ainsi que de la suite pour son projet musical !
Bonjour Keeld, comment vas-tu ?
Salut la team, ça va et vous ? Chaudement hein !
Tu es de plus en plus productif à en voir 2021 et 2022. Tu enchaînes banger sur banger, quelle est ta recette magique ?
Comme je ne le répéterai jamais assez, à mon avis, il ne faut pas se prendre la tête et aller à l’essentiel. Ne pas trop en mettre après « less is more » comme certains disent. Il faut bien travailler son mix, écouter beaucoup de morceaux, essayer de comprendre comment ça marche… Le plus important pour moi dans un morceau c’est le Kick Bass, une fois que tu as le Kick Bass, tu as ce qu’il faut. Pas vraiment de recette magique, selon moi, il faut travailler et ne pas se prendre la tête.
On le rappelle tu produis de la House / BassHouse mais penses-tu t’ouvrir à d’autres styles à l’avenir ?
Oui pourquoi pas, je ne suis pas fermé. C’est vrai que la House, et la BassHouse sont des styles dans lesquels j’excelle particulièrement. En ce moment, je m’essaie à d’autres styles, comme par exemple le remix de la BO Stranger Things. Sur celui là, je me suis fait kiffer : je voulais faire de la Drum & Bass. Donc pourquoi pas, essayer d’autres trucs dans ce style musical. Après à voir, je peux faire d’autres trucs, je suis ouvert à tous styles !
Quelle est la prochaine étape de ta carrière ?
La prochaine étape de ma carrière serait de développer davantage le projet Keeld, car c’est vrai que Bellecour s’est développé beaucoup plus vite avec Tony Romera. Je vais essayer de faire beaucoup plus de morceaux sous Keeld et signer sur encore plus de labels pour m’élargir au niveau de mon « CV« .
A côté, je vais continuer de développer mon identité, aux niveaux visuels, trouver d’autres idées et surtout essayer d’avoir un visa US sous Keeld. Car j’en ai déjà eu un avec Bellecour et c’est très dur à obtenir. J’ai des demandes de booking aux US, mais sans visa, malheureusement, je ne peux pas aller jouer là-bas. À l’image de pleins de copains qui ont fait ça, comme par exemple, Malaa ou Dombresky. Ils se sont vraiment développés aux Etats-Unis, le gros du marché est là bas clairement. On va travailler et on verra !
On sait que tu es un grand fan de Kaamelott. Seras-tu à la première diffusion de Kaamelott Premier volet en ciné-concert à Lyon l’année prochaine ?
Ce n’est pas prévu, mais pourquoi pas. C’est vrai que je suis un grand fan de Kaamelott, mais ce n’est pas prévu pour le moment. Je vais me noter ça pour le 30 mars 2023 ! En vrai pourquoi pas, et si je peux avoir un truc en rapport entre la musique et Kaamelott ce serait totalement ouf !
Et pour ceux que ça interesse, l’évènement se trouve ici !
Tu formes avec Tony Romera, Bellecour, un joyeux duo aux sonorités bien grasses. Vous avez exporté ces basses à l’EDC Las Vegas. Quel ressenti ça fait de jouer avec son meilleur pote dans l’un des plus gros festival du monde ?
C’est tout simplement incroyable ! Des fois on se regarde avec Tony quand nous sommes sur des grosses scènes. Mais là on s’est regardé et on s’est dit :
« Tu te rends compte on est à l’EDC Las Vegas! »
On a commencé il y a plus de 10 ans dans nos chambres, je m’entrainais à mixer devant un mur, et là on se retrouve à mixer sur des plus grosses scènes à l’autre bout du monde à l’EDC Las Vegas. C’est ouf et avec mon pote Tony en plus c’est beau quoi. C’est magnifique même, on a travaillé pour ça ! En vrai c’est un feeling, je n’arriverais même pas à mettre un mot exact dessus mais vraiment ouf.
📸 : Sir John
Vous avez enchainé après Vegas et vous vous êtes mis au sport. Comment s’est déroulé le match du 11 juin au Parc des Princes ?
C’est irréel comme truc. Cette chance que l’on a eu que DJ Snake nous mette en première partie, pareil je n’arrive pas à trouver mes mots c’est dingue. Merci mille fois à DJ Snake, parce qu’il est présent et il tire les jeunes vers le haut. Avoir quelqu’un de ce niveau, qui nous aide et qui croit en cette nouvelle génération, ça donne une énergie folle. Et encore une fois, ce qui est fou c’est que c’est toujours avec Tony ! Partager ça entre amis ça reste vraiment incroyable.
📸 : Jordan Marchand / Wladimir Moussenoff
Si je te dis, 13 juillet, Port-Barcarès, soirée Sans Merci… En bref, c’était comment ?
Alors ça c’était carrément ouf ! En plus ça s’est prévu très peu de temps avant, donc on ne s’attendait pas à un tel engouement. On nous a contacté, car il y a un feu d’artifice le 13 juillet là-bas. Ils nous ont proposé de faire une scène Sans Merci avec les copains. Malgré l’avancement de l’organisation, on ne s’attendait pas du tout à ça ! Entre la scène, les écrans, et le public qui a répondu présent on devait être entre 15 000 et 20 000 personnes ! Et puis partager ça avec les copains c’est fou.
Je pense à Frents, il a pas encore fait beaucoup de scène, et pouvoir lui donner la chance de pouvoir se produire sur ce style d’event c’est fou. Tout s’est fait entre copains, avec une bonne vibes, donc forcément c’était incroyable.
📸 : Jordan Marchand
As-tu une exclusivité pour les lecteurs d’Handsup ?
Alors ma couleur fétiche c’est le… ORANGE ! Ahah je rigole ce n’est pas une exclu’. Qu’est-ce-que je vais vous dire… Je vais sortir une collab avec Aazar sur Confession en octobre, je vous le balance mais je ne vous en dirais pas plus. Après il y aura d’autres trucs mais je ne vais pas tout vous révéler !
On ouvre une nouvelle rubrique « Anecdotes de soirées ». Quelle est ta meilleure anecdote et ta situation gênante lors d’une soirée en tant qu’artiste ?
Ma meilleure anecdote ça doit être à l’EMF en 2019, sous Bellecour. Il devait y avoir à je ne sais plus l’heure exacte, NGHTMRE et SLANDER. J’avais accompagné Tony car il avait fait un set solo. Et là on nous dit genre 1H – 1H30 avant de jouer, que NGHTMRE et SLANDER ne viendront pas jouer car ils n’ont pas pu prendre l’avion, du coup on nous dit : « Vous voulez jouer sur la mainstage ? »
Le problème, c’est qu’on n’avait pas nos célèbres casquettes à hélice, et les clés USB étaient restés à l’hôtel. Mais on ne pouvait pas refuser une occasion pareille.Du coup on prend les choses en main, la patronne de l’EMF nous colle un chauffeur et nous dit « Vous aller chercher vos clés USB en vitesse grand V ».
Le chauffeur a roulé à balle, sur la route Tony appelle ses petits frères dans le public en leur demandant de trouver des mecs avec des casquettes à hélices (on leurs a rendu après). Et c’était un de mes meilleurs souvenirs, car tout s’est fait en dernière minute.
On n’a pas eu le temps d’avoir la pression, ni de réfléchir, et encore moins de se rendre compte qu’on allait jouer sur la mainstage de l’EMF à un SLOT de ouf devant autant de personnes. Et ça s’est hyper bien passé, car je pense que les évènements qui se passent en dernières minutes, restent les meilleurs pour moi, c’est là où tu fais les meilleurs trucs.
La pire anecdote pour moi en revanche, ça s’est passé à mes débuts. C’est de couper le son devant 20 000 personnes. Ça s’est passé une seule fois heuresement, j’assume, c’était mes débuts. C’est le pire qu’il puisse t’arriver ! Tu appuies sur le « Q » et voilà… C’est en faisant des erreurs que l’on apprend, il faut assumer et avancer !