Alors qu’il vient tout juste de sortir son nouvel album “The Shape Of Wind”, Tristan Garner répond aux questions de notre interview. L’artiste revient sur son parcours, ses dernières releases ou encore de la suite de son projet !

📸 Éric Vermeil

Hello Tristan, comment vas-tu en cette année 2023 ?


Salut HandsUp !! Merci pour cette interview ! Tout va bien, 2023 est une année riche en création pour moi et je suis très heureux de vous partager ça.

Peux-tu te présenter, ainsi que ton projet musical ?


Je suis producteur et artiste de musique électronique depuis bientôt 20 ans, j’ai évolué dans plusieurs styles, entre progressive, electro, bass music, et récemment des choses plus cinématiques.

Je suis basé à Nice en ce moment, mais j’ai eu la chance de faire le tour du monde grâce à ma musique. Je gère aussi un studio de production (Angel Mechaniks) qui aide entre autre les jeunes talents à signer en label et se professionnaliser. J’accompagne aussi d’autres musiciens pros dans leurs réussites. Plein de belles choses !

Si tu devais faire découvrir un de tes titres à quelqu’un qui ne te connaît pas, ça serait lequel ?


“The Shape Of Wind” sur mon dernier album résume assez bien mes récentes aventures sonores.  Beaucoup de recherche musicale et de sound-design, associé à un vrai travail sur les couleurs et les  ambiances. J’aime beaucoup ce titre, c’est une réelle porte d’entrée sur mon univers actuel.

Justement, tu viens de sortir ton nouvel album “The Shape Of Wind”, première sortie depuis un moment. C’est quoi l’histoire derrière ?


Mon précédent EP, “Computer Core“, était très centré sur la relation entre l’homme et la  machine. C’était un EP très dark à la frontière entre le métal et l’électronique. Pour ce nouvel album, j’ai voulu enlever l’homme de l’équation et écrire une ode à la Nature. S’en est suivi un vrai travail de recherche sur les couleurs et les ambiances, avant même de composer les premières notes. Je savais que cet album aurait une dimension très bleue, froide, entre l’Islande et la Scandinavie. En  termes de musique ensuite, j’ai volontairement voulu écrire quelque chose d’intemporel. Quelque chose que l’on puisse encore écouter dans 10 ans, d’où le choix dès le départ d’instruments plus classiques comme le piano, les violons, etc. Je suis très heureux du résultat, c’est un vrai album d’artiste, loin des codes et des tendances du moment.

Comment expliques-tu ce changement de style musical ?


Pour moi, même si le genre musical est différent, la démarche artistique reste la même. Dans tous mes projets musicaux, je passe beaucoup de temps sur le sound-design et sur les ambiances visuelles. Je me sens plus comme un réalisateur, qui passerait par exemple de l’écriture d’un film de science-fiction à un thriller. Le genre est différent, mais la réalisation reste identique. Et puis même si cet album est beaucoup plus mélodique, ça reste de la musique underground comme sur mes précédents albums : aucun vocal, pas de format radio, des structures assez complexes.

📸 Éric Vermeil

Chaque titre est couplé à une expérience visuelle, pourquoi ?


Sur ce projet, les visuels sont dans la continuité de la musique. Je voulais absolument que les auditeurs plongent littéralement dans la Nature à travers mes vidéos. Et le format Reel / Tik Tok 15 secondes, qui est très décrié aujourd’hui, était pour moi, au contraire, une formidable source d’expression. C’est un nouveau média qui révolutionne la façon de produire du contenu artistique. C’est entre le format radio et le clip musical, une sorte de spot ultra-artistique où l’on peut faire des belles choses.

Vas-tu proposer un live en France pour cet album ?


J’ai enfin franchi le cap sur cet album et je joue désormais uniquement mes titres en live, avec des contrôleurs et Ableton. Ça me permet de construire et déconstruire chaque morceau en live, de jouer avec les tonalités, les transitions, de rajouter autant d’effets que je souhaite. C’est génial et beaucoup plus créatif que les platines , CDJs etc.. Et ça va me permettre de faire beaucoup plus de choses sur scène prochainement. J’aimerais par exemple rajouter des visuels « live » comme au cinéma, et pourquoi pas être accompagné par des musiciens. J’ai hâte de vous partager tout ça !

Quel est le secret pour rester aussi longtemps dans l’industrie musicale ?


Il y a eu des hauts et des bas tout au long de ma carrière. Mais honnêtement, j’ai toujours fait de la musique sans vraiment chercher à faire des hits, ou être tendance. Du coup, je n’ai jamais vraiment été « hype » et non plus has-been ! Ma longévité tient surtout à ma liberté artistique, loin des tendances radios, du star-system etc… J’ai une passion dévorante pour l’Art en général, beaucoup plus que pour l’argent ou le succès. C’est ce qui explique sûrement pourquoi je suis encore là aujourd’hui !

📸 Éric Vermeil

Toi qui es “un ancien”, que penses-tu de l’évolution de l’électro en France ?


Je pense que malheureusement, on vit une période assez noire pour la représentation de la musique électronique en France. Non pas qu’on manque de talents, de producteurs, ou de DJs. Bien au contraire ! Il y a de formidables talents Français aujourd’hui, j’en croise tous les jours. Mais la culture électronique de manière globale est complètement écrasée par le rouleau compresseur de la pop urbaine et de ses dérivés aujourd’hui. J’essaye de rester positif et me dire qu’il faut peut-être qu’on passe par là pour que naissent des nouveaux Daft Punk, des nouveaux Justice, en réaction à la musique commerciale actuelle.

Tu écoutes quoi en ce moment ?


J’écoute toujours autant de musique ! En ce moment plutôt mélodique avec des artistes comme Olafur Arnalds, Jon Hopkins, Thylacine, les labels Anjunadeep, ou les dernières créations de Cercle. Et puis il y a toujours des classiques qui trainent dans mes playlists, comme “Discovery” des Daft ou un “Berlin Calling” de Paul Kalkbrenner. J’ai d’ailleurs un remix de Paul K que je vais bientôt partager !

C’est quoi ton plat préféré ?


J’ai la chance de vivre à Nice, et on a une gastronomie franco-italienne incroyable. Difficile de choisir, je vous invite au resto la prochaine fois !

Ton meilleur souvenir de scène ?


J’ai des milliers de beaux souvenirs de scène et de tournées. Des échanges incroyables avec le public, des fous rires, des rencontres passionnantes… Mais les meilleurs restent peut-être Tomorrowland en 2012, La TechnoParade avec mon crew Reepublic de l’époque, et puis mes tournées à rallonge en Inde, un pays extraordinaire.

Pour terminer, c’est quoi la suite pour toi ?


D’abord repartir en tournée et faire découvrir ce nouvel album en live dans les prochaines semaines ! Et puis vous partager pas mal d’edits perso avant l’été. Ensuite, commencer à écrire le prochain album, j’ai déjà plein de belles idées. Hâte de vous faire découvrir tout ça !

On remercie énormément Tristan Garner et son équipe pour avoir pu réaliser cette interview. On a hâte de le découvrir en live, et surtout, n’oubliez pas de streamer “The Shape Of Wind” !

📸 Éric Vermeil

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