À l’occasion de la sortie du nouvel album « 22:22 » de Polo & Pan, nous avons eu l’occasion de discuter avec eux au Studio Saint Germain. Un échange avec Polo (Paul) & Pan (Alexandre) autour de la genèse de l’album, la collaboration avec Beth Ditto et Joseph et de la double date à l’Olympia.

Polo & Pan Tour • (c)Victoria Matline

Victoria Matline

Quelques mots pour vous présenter


Paul (Polocorp) : Moi je suis Paul Armand-Delille et lui c’est Alexandre Grynszpan (Peter Pan).

Est-ce que vous avez trois mots pour décrire votre album 22:22 ?


Paul (Polocorp) : Et bien, j’aime bien le mot « Miroir ».

Alexandre (Peter Pan) : J’aime bien les mots « Pareidolies » et « Intuition ».

Est-ce que vous pouvez me parler de l’origine de l’album ? Qu’est-ce qui a été l’inspiration, l’objectif et l’ambition ?


Paul (Polocorp) : C’est le premier album qu’on a commencé après une longue pause. Pour se remettre dedans, on a décidé de changer totalement le studio. Plutôt que de parler directement de l’album, on a créé une grande zone de jeu avec des tables et plein d’instruments branchés. On a tout installé pour faire du son en continu. L’idée, c’était de créer un disque avec les mains, plutôt qu’à la souris. C’est ça la grande différence sur cet album.

Alexandre (Peter Pan) : On voulait minimiser les barrières entre l’esprit et les mains pour que l’intuition musicale soit la plus directe possible, sans s’enfermer dans des concepts. Finalement, on a produit énormément de morceaux. Ensuite, on a sélectionné ceux qui permettaient de construire une histoire et une vraie narration.

L’objectif était donc de changer votre manière de produire pour faire quelque chose de nouveau et plus intuitif ?


Paul (Polocorp) : Exactement. On a construit un nouveau studio ensemble, avec chacun notre cabine et une grande pièce centrale. On a eu un super assistant pour nous accompagner. Cela nous a permis de travailler dans un environnement complètement différent, et donc de créer un album qui reflète ce changement de contexte.

Vous évoquiez la narration au sein de l’album. Quels étaient les mots d’ordre pour cette narration ?


Alexandre (Peter Pan) : Tout à l’heure, je t’ai parlé du mot pareidolie, qui a été un déclencheur pour moi, une véritable source d’inspiration. La paréidolie, c’est cette capacité à voir des formes ou des images dans des éléments abstraits, comme imaginer un mouton dans un nuage. Ce mot a éveillé en moi une envie folle de créer, une sorte de frénésie créative. (wiki)

POLO & PAN COVER

Un jour, Paul m’a dit au téléphone : « Je suis tombé sur ce mot que j’adore. ». Ça a marqué un point de départ important.

Vous avez collaboré avec plusieurs artistes sur cet album. Comment ces choix se sont-ils faits ? Était-ce instinctif ou bien réfléchi ?


Paul (Polocorp) : On ne s’est pas fixé comme objectif de multiplier les collaborations. Chaque titre s’est construit progressivement et les collaborations se sont imposées naturellement.
Joseph Mount de Metronomy sur « Disco Nap », par exemple, cherchait à explorer d’autres horizons pendant une pause de tournée. Quant à Beth Ditto, c’est Alex qui l’a approchée. Ils discutaient d’un de ses morceaux, et cela a abouti à une rencontre en studio.

Alexandre (Peter Pan) : Pour Arthur Teboul de Feu! Chatterton, c’était un moment où il venait de publier un recueil de poésie (Piano Voix Plus), ce qui le plaçait dans un état d’esprit très surréaliste et introspectif. Cela correspondait parfaitement à notre approche.

Pour la collaboration avec Beth Ditto sur Petite Étoile, un morceau audacieux et intimiste, comment cela s’est-il passé ?


Paul (Polocorp) : Beth est une artiste incroyable et vraiment unique. Nous n’avions que deux jours en studio, donc tout s’est fait très rapidement. On a commencé avec une maquette qu’Alex avait écrite six ans auparavant, mais on cherchait la voix parfaite. Beth est arrivée avec une énergie débordante.
Elle fonctionne de manière très instinctive. Ce n’est pas de l’écriture automatique mais vraiment de la musique automatique.

Beth Ditto
On a lancé l’instrumental pendant trois heures, elle a improvisé et enregistré plusieurs toplines. La nuit suivante, on a sélectionné les meilleurs moments pour créer une structure.

Le lendemain, on a écrit le texte et elle est revenue enregistrer. C’était intense. Intense comme Beth Ditto, mais passionnant. Même si son processus créatif était nouveau pour nous, on a relevé le défi et c’était une expérience incroyable.

Était-il compliqué de lui demander de retravailler certains passages ?


Alexandre (Peter Pan) : Pas vraiment, mais c’était surtout une question de respecter son processus. Beth fonctionne dans une sorte de tourbillon créatif. On ne pouvait pas interrompre cette dynamique.
Notre rôle, c’était plutôt d’agir comme des tailleurs de diamants, en extrayant les pépites de ses performances spontanées. C’était fascinant pour nous de travailler ainsi.

Sur vos précédents albums, il y avait peu de collaborations. Qu’est-ce qui a changé pour celui-ci ?


Paul (Polocorp) : La production de notre précédent album s’est déroulée pendant le Covid, ce qui a limité les possibilités de featuring. Beaucoup de musiciens ont collaboré à distance, mais ce n’est pas la même chose (notre article sur le morceau « Tunnel »). Pour « Anikuni », par exemple, on voulait enregistrer avec des enfants amérindiens, mais on a dû annuler. On s’est donc tournés vers nos proches, des enfants et amis. Cela reflète aussi l’idée de s’adapter aux contraintes de la réalité.

Alexandre (Peter Pan) : Cet album a été marqué par l’importance du kairos, c’est ce moment opportun où tout s’aligne pour que les choses se fassent naturellement. Parfois, il faut savoir attendre, comme pour « Petite Étoile », qui a pris six ans pour trouver sa forme finale.

Paul (Polocorp) : Cela me fait penser à un concept qui est le Ki Ken Tai Icchi (気剣体一致). C’est un concept utilisé dans les arts martiaux japonais où l’idée est de canaliser toute l’énergie et les efforts jusqu’au moment parfait. Une préparation intense et réfléchi pour un acte unique et décisif. Tu passes des mois à préparer une œuvre, et tout se concrétise en un instant. C’est cette recherche de l’instant qui a guidé cet album.

Sur votre collaboration avec Joseph Mount, Metronomy a une esthétique musicale assez marquée. Comment s’est déroulée la fusion entre votre esthétique et la sienne ?


Paul (Polocorp) : Là, c’était différent. Joseph est quelqu’un de très précis, qui réfléchit énormément à chaque détail. Contrairement à Beth Ditto, qui arrive avec une grande spontanéité et beaucoup d’idées, lui travaille avec parcimonie. On a fait cette collaboration en deux jours.

Le premier jour, on a créé deux morceaux, mais on n’était pas satisfaits de la direction. Puis, lors de la deuxième session, en seulement quatre heures, on a donné naissance au morceau. On a décidé d’explorer un style un peu plus disco. Joseph a vraiment pris en charge la partie vocale, tandis qu’on s’occupait du beat, de la basse et des accords, assez rapidement.

Alexandre (Peter Pan) : Une fois que la première maquette était définie, Joseph, qui a des obligations familiales en Angleterre, a continué à travailler à distance. On s’est ensuite retrouvés pour le grand final, ici même, à Saint-Germain.

C’était une collaboration à la fois humaine et artistique, mêlant rencontres physiques et travail à distance. Avec lui, on a expérimenté toutes les formes de collaboration.

sarah bastin - joseph mount avec polo & pan

Joseph Mount lors de la première partie de la tournée (crédit : Sarah Bastin)

Paul (Polocorp) : C’était vraiment sympa. Il nous rejoindra même sur scène, à l’Olympia. On est devenus assez potes. C’est un « good guy », vraiment génial.

Est-ce qu’il y a une anecdote ou un moment marquant qui vous a particulièrement marqué lors des collaborations pour l’album ?


Alexandre (Peter Pan) : Honnêtement, la rencontre avec Beth Ditto est gravée dans ma mémoire. J’ai été spectateur d’un moment extraordinaire, où je sortais moi-même du processus pour admirer ce qui se passait. Voir Beth enregistrer, se mettre dans une colère artistique, puis basculer dans une douceur incroyable, c’était fascinant. Dans un album, il y a souvent des remises en question et des moments difficiles, donc vivre un moment aussi puissant est essentiel et marquant.

Paul (Polocorp) : C’était un véritable challenge pour nous. Beth est une diva avec une énergie incroyable et une voix exceptionnelle. Réussir à la guider là où on voulait l’amener, tout en respectant sa spontanéité, a été un défi, mais on l’a relevé. En seulement deux jours, on a créé un morceau dont on est très fiers. Maintenant, on a hâte que le public le découvre.

Justement, au fil des années, avec des albums comme Dorothée, Calopée, Caravelle, Cyclorama et aujourd’hui 22:22, comment percevez-vous l’évolution de votre discographie ?


Paul (Polocorp) : Cet album marque un tournant. Le processus de création a été différent, notamment grâce à la pause que nous avons prise après dix ans. Chacun l’a vécue à sa manière, mais cela nous a permis de nous retrouver et d’aborder cet album avec un regard neuf. Ce recul était essentiel pour nous renouveler.

Alexandre (Peter Pan) : Nous cherchons constamment à évoluer, que ce soit en explorant de nouveaux instruments ou en changeant notre approche musicale. Pourtant, ce qui crée la cohérence dans notre projet, c’est notre fidélité aux personnes avec qui nous travaillons depuis le début. Par exemple, la pochette de cet album est très différente des précédentes, mais elle a été réalisée par les mêmes artistes. Nous changeons tous ensemble, tout en gardant cette stabilité dans nos collaborations.

Paul (Polocorp) : C’est vrai. On travaille toujours avec le même label, avec Noémi et Benjamin pour les visuels. Le son évolue naturellement avec le temps, et comme on sort un album tous les quatre ou cinq ans, on ressent vraiment les étapes franchies. C’est une bonne chose que tout bouge.

polo & pan concert 2

Vico lors de la première partie de la tournée (credit : Sarah Bastin)

Il y a sûrement eu une évolution en termes d’inspiration. Comment gérez-vous le processus créatif avec ces inspirations qui changent et évoluent ?


Alexandre (Peter Pan) : Nos inspirations sont très intuitives. Nous avons tous un background musical riche depuis notre enfance, et cela crée des réminiscences qui émergent parfois de manière aléatoire. Par exemple, une mélodie entendue à 6 ans peut refaire surface. Nous laissons une grande place à l’inconscient dans notre processus créatif, ce qui permet à ces souvenirs musicaux de ressurgir.

Paul (Polocorp) : La créativité, ce n’est pas quelque chose qu’on peut forcer. Il y a des moments où ça sort tout seul, et d’autres où rien ne vient. On a commencé cet album avec près de 90 idées, de petites ébauches qu’on a peaufinées pour en faire des morceaux. Ces instants spontanés sont précieux, car ils contiennent déjà une intention forte. Après, il reste le gros du travail, mais ces débuts d’idées sont essentiels.

Alexandre (Peter Pan) : Un bon morceau, c’est celui qui pousse l’autre à rebondir, à ajouter sa touche. Peu importe qui a l’idée initiale, c’est l’interaction vertueuse entre nous qui fait naître un morceau. C’est cette dynamique qui est au cœur de notre création.

Super intéressant, cette idée de préparer une idée et de la confier à l’autre pour voir comment elle évolue. Vous fonctionnez vraiment comme ça ?


Paul (Polocorp) : Exactement. On crée quand on en ressent l’envie, on partage nos idées, et chacun apporte sa pierre à l’édifice. Sur cet album, on a pris le temps de peaufiner chaque morceau. Et, oui, c’est comme un bébé qu’on porte pendant neuf mois avant de le dévoiler.

Alexandre (Peter Pan) : C’est ça. Neuf mois pour un bébé musical. Maintenant, il est prêt à vivre sa propre vie et à rencontrer le public.

4. Polo & Pan (c) Amit Israeli

(c) Amit Israeli

Vous avez l’Olympia dans vos dates phares à venir. Qu’est-ce que ça vous fait de jouer dans cette salle mythique ? Comment vous sentez-vous ?


Paul (Polocorp) : L’Olympia, c’est toujours un moment spécial parce qu’il y a de la famille, des proches dans le public. Ça peut être impressionnant. On a fait beaucoup de concerts, mais l’Olympia a toujours cette particularité.

Cela dit, cette fois, on arrive avec de l’expérience, avec un show qu’on adore. On va essayer d’en profiter à fond, de sortir un peu de nous-mêmes pour offrir un super show. C’est ce que j’ai envie de faire, en tout cas.
Moi ce qui me fait le plus peur, c’est de faire un long discours interminable comme à un anniversaire de famille.

Alexandre (Peter Pan) : Oui, on sort de trois semaines avec 17 concerts. C’est la première fois où je ressens des moments pendant le concert où je peux presque être spectateur. C’est-à-dire que, parfois, je me libère du personnage que je dois être sur scène et je ressens pleinement l’émotion, tout en restant dans la performance.
C’est peut-être la première tournée où je vis ça. Et cet Olympia-là, comme on l’a déjà fait, va sûrement être l’occasion de vivre un moment encore plus intense, d’une nouvelle manière.

Est-ce que ce n’est pas aussi lié à l’expérience et au rodage que vous avez eus avec les premières parties de cette tournée ?


Alexandre (Peter Pan) : Oui, sûrement. Mais c’est aussi le process de cet album qui m’a amené à cela : faire appel à l’intuition, à quelque chose de plus relâché, inconscient, voire surréaliste. Il faut parfois se détacher du quotidien pour laisser place à l’imaginaire.
Et la scène, c’est ça : quelque chose d’irréel, presque inhumain. Ce n’est pas naturel de monter devant des milliers de personnes. Mais justement, il faut en profiter et ne pas laisser le stress tout gâcher.

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Vico lors de la première partie de la tournée Polo & Pan (credit : Sarah Bastin)

Paul (Polocorp) : Pour moi, la scène n’a jamais été mon univers naturel. Mais sur cette tournée, j’ai pris du plaisir dès le début. C’est un espace où je peux vraiment m’amuser, et j’adore ça. Ce n’est pas ce que j’imaginais avant. Maintenant, on arrive avec un show solide, avec plus d’expérience, et ça se ressent. Quand on est à l’aise sur scène, le public le ressent aussi. J’espère vraiment qu’on va faire un show incroyable à l’Olympia et que papa et maman vont être fiers.

> Récapitulatif de la première partie de la tournée <

Et pour Coachella, vous êtes chauds ?


Alexandre (Peter Pan) : Oui, moi, j’ai parfois tendance à idolâtrer ou sacraliser des moments comme ceux-là, et du coup, je finis par être déçu. Alors maintenant, je me dis que ça va être pourri, pour éviter ça. :rires:
Mais honnêtement, Coachella en 2019, c’était incroyable. Ce qu’on veut cette fois, c’est vraiment en profiter pleinement, être dans la maîtrise et dans le moment. On a une vraie proposition à défendre sur scène, et c’est important. Être les seuls Français sur un mainstage, c’est une grosse fierté. On va tout donner !

Paul (Polocorp) : Oui, Coachella, ça va être quelque chose de grand. C’est le genre d’événements qui te trottent dans la tête, qui te montent la pression. Mais c’est aussi un moment qu’on attend avec impatience.

On est le seul groupe français à jouer cette année, à 20h le dimanche soir, donc c’est vraiment premium comme moment. On va essayer de tout donner.

> Plus d’informations sur Coachella <

Est-ce qu’avoir des dates comme Coachella, c’est important pour toujours garder des challenges dans votre carrière ?


Paul (Polocorp) : On adore les challenges. Depuis le début de ce projet, on s’est toujours projetés loin, on a toujours voulu aller plus loin. On préfère largement être le Et c’est aussi pour ça qu’on est deux : on se remet en question mutuellement, on s’élève ensemble.

Alexandre (Peter Pan) : Oui, on aime cette idée de se dépasser, de ne jamais se dire qu’on est arrivés. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », comme on dit. :rires:

Polo & Pan • Tour US 2025

Date à venir de la tournée de Printemps de Polo & Pan

Vous avez des artistes à recommander pour 2025, sur vos playlists ou dans vos coups de cœur personnels ?


Paul (Polocorp) : Oui, moi, j’aime bien la scène disco napolitaine. Des artistes comme Nu Genea ou Pellegrino Zodyaco, qui viennent de sortir un disque, c’est vraiment bien. Il y a un album qui s’appelle Disco Napolitaine Secrète avec plein d’artistes à découvrir (vol 1vol 2). C’est afro-disco, enregistré avec de vrais instruments, et c’est top.

Alexandre (Peter Pan) : Moi, j’écoute beaucoup le nouvel album « Divinations » d’Oracle Sisters.

Et sinon, pour finir sur une note légère, c’est quoi vos plats préférés ?


Alexandre (Peter Pan) : La Milanese, direct. Toujours à la recherche de la meilleure Milanese du monde.

Cotoletta alla Milanese

Paul (Polocorp) : Oui, bien vu, la Milanese. J’adore aussi les soupes asiatiques, comme le Pho vietnamien. Je kiffe les soupes asiatiques, en fait !

Partons en voyage vers des terres lointaines avec pho vietnamien – Popotes & Cocottes

Quelle est la prochaine étape pour Polo & Pan ?


Paul (Polocorp) : On a toujours des envies de musiques de films. Peut-être produire des gens, faire des choses un peu différentes. Là, on est en pleine grosse tournée, mais après, on pourrait envisager de prendre un peu de recul pour produire au service d’autres projets. Rien n’est encore acté, mais on a beaucoup d’idées.

Alexandre (Peter Pan) : Dans un avenir proche, c’est surtout prendre du plaisir comme on n’en a jamais pris. Cette tournée qui s’annonce incroyable est systématiquement complète à chaque annonce, et il y a encore pas mal de dates à venir. Donc, notre objectif est de vraiment profiter à fond de cette période de plaisir.

Avez-vous un message à faire passer aux personnes qui vont vous lire ?


Paul (Polocorp) : Ne vous laissez pas toujours guider par les autres.

Alexandre (Peter Pan) : Oui, pas tout le temps. Il est important de savoir se remettre en question mais aussi s’écouter soi-même. C’est essentiel, surtout dans un monde où les algorithmes prennent une place importante.

Paul (Polocorp) : Exactement, n’écoutez pas trop vos algorithmes. N’écoutez pas trop.

Un grand merci à Paul et Alexandre (Polo & Pan) pour cette interview au Studio Saint Germain !
N’écoutez pas trop vos algorithmes, mais écoutez sans modération l’album « 22:22 » ! Merci également à Laetitia et Matthieu de Mazette

Streaming | Toutes les informations sur Polo & Pan | Tournée Américaine

Crédits covers : Benjamin Moreau | Noémi Ferst
Crédits photos : Amit Israeli | Sarah Bastin

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