Destiino, l’alter ego tourmenté de Yuksek nous frappe aujourd’hui de son premier album. Neuf titres réunis chez Lumière Noire Records !

cover Destiino

Yuksek, une puissance créatrice


Si l’année précédente a pu en démotiver certains, Yuksek a su s’adapter. Car derrière ce pseudonyme se cache un cerveau du nom de Pierre-Alexandre Busson dont une simple pandémie ne casse pas le rythme … au contraire !

Après le superbe « Nosso Ritmo », ode au Brésil, à ses couleurs dansantes et sa chaleur enivrante, on aurait pu croire que le Rémois se serait accordé une pause, histoire de relâcher la pression engendrée par son quatrième album. Que nenni ! L’année 2020/2021 de Yuskek s’est avérée bien plus productive.

Outre ses résidences chez Radio Nova, le producteur a su s’immiscer dans une multitude d’univers. Des remixes à foison : All We Are, Elia Y Elizabeth, Princess, Silly Boy Blue, Bosq, Glamour Hammer, … la liste est encore longue. Il signe en même temps la bande originale de « En Thérapie« , série à succès diffusée sur Arte. Ensuite, il passe à de la production chez Feu! Chatterton, et fonde le projet caritatif « For Beirut«  que nous avions traité ici.

La résurrection


Et comme si tout cela ne suffisait pas, Yuksek a décidé de faire revenir un mystérieux inconnu à la vie. Destiino, son alter ego tourmenté.  C’est « le frère caché de Yuksek resté enfermé dix ans dans un backroom à Berlin » comme il le dit si bien

Un side-project qui avait engendré « Asfila » (disponible ici), EP de quatre titres nous plongeant dans la vision nouvelle de Destiino. Savante balance d’ambient et de techno, « Asfila » signe une collaboration entre Yuksek et Lumière Noire Records, le label de Chloé. C’est un nouveau personnage qui ne demandait qu’à s’affirmer sur un long format …

Destiino : le premier album


Yuksek l’a bien compris, rien de tel qu’un premier album pour sceller les bases de l’ADN de sa créature. Destiino, c’est d’abord des sonorités. On oublie les patterns dansants de « Cadenza », les voix sensuelles de « Gorgeous » ou l’euphorie de « G.F.Y. »Destiino est froid, hypnotisant, machinal. La rencontre entre le frisson analogique kraftwerkien et le futur dystopique de « Blade Runner ».

Ça donne envie non ?

Le musicien nous met d’entrée de jeu face à cette dualité chaud-froid avec une ouverture portant le doux nom de « Venezia », référence au lieu de création de l’album. Ce long format a été composé à la biennale de Venise dans le cadre du festival Variation. C’est ainsi que dans un cadre de création optimal, Destiino a créé une musique hors format devant un public attentif. Ce morceau en est la preuve, et nous emmène vers un nouvel horizon, aux airs d’Aphex Twin et de ses « Ambient Works »

Puis avec « La Vrille », « Tropicante », « Bald Trip » ou « La Vallée des Corbeaux », on prend du rythme. L’esprit de Destiino s’empare de nos oreilles armé d’un un tempo ralenti et de mélodies acides. Une musique atmosphérique qui nous tisse son récit imaginaire à la manière d’une bande originale de film.

Enfin le Français sort les crocs, et attaque avec quelques titres se rapprochant d’une techno moderne et éclectique. On retrouve ça avec « O Pato », « Rodouard » et « C’est pas des oiseaux », qui nous rappellent de loin quelques sorties venues d’un esprit rémois elles aussi … ah Bromance, belle époque … Destiino sait s’y prendre, et nous dévoile quelques tracks qui sauront splendidement animer les dancefloors obscurs et chauds de nuits frénétiques.

L’album se clôt avec « Venezia (Closing) », qui ferme la boucle, et achève le projet. Un projet que vous pouvez retrouver dès maintenant en vinyle, et en digital !

Bonne écoute !

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer