Dix jours plus tard, nous revenons sur l’Olympia de Molécule. Une date importante pour le producteur, qui saisi l’occasion de défendre RE-201 sur des terres parisiennes. On vous raconte cette belle soirée !
L’Olympia : rite de passage
L’Olympia est une salle particulière pour tout artiste qui y passe, et Molécule ne déroge pas à la règle. C’était donc avec un enthousiasme certain que nous préparions cette grande date. Après avoir vécu l’expérience Molécule en live plusieurs fois, notamment dans un détonnant show contrôlé par la pensée, nous ne pouvions qu’être intrigués par ce que pouvait préparer le producteur pour défendre RE-201, son dernier album en date. L’artiste disait quelques mots à ce sujet :
« Tellement heureux de vous annoncer mon retour en LIVE ! Mon premier Olympia, une date exceptionnelle afin de célébrer la sortie de mon nouvel album RE-201. Pour cette occasion, on vous concocte une création inédite et surprenante basée sur l’immersion. Une expérience collective unique à ne pas manquer : l’Olympia comme vous ne l’avez jamais vu et entendu ! »
Les festivités furent entamées par le collectif Frequency ! Une première partie sous forme de battles de danse électro pour chauffer la salle du 9ème arrondissement. Pari réussi pour tout le Crew : la proposition s’est révélée très novatrice et bienvenue.
Molécule importe une Jamaïque électrisée
À 21h, changement de plateau. La scénographie se construit sous nos yeux et se présente face à nous le setup vertical de Molécule. Un Minimoog se dresse au centre d’une structure noire complexe et monolithique, entouré de ses comparses Buchla et Erica. Le ton est donné : les excursions jamaïcaines n’ont pas éloigné le producteur de ses racines électroniques : au contraire …
Ce concert fut à l’image de RE-201. Une générosité des genres laissant place à une créativité débordante, engrangent un produit hybride très moderne et puissant, tout en gardant une véritable authenticité musicale. Ces grandes formulations ne font qu’au final résumer la richesse de la musique de Molécule.
Comme promis, le spectacle était au rendez-vous. Les structures noires et monolithiques que l’on apercevait après la première partie se sont illuminées, mappées par un habile jeu de projecteurs. Ont pu ainsi défiler une large variété mises en scènes jamaïcaines ; mention spéciale au balayage des différents soundsystems.
Nous tenions enfin à saluer le travail d’immersion sonore effectué avec brio. Une spatialisation rappelant les meilleures expériences de l’école de Lee Scratch Perry, et rendant un hommage parfait au Space-Echo qui donne son nom au projet.
Molécule sera à nouveau visible en live à Bordeaux, Besançon, aux Vieilles Charrues … bref : foncez. Et surtout, nous ne pouvons que vous recommander de (ré-)écouter RE-201, un album aux croisées des mondes, électronisant la Jamaïque … ou jamaïquisant l’Electro, à vous de voir !