Lors de la dernière soirée Noir sur Blanc à Lille, nous avons pu rencontrer Aazar, et lui poser quelques questions. On y parle de ses derniers titres, de sa vie d’artiste ET de papa, de ses potes, mais aussi de son plat préféré ! Pour mieux connaître le producteur parisien, c’est par ici !
Hello Aazar, comment vas-tu en cette belle journée ?
Écoute ça va bien, j’ai rencontré pour la première fois les SQWAD, qui jouent avec moi ce soir. Bon c’est des gars du sud, mais on a quand même réussi à s’entendre ! Non en vrai ils sont très cools, on s’est déjà parlé pleins de fois et tout. Sinon très content, l’équipe lilloise est mortelle : Théo, Antoine (Noir sur Blanc), et bien évidemment Koos, ça va être une très belle soirée !
Est-ce que tu peux te présenter, ainsi que ton projet musical ?
Moi c’est Alexis, mon projet s’appelle Aazar, et je fais de la musique depuis 2012. Oui ça nous rajeunit pas ! J’ai commencé avec la mouvance trap, puis progressivement ça a évolué. Je ne me suis jamais restreint à un style musical. A la base je viens du DJing, j’étais résident dans des clubs, donc mon but premier c’était de faire danser les gens. Et c’est toujours mon but d’ailleurs !
J’ai commencé par produire de la trap, mais avec un peu de tout ; et puis au fil du temps les choses évoluent. J’ai commencé à faire de la Bass House, et depuis 2 – 3 ans quasi toutes mes dernières releases sont Bass House. Pour résumer, j’étais à la base DJ, devenu producteur et qui veut faire danser les gens !
Si tu devais faire écouter un de tes titres à quelqu’un qui ne te connaît pas, ça serait lequel ?
C’est pas évident, il y a beaucoup de titres dont je suis super fier. Je pense notamment à « Diva« , qui est un morceau que j’ai fait avec Swae Lee et Tove Lo. En plus il y a une histoire de fou derrière ! C’est un track que j’ai composé il y a 4 ans, « GYAL« , pour les connaisseurs, avant que ça ne ressorte. Comme quoi il n’y a pas de règle ! J’ai toujours adoré Swae Lee, et forcément faire un truc avec lui. Au tout début de Rae Sremmurd, un groupe qu’il a avec son frère, quand j’écoutais ses démos de mixtape mal mixées, je me disais « Lui il tue, il faut que je fasse un son avec« .
« DIVA », le tube de Aazar, est toujours dispo !
Pour ceux qui me suivent bien et qui connaissent les anecdotes du jeudi, vous connaissez l’histoire ! En fait ce gars je l’ai croisé une fois à Las Vegas. Puis après c’est une vraie histoire de dingue, accrochez-vous. Je rentre des États-Unis, je vivais là bas, et j’avais un call avec mon directeur artistique de l’époque, de Universal. Il me demande ma Wish List pour « GYAL« . Je répond que mon Top 1 c’est Swae Lee, et en artiste féminine j’adore ce que fait Tove Lo, et je lui donne quelques autres noms.
Plus tard, j’ai un déjeuné avec ma tante dans l’avenue Montaigne. Et là, je croise Swae Lee de l’autre côté du trottoir ! Je prend mon courage à deux mains car c’est maintenant ou jamais, et je vais lui parler. Je lui dis « Là j’ai un track, c’est un hit de fou, si tu poses dessus tu vas tuer ça. Donnes moi ton mail, je te l’envoie et tu me dis ce que t’en penses ! ». Il me donne un mail et voilà c’est plié.
J’écris à mon DA, je lui dis c’est un truc de dingue parce qu’on en parlait le matin même ! Il me répond que je ne dois pas m’enflammer, car ils ont envoyé une demande a Swae Lee pour chanter sur le morceau d’un rappeur français très gros à ce moment là, et son équipe n’a jamais donné suite.
Donc tout ça c’est en mai, et il se passe rien. Quelques mois après, en août, je suis chez un pote en pleine campagne, on jouait à la pétanque fin les vraies vacances entre potes quoi. Là je reçois un message :
« L’équipe de Swae Lee nous a contacté, et apparemment tu leur a envoyé l’instru et ils sont chauds ! ».
Mais quelle dinguerie ! Bref, on se retrouve à faire un titre avec Swae Lee. Mon DA me dit qu’il a pas encore enclanché Tove Lo, et attend que Swae Lee termine pour le faire. Et en fait le morceau on le tourne de façon à mettre les femmes indépendantes en avant. Du coup on envoie tout ça à Tove Lo, qui est très compliquée à avoir sur des featurings. Surtout que moi je suis un artiste reconnu dans ma scène certes, mais là on parle de pop music donc ces gens là me connaissent pas ! On fait la demande, et 3 jours après on reçoit le couplet et le refrain de Tove Lo par mail. Truc de ouf. Bref, tout ça pour dire que « DIVA« , c’est un morceau sur lequel je suis super fier en terme de travail, de visualisation, et surtout d’y avoir cru.
Dernièrement, ça serait « Wild Out » que je ferai écouter. C’est un peu un point de rencontre entre ce que je faisais sur de la trap, et ce que je fais aussi sur de la Bass House. Je pense que les gens qui écoutaient Aazar en 2012, et qui écoutent « Wild Out » aujourd’hui, ils s’y retrouvent. Même si les releases à venir seront toujours dans cette vibe là, peut-être un peu moins « criarde« , je ferai écouter « Wild Out » et « DIVA« .
Et enfin, je jouerai « MORNING BJ » que j’ai composé avec mon groupe Point Point. C’est un mélange de beaucoup de styles musicaux : électronique, jazz, hip hop et autre. Je trouve que ça défini assez bien au final qui je suis et mon amour pour la musique en règle général, tant qu’elle est bien faite !
Elle était comment pour toi cette année 2022 ?
2022 c’était l’année de la remise en question, ça n’a pas été une année facile. En début d’année j’ai sorti « Carnival » chez Universal, avec French Montana, avec Mariah Angeliq et MC ZAAC. C’est tous des pointures dans leur domaine ! Mais les processus artistiques et administratifs, c’est hyper long. Il faut savoir que ce morceau je l’ai terminé 4 ans avant qu’il sorte. Avant le Covid, c’était Karol G, Tyga et MC ZAAC qui chantaient dessus. Puis le Covid tombe, et comme c’est un morceau club, mais que les clubs sont fermés, ça ne sert à rien de le sortir maintenant. Avec les agendas de chacun, ça me laissait que ce créneau là pour sortir le titre. Donc avec la reprogrammation de la sortie, on doit changer les feats, un bordel quoi. On a quand même réussi à aller au bout donc je suis super content.
Il y a eu un renouvellement d’équipe aussi, maintenant je bosse avec Caroline. On se connaît depuis longtemps puisque c’est ma sœur ! Forcément, elle me connaît par cœur, et suit le projet Aazar depuis qu’elle est née. C’est aussi elle qui m’a fait découvrir beaucoup de trucs musicalement parlant. De base, je viens vraiment de l’univers Skyrock, avec Cut Killer et tout ces gars là. Et elle à l’époque, je calculais pas mais elle écoutait des Justice, Prodigy Pendulum, … Elle m’a fait écouter et j’ai adoré ! Après ça, j’ai rencontré Alesia, qui venaient de la culture underground, et moi je leur ai apporté ma culture mainstream !
Pour se refaire une dose de Alesia, c’est par ici !
Cette année, j’ai vachement appris sur ma relation avec mon travail : avec qui j’ai envie de travailler, comment j’ai envie de travailler, mon investissement en tant qu’artiste et plus. Parce qu’on se rend compte que maintenant, être artiste à ce niveau là, ça ne suffit pas de « juste » faire de la musique. Faut communiquer avec son équipe et s’impliquer dans les différentes tâches. Si je ne communique pas, que je ne suis pas à l’initiative des projets, et que je ne donne pas ma vision, ça ne marche pas.
En 2022 j’ai beaucoup appris, je suis content, il y a un renouvellement et un nouveau souffle. Musicalement en 2023, on va vraiment se focus sur la mouvance Bass House / Tech House, tout en gardant beaucoup d’énergie. Un truc cohérent avec ce que le « Aazar de 2012 » aurait fait.
Tu es maintenant un jeune papa, c’est pas trop compliqué d’y concilier ta vie d’artiste ?
Caroline : C’est hardcore !
C’est simple, ma fille a 3 ans et demi, ça fait 3 ans et demi que je ne dors pas ! Maintenant ça va un peu mieux, elle dort « bien » depuis 10 jours. Mais pendant 3 ans et demi, je me suis réveillé au moins 4 fois par nuit. Donc déjà tu te lèves, il te reste que 5% d’énergie pour toute la journée. Puis elle veut faire de la peinture, et regarder Peppa Pig et mettre la musique de la Reine des Neiges en même temps ; c’est un concept !
Lamercerie.biz c’est toujours en ligne !
Mais à côté, ce qui est incroyable, c’est que ça m’a appris à me recentrer sur pleins de choses. Ça rejoint aussi le fait que je bosse avec ma sœur aujourd’hui, et que je réfléchis différemment à la construction de mon équipe, et les projets que je veux faire. Je veux vraiment travailler avec des gens qui sont au courant de ce que je fais, qui connaissent ma culture de DJ, la culture musicale, et qui connaissent mon projet. Grâce à ma fille et au fait d’être papa, j’ai réussi à recentrer mon énergie sur des choses importantes, et surtout définir ce qui est important pour moi. C’est énormément de choses positives, après c’est sûr qu’en terme de timing, d’obligation, ou même de sommeil, c’est plus comme avant. Mais je pense que je m’en sors pas trop mal !
Une journée type de papa en 2023 pour Aazar c’est : Je me lève à 7h30. Je m’occupe de ma fille donc petit-déj, jouer avec, l’habiller, puis je l’emmène à l’école (si ce n’est pas ma femme qui le fait). Après c’est studio toute la journée. Je la récupère à l’école à 17h45, et de cette heure là jusque 20h30, ça sert à rien de me parler parce que je suis en mode papa. Et ça va tellement vite, et y’a tellement de choses à faire que j’ai pas le temps de tout faire ! Après de 20h30 à 23h c’est mon petit moment cool avec ma femme. Voilà, c’est ça une journée type de Daddy DJ !
Où en est ton side project Point Point, et le label Record Record ?
Record Record, c’était avec mes potes Nömak, Devoted To God et Jordan, mais je me suis jamais vraiment occupé du label. Je faisais parti du projet, mais j’ai directement dit aux gars que, vu le temps et l’énergie que ça prend, je serai pas capable de leur rendre. Donc respect à eux pour tout le taf !
Maintenant côté Point Point, on a sorti un EP en fin d’année dernière. D’ailleurs, cet EP ne devait jamais sortir à la base ! C’est un peu un concours de circonstances. Pendant le Covid, on a loué une maison à 3 avec Jordan et Nico. De là sont nés ces 5 morceaux, qu’on a fait sans aucun calcul. Au final on s’est dit « Ok, on le sort !« .
Pour le moment, il n’y a pas de volonté de sortir de la musique, mais il se peut qu’on se fasse un week-end dans la Creuse, fasse 6 tracks et ressortir un EP ! Point Point, ça a toujours été que du kiff, la musique du coeur, jamais de calcul. Le peu de fois où on a réfléchi, on s’est planté ! Et pour finir, le dernier EP s’appelle « À tout a l’heure » qui veut tout et rien dire. Mais voilà, on ne se met pas de pression, on ferme pas les portes, seul l’avenir nous dira si on ressortira ou pas du son.
La Bakery Party, c’est un concept que tu aimerais continuer à développer ?
Alors plus développer, oui, dans le sens où je veux continuer à en faire. Après je veux le faire intelligemment. Je ne vais pas commencer à en faire 15 par an, c’est pas le but. L’objectif, c’est vraiment de la faire à des moments clés comme l’ADE. C’était incroyable, et ça a vraiment créé et débloqué pleins de choses. Cette Bakery, même si on est tous potes à la base, ça nous a fait réaliser que tous ensemble on est capable de faire des trucs de fou.
C’est quelque chose que je veux continuer à faire. La nourriture, c’est vraiment un truc qui connecte les gens, peu importe d’où tu viens, et peu importe ton style musical. Et tu vois, les Bakery Parties déjà réalisées, si tu mets tous les noms côte à côte des line-up, c’est un truc de malade mental ! Et à côté les gens viennent, parce qu’ils savent que c’est bonne ambiance, et que c’est un petit truc en comité restreint. Ça nous manque en tant qu’artiste de vraiment communier avec les gens.
On parlait déjà du concept Bakery Party du chef Aazar dans notre première interview vidéo datant de 2019 !
Quand t’es dans une boulangerie avec 50 personnes, les gars connaissent tous tes morceaux, et même c’est des gens que tu vois régulièrement sur les réseaux ! Ca te permet de vraiment parler avec eux, parce que mine de rien sans ces gens là ton buisness il avance pas. C’est une manière de « leur rendre », tout en nous faisant kiffer. Faut juste le faire au bon moment. Là il y a eu l’ADE 2022, on en refait une à l’ADE de l’année prochaine. Il y en aura certainement une ou deux cette année, mais je ne sais pas si ça sera en France ou ailleurs.
En parlant potes, on a vu que tu étais parti au ski avec une bande de joyeux lurons. Moment détente entre vous, ou il y a un projet derrière ?
C’est top secret ! Comme je disais juste avant, la Bakery Party de l’ADE nous a fait réfléchir au fait que, tous ensemble on pouvait faire des gros trucs. Même si on est tous potes, si on arrive à plus se structurer, à communiquer un peu plus, et qu’on réfléchit tous ensemble, on peut tous se tirer vers le haut, et faire de belles choses ! Ce writing camp c’était à la base des potes qui s’entendent bien, avec la même passion. Ensemble, ça se passe bien, donc ils sont partis faire de la musique, du ski, et pleins de conneries. Mais forcément quand je parle de « réfléchir » ensemble, il y a forcément un projet derrière ! Maintenant, j’en dis pas plus.
Tu penses quoi de la scène électro française ?
De un, je pense qu’elle est super talentueuse. De deux, je trouve qu’il y a quand même une super bonne entente ! Et pour ça, je pense qu’on peut tirer notre chapeau à DJ Snake. C’est lui qui a noué les liens, et pris un peu tout le monde en disant :
« Allez on est ensemble. On est français, on fait tous la même musique, on est tous cool, faut se donner de la force ! ».
Je trouve qu’il y a une bête d’entente, avec des gars super talentueux. Donc comme on disait plus haut, si on fait fonctionner nos cerveaux ensemble, qu’on arrive à un peu plus communiquer, et à synchroniser nos agendas, je pense qu’il y a des choses vraiment intelligentes à faire, et qui vont nous servir à tous.
C’est quoi le B2B que tu rêves de faire ?
La question elle est dure là. J’en ai quand même fait pas mal des Back2Back. Je dirai avec mon père ! J’aimerai qu’il bosse un set, parce qu’il est DJ à la base. une fois je lui ai tendu la perche pour les 30 ans de ma sœur, mais il avait pas le temps avec son travail. Mais ouais, j’adorerai faire un B2B avec mon père !
C’est quoi ton plat préféré ?
Alors là franchement, la question est encore plus dure. J’aime tellement de chose ! Ce midi j’ai mangé un grec tu vois. Si vous cherchez un bête de grec, faut aller à Özlem à Paris. Quand je veux me faire un grec, je vais là bas ! Ou alors, je vais au grec à Enghien pour les connaisseurs. Mais sinon j’adore la bouffe Thaï, italienne, française, … C’est comme si tu me demandes de choisir ma meilleure musique. J’aime tellement trop de truc, que forcément je peux pas comparer une musique de hip hop, avec de la trap, du hardstyle ou encore de la House. Question compliquée, je pense pas avoir de réponse !
Après, les patates sautées de ma mère, avec une petite escalope de poulet à la crème fraîche, c’est un classique indémodable. Souvent copié mais jamais égalé, mais c’est parce que elle a son ingrédient magique : l’amour!
Ton meilleur souvenir de festival ?
Coachella, en 2017. Justice fait son nouveau show, pour leur nouvel album « Woman ». Je suis sur la crash barrière devant, en train de headbang avec Madeon, DJ Snake, Skrillex, Mercer, Tchami, fin du beau monde ! Et on se regarde en mode « Wow, l’équipe de fou ! », donc forcément ça reste gravé ce genre de moment. En fait t’es avec des gens que tu idolâtrais, et tu retrouves potes avec ces gars là, à faire un énorme festival !
Après moi en tant qu’artiste, j’ai des souvenirs de ouf aussi. Par exemple quand j’ai fait l’Accor Arena, qui à l’époque s’appelait Bercy. C’est là où j’ai été voir toutes mes idoles !
Un rituel avant de monter sur scène ?
Non pas vraiment. Je sais qu’il ne faut pas parler d’alcool, faut pas boire les gars, mais je vais me prendre un petit verre, histoire d’être relax. Même si je suis pas stressé, ça permet de faire tomber tout de suite la pression ! Sinon j’aime pas arriver trop tôt au show. Idéalement, j’aime bien arriver 30 minutes avant. Comme ça j’arrive, je dis bonjour aux gens, on trinque pour le festival, et on me dit « Alexis, faut y aller tu joues dans 10 minutes !« . T’as pas le temps de réfléchir ! C’est un peu ça mon rituel.
Là on est à Lille, c’est les potes qui jouent, on va faire la fête donc pas de stress. Mais quand tu fais un EDC Las Vegas ou un gros festival comme ça, j’aime pas arriver trop tôt parce qu’après je commence à réfléchir et c’est pas bon.
Tu penses quoi de la consommation de musique aujourd’hui ?
J’ai lu votre interview d’Habstrakt où il en parlait, et même on avait cette discussion avec Malaa qui vient de sortir son premier album. Et franchement c’est dur ! Perso j’ai jamais sorti d’album ni même d’EP parce que je sais très bien comment ça va se passer. Et je le vis déjà avec un single ! Tu en sors un, et le lendemain on te demande déjà c’est quand ta prochaine release. Tu dis « Ah mais attend j’ai sorti un son hier, t’as pas vu ? » et on te répond « Si si j’ai vu, mais c’est quand la prochaine ? ».
Some people already asked me for a second album, ok guys but I just released my first one one month ago, chill and enjoy it…The consumption of music today is incredible 🤦🏻♂️
— Malaa (@Malaamusic) 8 novembre 2022
Malheureusement, c’est la période dans laquelle on est. Après c’est cool aussi, je suis content quand les trucs arrivent tout de suite, qu’il y a du débit et pleins de choses à se mettre sous la dent ! Donc je crache pas dessus non plus. Mais en tant qu’artiste c’est pas évident. Tu passes beaucoup de temps sur un track que tu sors. Et les gens si tu sors pas des sons toutes les 3 semaines ils pensent que t’as arrêté de faire de la musique. Je préfère donner de la qualité, enfin ce que j’estime être de la qualité, que de la quantité. J’ai pas envie de sortir un track qui est nul, sous prétexte que je dois délivrer de la musique.
La consommation de la musique est dure, il faut un sacré rythme. Et il y a tout ce qui va avec aussi, comme les réseaux sociaux. C’est dur pour la santé mentale. Instagram et tout, je veux pas dire que j’ai décroché, mais avant je me prenais beaucoup plus la tête, il fallait que j’ai un post tous les jours ou tous les 2 jours. Et tu regardes tes likes, et si t’en as pas assez ça peut te niquer ta soirée ! A l’inverse, si je postais un truc qui fonctionnait, j’avais réussi ma journée. J’ai pas réussi à faire de la musique, j’ai rien dealé, j’ai rien fait, mais j’ai fait un bon post Insta donc je me dis que j’ai fait le taff de la journée.
Avec le Covid et ma fille, j’ai pris vachement de recul avec tout ça. Montrer aux gens que t’as des belles montres, que tu voyages en jet et que t’es dans des putains d’hôtels, c’est pu ce que j’ai envie de montrer. Bon ça va plus loin que la question, mais j’ai pas envie de faire croire aux jeunes que c’est ça la réussite. Donc voilà, la nouvelle consommation de la musique implique pleins de choses. Et avec tout ce recul, y’a des jeux auxquels j’ai pu trop envie de jouer. Je pense qu’avant tout, il faut être en accord avec soi-même. C’est mon cas, et je vis beaucoup mieux qu’avant !
Rendez-vous sur le Insta du chef Aazar, promis il met des stories sympa !
Pour finir, tu aurais une info aussi croustillante qu’une bonne baguette ?
J’ai une info très croustillante oui ! On a parlé de notre escapade à la montagne avec la belle bande d’idiots. Restez connectés, la deuxième partie de 2023 va être mouvementée, dans le bon sens du terme. Je pense pense qu’on a bien bossé, y’a eu pleins de sons qui sont sortis de cette belle semaine entre potes, et on ne va pas laisser ça mourir dans les disques durs !
@lesupertiktok
On remercie grandement Aazar pour ce temps d’échange sincère et riche. Un grand merci également son équipe, ainsi que la team Noir sur Blanc d’avoir amené le parisien à Lille ! On souhaite à Aazar un énorme succès en 2023, et on a hâte de voir la suite 👀