Interview BØL : "L'origine de notre album, c'est le live !"

À l’occasion de la release party de BØL, composé de Ludovic, Sylvain, Cédric, Romain, Hugo et Lunel. Nous avons eu l’occasion de rencontrer le groupe à la Boule Noire pour leur premier album studio intitulé « Where Glitter Goes ». Un bel échange autour de leurs expériences du live, de leurs univers et de la suite pour ce nouveau projet à découvrir !

Quelques mots pour vous présenter

BØL : Nous c’est BØL, on est un groupe de musique instrumentale qui mélange des influences de post-rock, musique électronique / expérimentale, de jazz moderne le tout autour de la trance.

On vient de Toulouse, cela fait trois ans qu’on tourne ensemble et on vient de sortir un premier album qui s’appelle « Where Glitter Goes » (article disponible juste ici).

Vous êtes six dans le groupe. Comment ça marche entre vous ? Qui fait quoi ?

BØL : Ça marche bien ! C’est Cédric qui est à la base du groupe. On se connaît tous un peu du même milieu, c’est-à-dire sur Toulouse, entre la fac en musicologie, le conservatoire et les soirées.

Concernant les rôles, il y a Cédric et Hugo en tant que compositeurs en plus d’instrumentistes. Ils nous partagent leurs idées des compositions, on les travaille et les affine pour voir comment on peut les jouer ensemble.

Et du coup, comment est-ce que vous définiriez votre style de musique ?

BØL : On pourrait résumer notre style grossièrement autour de l’électro-rock, mais c’est plus que ça. Il y a un côté musique expérimentale, répétitive et de sensations. On essaie d’amener le public vers un voyage sonore assez hybride. Entre le jazz avec les deux soufflants, le rock avec le trio basse, batterie et guitare et l’électro. Un gros mélange de plein de choses entre l’affinité et la danse.

Est-ce que vous auriez trois mots pour décrire votre album ?

BØL : Live, intensité, danse, rythmique.

Quelle est l’origine de l’album ?

BØL : L’origine de l’album, c’est le live. Cela fait déjà trois ans qu’on tourne avec quelques morceaux et avec cette esthétique là. Et on avait réellement envie de figer et graver ces morceaux pour la proposer plus largement au public.

C’est un album dans lequel on joue nos morceaux live. Même si c’est une musique qui vient du live, l’enregistrement studio s’est déroulé de façon différente pour s’adapter à une écoute plus condensé, avec plus de couches, plus de pistes séparées et, bien sûr, pour des écouteurs ou un casque.

Ce n’est pas la même énergie qu’en live, mais on a essayé de magnifier notre univers entre l’enregistrement en studio et le clip qui permet de faire le pont avec BØL en mode live.

Quelles sont vos principales inspirations ?

BØL : Nos influences viennent principalement du rock, du post-rock, de l’électro et du métal.

Ludo : Avec la trompette, j’apporte une dimension plus expérimentale et noise, ce qui correspond aux scènes que je fréquente.

Sylvain : Je viens du jazz, et c’est un style que je continue de pratiquer en dehors de BØL. Ce projet représente pour moi une opportunité d’élargir mon champ d’expression musicale. Je suis passionné par les rythmiques et, à l’instar de Ludo, j’endosse un rôle de bruitiste en utilisant des effets et des nappes sonores.

Hugo : Mon instrument principal est le saxophone, et mes influences tournent beaucoup autour du free jazz, des musiques où les instruments s’expriment de manière intense, presque comme des cris. J’écoute aussi des groupes de rock comme Radiohead, Arctic Monkeys ou encore Nirvana.

Cédric : Avec Romain et Lunel, nous formons un peu la « team métal » du groupe, en intégrant des rythmiques complexes et asymétriques. Nous sommes aussi inspirés par des artistes comme Billie Eilish, notamment pour sa capacité à créer un univers propre tout en s’inspirant de l’électro et du teenage rock. Elle prouve qu’il est possible de puiser dans différents styles et de les fusionner pour créer quelque chose d’unique.

Qu’est-ce qu’on écoute dans le groupe ?

BØL : On écoute énormément de choses, et nos goûts reflètent bien la diversité de nos horizons musicaux.

Voici la liste des titres cités :

Oklou – « Family and friends »

Près du sable – « La parole »

Benjamin Clémentine – « Résidue »

Brad Mehldau – « (Entr’acte) Glam Perfume »

Dog Race – « The Leader »

Andrei Laszlo – « Horbol »

Cette variété reflète bien nos personnalités et nourrit directement notre musique.

Quel est votre titre préféré de l’album ?

BØL : Chaque membre du groupe à son petit titre préféré. Il y a “Empty Line” qui a pris une autre dimension du live vers l’enregistrement studio.

Il y a également “TOUKASSER”. C’est un titre expérimental où on est content du travail réalisé et surtout du résultat. Entre le jeu avec les Larsen, le micro dans la trompette, le rendu du morceau est vraiment super !

Et enfin il y a « The End », c’est une belle synthèse de notre savoir faire. Entre une énergie répétitive, hyper trance avec un long riff, de la guitare et de la batterie. Avec l’ajout des soufflants, on apporte aussi du mélodique jazz. C’est davantage un morceau de live, mais la version studio est vraiment entraînante avec tous ces aspects.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite du projet BØL ?

BØL : Un tour bus ? :rire:

On a tous pleins de projets à côté donc c’est un peu plus difficile d’aller un peu au bout des choses. Je pense que déjà, on est à un très bon endroit.

L’idée que les choses puissent continuer comme ça, c’est chouette.

Pour l’avenir du groupe, ce serait toujours de continuer de jouer à plein endroit, de montrer notre musique au plus grand nombre et dans les meilleures conditions possibles.