Après Amphitryon, Wanbs ou encore Pogo X Pogo, Hands Up a questionné le jeune Qasus. Originaire de Montpellier, ce dernier a gentiment accepté de nous parler de ses débuts, de ses influences et de ses projets futures.
Salut Qasus, alors juste avant de commencer, peux-tu te présenter aux lecteurs d’HandsUp ?
Bonjour, je m’appelle Lucas j’ai bientôt 19 ans, je viens de Montpellier et j’ai lancé le projet « Qasus » il y a 2 ans maintenant.
Pour commencer, pourquoi « Qasus », que cela signifie – t – il ?
Je ne sais pas du tout, j’ai eu énormément de pseudos avant, huit en tout. Je me suis dit que je devais arrêter de changer et que j’en prenne un définitivement.
Depuis quand créés-tu de la musique ? As-tu toujours voulu faire de la musique ton passe-temps voire ton métier ?
Oui j’ai toujours un peu touché à la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) depuis que j’ai 14 ans à peu près. Mais je m’y suis vraiment mis à 100% quand je suis rentré au lycée, ça me permettait un peu de m’évader du quotidien.
Arrives-tu à consacrer beaucoup de temps à la musique en même temps des études ? Est-ce compliqué ?
Alors au lycée ça allait parce que je ne faisais pas grand-chose et que je pouvais faire des nuits blanches tout en dormant en cours le lendemain. Mais cette année ça se complique un peu d’ailleurs je prends de plus en plus de temps à sortir un track.
Sur Soundcloud ton premier track date d’il y a deux ans environ c’est ça ? 500 écoutes à l’époque, 85k aujourd’hui pour les plus écoutés, comment expliques-tu cette progression rapide ?
Oui c’est ça, 500 écoutes par jour en moyenne, maintenant c’est assez fou. Je pense qu’il faut lutter contre le doute qui te dit parfois d’arrêter et donner toute ton énergie dans ton projet. Faire énormément de sacrifices, poser tes fesses sur une chaise devant un ordi et travailler tes sons jusqu’à ce que le sommeil l’emporte.
Des labels ont partagé certaines de tes tracks comme « TrapHood Family » et « Chill Trap Records » sur Soundcloud et plusieurs autres sur YouTube. Quel effet ça fait ? T’ont-ils aussi contacté ?
Pour la TrapHood Family et Chill Trap Record, je dois tout à Calvin Cook qui m’a vraiment aidé à me mettre en lien avec ces mecs là et m’a aussi intégré à la TrapHood Family qui est managé par un super mec (Rafty) qui sur chaque release fait tout pour qu’on soit sur les meilleurs chaînes YouTube et qu’on ait les meilleurs feedbacks possibles. J’ai sorti deux gros tracks avec lui ce qui a considérablement fait connaître mon projet.
Tu as commencé avec de la dubstep, aujourd’hui on retrouve beaucoup de trap dans tes sons, en quelque sorte tu t’es adapté à la mode ? Car aujourd’hui on entend beaucoup de trap chez les DJs. Dans quel genre électronique d’inscrirais-tu ?
On va dire que je fais de la « weird » (traduction : bizarre) trap d’après le langage Soundcloud. Mais oui je suis un fan considérable de dubstep. J’ai un track dubstep en préparation, mais c’est vrai que je m’exprime beaucoup mieux en produisant de la trap et des trucs « chelous » mais j’aime toucher à tout et varier les couleurs.
As-tu des sources d’inspirations ? Car pour sortir des sons comme ton dernier track « Cobra » il faut soit en avoir, soit avoir une sacrée imagination, non ? Pareil pour les noms de tes titres, comment les trouves-tu ?
Oui pour « Cobra » par exemple, je suis parti du générique de Yu-Gi-Ho qui est dingue (certains se reconnaitront) et j’ai essayé de vraiment construire quelque chose de prenant. En général pour chacun de mes tracks je pars d’un thème, d’une idée, d’un sample et je construis tout autour, pareil pour les titres ça représente le thème ou l’œuvre qui m’a inspiré.
En parlant des « grands DJs », un d’eux a-t-il déjà utilisé un de tes tracks dans son podcast ?
Dans son podcast je ne sais pas du tout, mais j’ai eu pas mal de feedback de Flechette récemment et des mecs comme Khamsin dont je suis hyper fan ou Jordan Comoli ont vraiment bien aimé mes derniers tracks. C’est cool d’avoir le soutien de mecs que t’écoutes assez souvent.
C’est cool d’avoir le soutien de mecs que t’écoutes assez souvent.
On retrouve ton logo en illustration de tes sons solo, en forme de « Q », initiale de ton nom de scène. D’où vient-il ?
Alors je crois qu’il vient d’une police prise au hasard sur internet. C’était une manière de donner une identité à mon projet et d’être reconnu assez facilement sur les réseaux sociaux.
Peux-tu nous expliquer la création d’une musique, comment ça se passe ?
En général je pars d’un vieux sample ou d’une vieille mélodie et j’essaye de réfléchir à l’univers et au drop que je vais mettre. Ça peut prendre un voire trois mois en fonction de l’idée, de mon état, et sinon je fais ça dans ma petite chambre d’étudiant.
Beaucoup de titres depuis deux ans, tu as donc passé beaucoup de temps à créer ! T’es-tu déjà produit en live ? Quelles sont tes ambitions à long terme ?
Alors oui j’ai déjà joué à Tours pour une soirée assez folle, sinon pour les shows c’est assez dur d’en trouver en France surtout avec un projet naissant. Mais oui pourquoi pas, je pense que l’essentiel c’est de se concentrer vraiment sur tes sons, ton univers plus que sur la promo ou le nombre de plays que tu vas faire et si les gens commencent à aimer ça devrait le faire.
Outre tes sons solos et tes remix, on a aussi écouté ta collaboration avec Calvin Cook, comment ça s’est passé ?
Moi et Calvin Cook ça s’est fait rapidement. Je suis d’abord venu lui parler (en anglais parce que c’est un Autrichien) pour lui demander d’où venaient ses samples de voix puis on a bien déliré et on est parti sur un track assez marrant.
Quels artistes écoute-tu en ce moment ? (Scène française & étrangère)
En ce moment Joyryde et San Holo sont clairement au top du game et me font bien kiffer. Sinon scène française Dombresky et Asdek sont là et Bellorum, Sicarmy, Maazel font le travail aussi ou encore daRealright que j’ai découvert. Y’a une bonne vague de « frenchies » qui arrive.
Quel est ton top 3 de Djs ? Et avec qui aimerais tu faire une collaboration si tu pouvais choisir ?
C’est dur mais je dirais DJ Snake pour la France, Skrillex pour le personnage, et Daft Punk pour la légende. Et pour une collaboration Aazar ou Boaz Van de Beatz serait la sauce parfaite.
Une collaboration avec Aazar ou Boaz Van de Beatz serait la sauce parfaite.
Dernière question : quels sont tes projets à court et long terme ?
Des tracks encore plus fous et perchés sans codes ni limites, des collaborations 100% françaises et après on verra bien. « Do your shit, number ain’t nothing ». Merci à vous.