Les 3 et 4 juin derniers se déroulait la 4e édition du festival Compiégnois, l’Imaginarium Festival organisé notamment par l’UTC (Université Technologique de Compiègne). Entre artistes rock, rap, pop, électro, reggae, il y en avait pour tous les goûts. HandsUp était bien sûr présent à Margny-Les-Compiègne (Oise) pour assister à l’événement avec un intérêt très particulier pour les artistes de la scène électro.
SAMEDI
KIDSWASTE & KHAMSIN
Issus du tremplin électro avec French Kiss, les deux DJs français n’ont malheureusement pas bénéficié du meilleur horaire en passant aux alentours de 15h30 le samedi. Les festivaliers commençaient seulement à pénétrer sur le site de l’événement alors que les deux jeunes artistes débutaient déjà leur set. Malgré l’absence de foule dans la SG Arena (chapiteau), Kidswaste & Khamsin ont abandonné leurs sons posés habituels à base de synthés, trap gentille et petites voix planantes pour des basslines puissantes, des drops et des kicks violents qui ont permis aux adeptes d’électro de se mettre en jambe pour la suite du weekend.
ALLTA
La sensation du samedi ! Le mélange entre la musique électronique de 20syl, ancien membre du collectif C2C, et le flow du rappeur Mr. J. Meideros a cartonné. La SG Arena pleine, les deux artistes ont enflammé la scène et proposé un live digne des plus grands. D’un flow très rapide, le rappeur américain a ambiancé les festivaliers à base de punchlines et d’un rap US de qualité, accompagné par l’expert français des platines qui adaptait, toujours en live, ses sonorités électroniques aux folies du rappeur américain. Le tout rythmé par les innombrables pogos des festivaliers déchaînés. Un live qui entre clairement dans le top 3 des prestations du festival.
JACQUES
Comment décrire ce personnage ? « Salut tout le monde, j’ai amené pas mal d’objets, mes platines, je ne sais pas ce que je vais faire, mais ça va être cool », a-t-il déclaré avant de démarrer son set. Alors que tout le monde s’interroge, l’artiste français au look improbable attrape un plateau en aluminium et y fait rebondir une balle de ping-pong dessus. Il enregistre, met en boucle et un premier son naît. Il y ajoute des dizaines de sons qu’il enregistre en live à l’aide de divers objets, de la raquette de badminton à une feuille de papier en passant par un verre d’eau. Le résultat certes particulier a intéressé le public qui s’est même ambiancé sur certains drops techno issus des créations musicales de Jacques.
Si vous ne connaissez pas encore cet artiste, on vous conseille de regarder cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=bUHZqVeqoXY
THYLACINE
Programmé à minuit le samedi sur la Mainstage, le producteur angevin a emmené les festivaliers à bord de son rêve musical. Sonorités calmes, mélodies envoutantes, le set du jeune DJ français était complet et a fait l’unanimité. Avec son album « Transsiberian » (2016) composé dans le train qui relie Moscou à Vladivostok, Thylacine a proposé un concert qui retrace son voyage dans l’Europe de l’Est. Entre sonorités et voix orientales, les synthés et une bassline relativement puissante ont accompagné les musicalités dans une techno particulière. Audible à des kilomètres, son set ne nous a pas endormi, mais plutôt illuminé, la tête dans les nuages, fascinés par les lumières blanches, les clips vidéo projetés et les notes de piano. Une musique électronique différente de la house tant écoutée dans les festivals mais qui demeure entraînante, planante et qui n’a pas manqué d’ambiancer les compiégnois.
CHARLOTTE DE WITTE
Pour mettre un terme à cette première journée de festival, l’IF 2017 accueillait sur la SG Arena la DJ belge Charlotte de Witte. Très inspirée par les Bloody Beetroots, la jeune artiste âgée de 24 ans et originaire de Gand a entraîné la foule dans son set 100% techno, à base de musique « underground ». Une habitude dans ce festival après Jacques et Thylacine, festival qui regroupait un bon nombre d’artistes étiquetés dans la catégorie techno. Un set transcendant et de la techno sombre (musique digne de films d’horreurs) qui a fait voyager le public une dernière fois avant la journée du dimanche.
Un son signature, une techno dark avec laquelle Charlotte de Witte se définit, on vous laisse découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=0PZCA0zNUAg
DIMANCHE
FRENCH KISS
Une des révélations du festival ! Le duo composé de Feather et L’Axiste, vainqueur du tremplin électro à l’hiver dernier, a mis le feu à la SG Arena dimanche. Un live entièrement maison a permis aux deux jeunes artistes compiégnois de remplir le chapiteau. De l’électro posé, de la trap, deux solos de guitare, bref un live de 45 minutes très complet qui a lancé cette deuxième journée de concerts. Les connaisseurs ont pu retrouver les morceaux de l’EP récemment sorti « Halfstone », les premiers tubes du groupe ainsi que des sons inédits. Pari réussi pour French Kiss et sa première scène.
ISAAC DELUSION
Quelques semaines après la sortie de leur deuxième album intitulé « Rust and Gold », les quatre membres d’Isaac Delusion se produisaient sur la Mainstage de l’IF ! Pop et musique électronique, une recette qui a tout de suite fonctionné avec le public. Pas fatigué du samedi malgré les pogos incessant du show d’Allta, les festivaliers ont apprécié le concert du groupe parisien en début de soirée. Adeptes de la scène, Isaac Delusion figurait notamment dans la lineup du Festival des Vieilles Charrues en 2015. La foule était au rendez-vous pour chanter avec le groupe et danser sur les rythmes produits par les instruments (guitare, basse, percussions) et les sonorités ajoutées aux platines. Pop, rock, électro progressive, ça fonctionne.
KARTELL
Programmé juste après Isaac Delusion, le DJ français a proposé un live qui s’inscrit dans la continuité du groupe précédent. Spécialiste de l’EDM, ses morceaux d’électro dance ont fait bouger les festivaliers de l’Imaginarium avant de laisser place aux têtes d’affiches électro et à la techno. Une musique d’ambiance très pop et à la limite du chill, les vibes de Kartell étaient parfaites pour s’ambiancer en milieu de soirée.
Ecoutez : https://www.youtube.com/watch?v=jAdml3mDo6E&list=PLrwa2CVF7Je6qx49yFakk1j6DBhzEF-29&index=2
ETIENNE DE CRECY
Tête d’affiche de l’Imaginarium Festival, le DJ français, pionnier de la french touch et issu des raves party a livré un DJ set sans surprise. Le patron de la techno a mixé pendant plus d’une heure pendant que la foule sautait à chaque ligne de basses lancée par le DJ. Peu d’altercation avec le public mais ce dernier s’est ambiancé jusqu’au bout sur les rythmes répétitifs d’une techno de qualité. Avant de saluer le public picard, Etienne de Crécy a lancé un dernier kick de basses très lourd afin de passer le relais à Louisaah.
LOUISAHHH
En clôture du festival, toujours sous le chapiteau de la SG Arena, au tour de Louisahhh de prendre le contrôle des platines à 1h30. Sans transition avec le DJ set de Etienne de Crécy, l’artiste américaine très présente dans les clubs parisiens a fait trembler le sol pour mettre un terme à la 4e édition de l’événement. Des basses de plus en plus appuyées, de plus en plus « lourdes » pour ambiancer les plus courageux, présents depuis le début du set de De Crécy à écouter de la techno toute la nuit.
Un festival qui aura donc mis ce genre d’électro en avant avec de grands noms et notamment Louisahhh spécialiste de la dark & french techno.
Merci à l’Imaginarium Festival et rendez-vous l’année prochaine pour l’édition 2018.