Son album “Flashback FM” en compagnie de Ricky Ducati est récemment sorti, et s’annonce comme un renouveau dans sa discographie. On reçoit aujourd’hui Møme pour une interview centrée sur son dernier projet !
Salut Jérémy ! Comment tu vas avec la période actuelle ?
Ecoute, tout va bien malgré le manque d’interaction sociale. Finalement cette période m’a beaucoup aidé à réfléchir à notre équilibre personnel, et à me concentrer sur mon nouvel album avec Ricky.
Tu sors donc ton album « Flashback FM », quelles ont été les inspirations ?
A vrai dire, un mélange de musique, visuels, scènes de films… Je me suis imaginé composer cette musique à LA à la fin des années 70/ début 80, lorsque l’électronique et les synthé sont arrivés dans la musique populaire.
Globalement “Flashback FM” est un retour vers le futur musical, néo-synthwave, une sorte de revival du début des années 80, mélangé à la french touch et les techniques de productions d’aujourd’hui. Je me souviens avoir réécouté un album de The Alan Parsons Project et de Queen, après avoir vu son biopic il y a 2 ans. Puis j’ai eu un déclic, et on s’est lancés dans cet album avec Ricky.
Comment s’est faite cette longue collaboration avec Ricky Ducati ?
Tout d’abord on s’est rencontrés sur Soundcloud, où j’ai repris l’acapella de “Suicide”, de son groupe Midnight To Monaco, pour en faire une nouvelle interprétation. Puis nous nous sommes rencontrés à Los Angeles dans une période où Ricky ne croyait plus vraiment en sa musique car il était beaucoup exploité par le système en tant que « songwriter » pour d’autres artistes.
C’est à ce moment là que je lui ai proposé de produire son premier album. A l’époque, je n’imaginais pas que cela deviendrait une collaboration à 100% mais Ricky m’a tout de suite fait confiance. Je pense que notre amitié s’est renforcée à ce moment la.
C’est quoi l’histoire que tu racontes dans “Flashback FM” ?
C’est un voyage à travers le temps, un aller simple pour Los Angeles, au début des années 80. J’adore certains clichés comme les vieux bowlings, les néons, les patins à roulettes tout ça. J’adore depuis toujours cette esthétique, j’aurais beaucoup aimé connaitre cette époque.
Avec cet album, on sent que tu t’es éloigné de tes précédentes productions plus « chill », pourquoi ?
J’écoute toujours de la « chillwave » de temps en temps mais je ne m’y retrouve plus. Malheureusement c’est un style qui a été victime de son succès, et à force de l’entendre partout, cette musique ne me fait plus aucun effet. J’avais envie aussi de composer des titres intemporels, qui me touchent vraiment, et qui me plairont encore dans 10 ans, peu importe si la mode passe !
Les clips sont particulièrement bien travaillés pour cet album : pour toi l’aspect visuel est primordial ? Pourquoi ?
J’ai toujours composé en imaginant des images, en me remémorant des scènes de films. L’association parfaite des deux est pour moi indissociable pour guider l’auditeur. Je suis aussi passionné de photos, des belles couleurs et des textures. Avec cet album j’ai aussi voulu donner un nouvel élan à la « synthwave ».
J’ai donc utilisé certains codes de ce style, en innovant pour avoir quelque chose le plus original possible. Par exemple on peut voir dans le clip de “Got It Made”, des robots crash test (code du style « synthwave ») puisqu’ils évoluent vers de vrais personnages dans le clip de “I Know”. L’idée est de revenir aux sources grâce à toutes les technologies qu’on a acquises et de mieux s’en servir : l’après numérique.
Quel est le morceau dont tu es le plus fier dans l’album, et quel sens il a pour toi ?
Je suis fier de tous les morceaux de cet album. C’est vraiment dur d’en mettre un à part c’est un tout pour moi! L’album doit s’écouter en entier, c’est une aventure, on peut pas en enlever une partie !
Après si j’étais obligé de répondre, je dirais “Got It Made” car c’est le tout premier titre composé de Flashback FM.
Comment tu as vécu le succès de Aloha ?
Plutôt bien, “Aloha” m’a apporté énormément et aidé à vivre de la musique financièrement parlant, et me permettre aujourd’hui de produire une musique que j’aime à 100%.
D’un autre côté il est aussi très dur de changer d’étiquette auprès des médias et d’un certain public, donc je suis reconnaissant de ceux qui prennent le temps de me donner une seconde chance et écouter avant de juger.
Ton meilleur souvenir sur scène ?
Ce n’était pas mon meilleur concert, mais mon Olympia en 2017 fut magique. J’étais vraiment fier de réussir à réunir les featurings de mon album sur scène venant d’Australie, mais aussi mes amis rappeurs Flo the Kid et Jason Medeiros et mon équipe label et vidéo présents sur scène pour la remise de mon disque d’or.
La collaboration de rêve pour toi ?
J’adorerais collaborer avec un des groupes pionniers de la french touch electronic, comme Air, Phoenix, Daft Punk, Justice.
Qu’est ce que le Møme de 2021 dirait au jeune Jérémy se lançant dans un tel projet ?
Vas-y à fond !!! Fais ce que tu aimes, demain est un autre jour.
Tu travailles déjà sur la suite, ou tu te donnes du temps ?
Avec Ricky on travaille déjà sur de nouveaux titres, certains sont déjà finis d’ailleurs ! On prépare également un vrai live en Full band pour défendre cet album, avec des versions exclusives , un liveshow visuel etc…
Maintenant, place à l’écoute. Découvrez “Flashback FM” le nouvel album de Møme et Ricky Ducati !
L’équipe Hands Up remercie Møme et son équipe pour la réalisation de cette interview. On espère également que cet album vous plaira autant qu’il nous a plu !