Lors de la dernière soirée Noir sur Blanc, nous avons pu rencontrer le producteur Peter Brocks, et réaliser cette interview. Découvrez plus amplement ce jeune artiste, déjà signé chez des labels comme Hexagon, From The Hood ou EDM Family !

Salut Peter Brocks, comment vas-tu et peux tu te présenter ?


Hello ! Ca va très bien en cette soirée Noir sur Blanc, merci ! Sinon j’ai lancé mon projet Peter Brocks il y a 3 ans maintenant. J’ai commencé avec des sons en indépendant, orienté Future House. Après quelques sorties et mes signatures sur mes premiers labels, j’ai senti que c’était le moment de me professionnaliser un peu plus.

Justement, comment tu démarches des labels quand tu es un producteur inconnu ?


Alors, démarcher des labels, c’est pas forcément la chose la plus simple à faire. Il faut avoir une manière de dire les choses, posséder une certaine trame, être poli, car ça reste des humains derrière, et pas des machines. Il faut se présenter en quelques lignes, puis expliciter le morceau que tu envoies. Après, il faut être aussi très débrouillard pour réussir à trouver les bons contacts.

C’est quoi le premier titre que tu as signé en label ?


Ma toute première signature en label c’était Damage, qui est sorti chez Swutch Music. En fait, je cherchais un peu au hasard des labels j’avoue. Et ce que j’adore c’est que encore maintenant, le son reçoit encore de la bonne promo et tout ! Au début j’étais un peu réticent à l’idée de signer mon tout premier morceau dessus, car j’étais dans un brouillard en mode “Je signe un peu n’importe où”. Mais au final, cette signature un peu hasardeuse m’a vraiment conquise. Damage a reçu une superbe cover, une bonne promo, et des bons retours donc j’étais très content !

Au début tu faisais uniquement des titres en solo, et maintenant on te retrouve à faire beaucoup de collaborations. A quoi est-ce dû ?


Les collab’ sont arrivées tard, car justement je voulais vraiment me construire et construire mon projet. Je voulais savoir faire un peu de tout, que ce soit de la pop, de la bass house ou même de la future house. Au fur et à mesure de mes sorties solo, j’ai compris que d’être seul, tout le temps, c’était pas possible sur la durée. En plus, réunir des idées d’artistes qui viennent d’ailleurs, que tu connais pas, avec des cultures et des manières de bosser différentes, c’est super enrichissant.

Ca a commencé avec le trio Allegeance. On a pu signer notre morceau chez From The Hood, le label des Hooders ! On a fait “Bumblebee” en soirée, un peu à l’arrache, mais c’était vraiment la folie. Après j’ai bien sympathisé avec SPOT, que j’ai rencontré deux fois, mais qui est devenu un grand ami. On a d’ailleurs d’autres collab’ de prévues ensemble ! J’ai fait aussi une petite collab avec Umbree, c’était super cool. Et dernièrement, il y a eu “Silver Dance” avec Tom Pradz qui a été hyper bien reçu.

Peux tu nous parler davantage de “Silver Dance” ?


La collab’ était un peu imprévue on va dire. En fait j’avais la Covid, et en produisant chez moi j’ai voulu tester la disco. C’est un style que j’avais encore jamais expérimenté, donc je m’y suis mis doucement. J’ai trouvé un petit sample, je l’ai travaillé et tout, et j’ai mis ça en story Instagram, pour demander quelques avis. C’est là que Tom Pradz m’envoie un message, où il me dit “Change la bass, c’est trop grave. Mets un truc plus smooth, plus House”.

Je le fais et je lui renvoie. Il répond que c’est mieux, mais que c’est pas encore le top, donc je lui envoies les stems et tout pour qu’il puisse remanier le morceau. Il a ajouté cette touche “Daft Punk”, et environ une semaine après, “Silver Dance”, était fini. C’était un délire, j’étais tellement surpris quand je l’ai écouté pour la première fois. Pour moi, c’est un des meilleurs morceaux que je pourrai produire, du moins pour l’instant !

D’un autre côté, Tom Pradz avait reçu un mail d’Hexagon en lui demandant quelques démos. Il a envoyé “Silver Dance” et Hexagon l’a validé direct ! Je me souviens, j’étais dans mon canapée en plein aprèm, et Tom m’appelle et me dit “On va signer le titre chez Don Diablo !”. J’étais tellement heureux. Quand j’y repense là, j’en ai des frissons !

Pour écouter “Silver Dance” ça se passe juste ici !

C’est quoi la suite pour Peter Brocks ?


Alors il y a quelques jours, j’ai sorti un nouveau morceau sur Future Cuts, un sous-label de Uprise Music. C’est un son Bass House, c’est le style sur lequel j’aimerai me concentré pour le moment. On va dire que c’est de la Bass House émotionnelle, et j’en ai déjà 2 – 3 de côté. Pour l’instant c’est ce que j’ai de prévu, je vais essayer d’approfondir cet axe et bien sûr, essayer de nouvelles choses en plus !

Comment tu concilies ta vie de producteur, et ta vie privé / pro ?


Alors justement c’est assez dur de tout mélanger. Tous mes derniers morceaux étant sortis, je les ai quasi tous produit pendant la période du Covid. C’était une période de trou, sans soirée, sans contact humain ou autre. C’est ce qui m’a permis de faire les collab’ que j’ai pu citer avant, comme avec Umbree ou Tom Pradz. Maintenant le problème c’est que les activités reprennent, dont mon travail, ce qui me laisse beaucoup moins de temps pour la prod’. Heureusement pour moi on arrive en période hivernale, donc l’activité baisse, et ça me relaisse du temps de dispo.

Ca a été dur de ne pas toucher à mes instrus pendant toute la période estivale. Là je commence à m’y remettre doucement. J’ai ressenti beaucoup de frustration, mais en même temps je n’avais pas le choix. Des fois j’allumais mon ordi, mais j’étais vite découragé car soit j’étais épuisé, soit je reprenais le taf 30 minutes après quoi. Pour le coup j’ai pas réussi à mêler activité pro et production. Par contre quand j’étais en étude, j’arrivais mieux à mixer les deux et faire la part des choses.

Peter Brocks

Ca serait quoi ta collab’ de rêve ?


C’est une bonne question, parce qu’il y a beaucoup d’artistes que j’apprécie et que j’aimerai davantage découvrir. Ah si là y’en a un que j’aime beaucoup en ce moment ! En collab’ accessible j’aimerai bien travailler avec Dark Cities, un américain. Le gars a une vibe incroyable, il a à la fois de la House, de la Tech-House. Donc ouais pourquoi pas travailler avec lui !

Sinon pourquoi pas avec Koos ! J’adore ce qu’il fait, car il arrive à nous faire de la Bass House bien énervée, mais aussi des titres plus émotionnels comme avec “Close”. Puis on est à sa soirée Noir sur Blanc donc on va lui faire honneur ! Après en collab’ de rêve, j’ai deux gros noms qui me viennent en tête : Kungs pour la French Touch, et Joyride pour l’international !

Tu prévoies des dates pour l’été 2022 ?


Ah ! Pour le coup je peux maintenant te rediriger vers Elisa, qui va m’accompagner. Cela fait un petit mois qu’on vient de débuter ça ensemble. On va reprendre toutes les bases, retravailler mon image, la communication, un nouveau logo, et une fois qu’on aura fait toutes ces choses, on va démarcher des events pour 2022 !

Et petite exclue pour les lillois, je vais organiser une grosse soirée à Lille, le 13 janvier. Il y aura SPOT, Nate, Allegeance et Simon Wiart, et l’entrée est gratuite ! Ca se passera à la Base Arrière, et j’espère vous voir nombreux !

Est-ce que tu as un mot pour les jeunes producteurs qui vont lire cette interview ?


J’ai peur de dire un truc trop bateau.. Mais je vais le dire quand même ! C’est sympa de signer en label, mais vraiment faut pas se précipiter. Il ne faut pas brûler les étapes, c’est important. Avant tout, il faut savoir toucher un peu à tout, et surtout se trouver soi-même. Au final même moi je me trouve toujours pas ! Je fais encore des sons qui s’éparpillent sur différents styles : du chill, du rap, de la bass, ...

Et c’est justement l’objectif de mon projet, c’est d’avoir une direction un peu éparpillée, d’être un peu présent partout. J’ai envie d’être sur des labels chill comme Good Times, ou sur des labels de renommée internationale comme Hexagon. Mais si un projet doit être axé sur un seul style, il faut attendre d’avoir sa patte, son univers. Il faut avoir sa façon de mixer, de masteriser, et si ça va pas, il faut retravailler. Si ça marche ? Super tu signes un son ! Ca te plaît pas ? Tu recommences. Il faut savoir se renouveler un minimum et ne pas se mettre de barrières. Voilà c’est bateau, mais c’est vraiment le conseil que je donnerai à ceux qui se lancent dans la production.

Tu as lancé ton label HUP Records, comment ça s’est passé ?


Notre label, puisqu’il est affilié à l’entité à Hands Up ! HUP Records s’est créé avec Jérôme Michoux. On a lancé le label en janvier 2021, et on voulait orienter un label orienté sur des artistes français, qu’ils soient connus ou pas. C’est la musique qui compte, et qui est au cœur du projet. Au final on s’est vite rendu compte que le label a pris une énorme ampleur, au delà de ce à quoi on s’attendait. On a reçu des démos du Mexique, d’Italie, d’Allemagne, etc. Le problème c’est qu’on a choisi d’être axé que français, du moins pour l’instant, on verra par la suite, il faut jamais dire jamais !

On a eu des sons incroyables, comme Kaaz. Son premier titre qu’il signe en label, et c’est chez nous. Il nous a sorti la dinguerie “Firewalks”, totalement incroyable. On a aussi reçu Loadjaxx, Lalzin qui a déjà signé sur pas mal de gros labels, SPOT, William Luck, Soown, etc. Mangømango. qui a également signé son premier titre en label. Enfin voilà, ça fait plaisir de voir que tu donnes de l’investissement pour des artistes qui attendent un retour, un minimum de reconnaissance. Ils se disent “Mes sons au moins je les fais pas pour rien”. C’est des morceaux qui ont l’approbation d’un label, on fait en sorte qu’il y ait de la promo derrière. Que ça soit Soundcloud ou Spotify, les artistes ont un minimum de visibilité, afin qu’ils puissent aussi prendre en followers.

Maintenant pour le label, on se focus sur 2022 et on espère faire de grandes choses !

Tu souhaites continuer à développer cette activité de label en plus de ton projet Peter Brocks ?


Complètement. Et même, si je dois me donner encore plus sur la partie label, je le ferai les yeux fermés. Je trouve que la partie label c’est quelque chose de très humain. C’est génial de recevoir un mail de quelqu’un que tu ne connais ni d’Adam ni d’Eve, avec son morceau en disant “Salut, j’aimerai être signé sur HUP, merci d’avance”. Tu lui fais un retour pour améliorer quelques trucs, le mec réagit vite et te renvoie une version améliorer. Ou même, tu écoute le morceau, tu as un coup de cœur et tu le signes direct !

Vraiment la partie label c’est quelque chose. Je pense même que c’est une partie que beaucoup d’artistes devraient avoir, ou au moins avec un pied d’une certaine manière dans un label. C’est incroyable, ça rapproche les gens. Après il y a des labels où ça se passe pas comme cela forcément. C’est : t’envoies, tu signes et ciao ! Chez HUP, on accompagne à fond, on te demande ton avis sur la cover, on fait ton mastering  si besoin, etc.

Je continuerai le label avec grand plaisir : pour l’instant HUP Records est là, il vit et il va vivre longtemps, je vais tout faire pour.

On remercie énormément Peter Brocks pour cette interview, et on espère qu’elle vous aura plus autant qu’on a pris de plaisir à la faire. Vous pouvez également échanger avec lui directement sur son Facebook, et bien sûr envoyer vos démos au label HUP Records !

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